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Eva Czemerys: Une beauté slave si particulière

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Parmi les innombrables stars et starlettes qui jonchèrent le parvis de cette cathédrale qu'est le cinéma de genre italien, certaines nous venaient d'autres contrées telles que la Suède pour Janet Agren, l'Allemagne pour Karin Schubert ou encore la Finlande pour Sirpa Lane. Comme sa consoeur Zora Kerowa, c'est d'origine tchèque qu'est cette comédienne au corps longiligne, au charme androgyne qui pendant quasiment dix ans illumina le monde du cinéma de genre en incarnant essentiellement des bourgeoises corrompues dans une série de thrillers et de films érotiques.
Voici sans plus tarder le parcours de la sensuelle Eva Czemerys.
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Née en 1940 à Munich d'un père allemand et d'une mère russe, Eva Czemerys- prononcez Cemris- a très tôt immigré à Rome alors qu'elle n'avait qu'une dizaine d'années. Sa beauté particulière allait vite intéresser les metteurs en scène. C'est Nello Rossati qui le premier va la remarquer et lui offrir en 1971 le rôle principal de son nouveau film, Bella di giorno moglie di notte / Prostituée le jour épouse la nuit aux cotés de Nino Castelnuovo. Eva, très à l'aise devant les caméras, déploie de véritables talents d'actrice et son jeu riche, sa silhouette hors du commun en fait vite une des nouvelles stars italiennes.
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Elle enchaîne en 1972 avec thriller érotique La gatta in calore toujours de Nello Rossati où elle est au centre d'une intrigue étrange qui mêle sexe, drogue et homicide. Comme malheureusement trop souvent tout au long de sa carrière, le talent d'Eva n'y est pas suffisamment mis en avant.
Promue nouvelle starlette du moment même si ce terme ne convenait guère à cette comédienne dotée d'une élégance hors du commun, Eva va alors apparaitre dans bon nombre de films, enchaînant tournage sur tournage dans les genres alors à la mode en Italie.
eva czemerys 15.jpgeva czemerys 16.jpgOn la voit la même année dans la comédie de Lucio Fulci All'onerevole piacciono le donne et dans une decamérotique de Alfonso Brescia Poppea una prostituta al servizio dell'impero aux cotés d'une des icônes de la sexy comédie d'alors Femi Benussi. Admirable en putain mondaine, elle est en 1973 la mère de Toti Achilli, l'héroïne principale du nunsploitation de Sergio Bergonzelli Cristiana monaca indemoniata / Georgina la nonne perverse. Elle pose également pour la revue Playmen, un petit amusement coquin qu'elle refera en 1975.
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Eva va alors devenir une des actrices récurrente du thriller érotique alors très en vogue. On la voit en cartomancienne dans l'intéressant L'arma, l'ora, il movente de Francesco Mazzei, le giallo gothique L'assassino ha riservato nove poltrone de Giuseppe Bennati où elle est l'amante de Lucretia Love, toutes deux tuées d'une façon aussi cruelle qu'inoubliable. Son physique androgyne et sa beauté ambigüe vont souvent la cantonner dans des rôles de femmes homosexuelles comme dans l'intéressant WIP de Rino Di Silvestro Diario segreto da un carcere feminile / Condamnées à l'enfer où elle tente sans succès de séduire l'altière Anita Strindberg. Pour l'anecdote elle fut pour ce film doublée eva_czemerys_13.jpgeva_czemerys_14.jpgavec un accent sicilien. Elle est ensuite à l'affiche du drame érotique morbide Morbosità de Luigi Russo. Eva joue une femme sans scrupule prête à tout pour réussir socialement y compris se servir du double viol de sa jeune soeur jouée par Jenny Tamburi.
On la voit aussi dans quelques polars comme l'excellent Perche si uccide un magistrato de Damiano Damiani où Eva trouve non seulement un de ses plus beaux rôles mais également l'un des plus forts aux cotés de Franco Nero et Françoise Fabian. On citera également 24 ore.. non un minuto di piu de Franco Bottari ou Roma drogata: la polizia non puo intervenire de Lucio Marcaccini aux cotés de Marcel Bozuffi.
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En 1974 Eva est l'héroïne de Il figlio della sepolta viva, la séquelle de Sepolta viva de Aldo Lado. Aux cotés de Pier Maria Rossi elle le y interprète la cruelle duchesse de Cambise. On la voit aussi dans Giochi di societa, le drame sentimental mâtiné de thriller Una vita lunga un giorno de Ferdinando Baldi où elle joue une bourgeoise corrompue qui avec l'aide de son mari, Philippe Leroy, va organiser une chasse à l'homme et Sedicianni / Malicieuse à 16 ans de Tiziano Longo le producteur de Bella di giorno. Elle y incarne la mère de Ely Galleani.
En 1976, le cinéma de genre et notamment le thriller perd de son importance. Les rôles pour Eva vont alors se faire plus rares surtout au grand écran. On ne le reverra au cinéma qu'en eva czemerys 17.jpgeva czemerys 18.jpg1983 lorsqu'elle apparait très brièvement au générique de Bronx warriors 2 de Castellari où elle incarne la mère de Mark Gregory.
Son ultime apparition au cinéma sera en 1985 dans le thriller érotique dégradant de Gerard Kikoïne Le feu sous la peau. Elle y joue une épouse bourgeoise frustrée qui pour prendre du plaisir se masturbe face à un cheval, prête à toutes les humiliations pour que son jeune hôte reste auprès d'elle. Eva y interprète des scènes aux limites du hardcore, souvent vulgaires et particulièrement avilissantes. Un bien triste chant du cygne pour une actrice qui rayonna de par son élégance.
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Une nouvelle vie va alors s'offrir à Eva. Elle va s'occuper des autres en se dévouant bénévolement aux causes humanitaires et plus particulièrement aux handicapés, aux enfants et aux personnes du troisième âge. Mais malheureusement le sort va la frapper de plein fouet. Eva apprend qu'elle est atteint d'un mal incurable qui l'épuise peu à peu. Elle décidera donc de se retirer et tenter de profiter au maximum de ce que la vie a encore à lui offrir. Si en 1996 on annonce sa disparition des suites d'un cancer bien des années plus tard, en 2012 plus précisément, son époux, un avocat notable de Rome, réfute l'information et annonce qu'Eva à laquelle il est marié depuis plus de 25 ans est bel et bien en vie. L'ex-comédienne a simplement choisi de vivre loin très loin de toute indiscrétion.
Pour ses nombreux admirateurs, Eva restera à jamais l'incarnation de l'élégance, du charme et de l'ambiguïté aux cotés notamment de l'altière Anita Strindberg.
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  • Par Éric Draven | mardi, 14 avril 2009 | 12h34
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