Fuga dal Bronx
Autres titres: Les guerriers du Bronx 2 / Bronx warriors 2 / Escape from the Bronx / Escape 2000
Real: Enzo Castellari
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Post nuke / Action
Durée: 89mn
Acteurs: Mark Gregory, Henry Silva, Valeria D'Obici, Giancarlo Prete, Alessandro Prete, Paolo Malco, Ennio Girolami, Moana Pozzi, Antonio Sabato, Carla Brait, Eva Czemerys, Thomas Felleghy, Romano Puppo, Massimo Vanni..
Résumé: Une multinationale veut acheter le quartier du Bronx afin d'y construire un gigantesque complexe immobilier. Wrangler, un repris de justice, est chargé d'en expulser les habitants mais ces derniers résistent. Il décide alors d'employer la force pour éliminer les récalcitrants. Le Bronx est mis en quarantaine. Trash, dont les parents ont été massacrés est désormais à la tête d'un commando chargé d'éliminer Wrangler et ses hommes. Ils projettent d'enlever le président de la multinationale pour le forcer à libérer le Bronx...
Suite au phénoménal succès des Guerriers du Bronx qui contre attente se hissa au Top 5 des films les plus rentables de l'année, Castellari se vit dans l'obligation de lui donner quelque peu malgré lui une séquelle l'année suivante. Peut être est ce une des raisons pour laquelle cette suite dont il est lui même mécontent car elle ne lui est pas personnelle se situe en dessous du premier volet principalement au niveau de l'histoire et des personnages. Le principal défaut de Bronx warriors 2 est tout bonnement sa facilité, sa simplicité que l'action et la dynamique tentent de dissimuler tant bien que mal. Le scénario qu'on doit cette fois entièrement à Tito Carpi se résume en quelques lignes: une puissante multinationale veut racheter le Bronx désormais en quarantaine afin d'y construire un gigantesque complexe immobilier. Pour se faire, elle charge ses hommes de mains de faire partir les habitants par la force. Une véritable guerre s'instaure entre eux et les résidents, Trash en tête dont les parents ont été massacrés.
A bien regarder Bronx warriors 2 ressemble à une sorte de jeu vidéo où les différents protagonistes cherchent à éliminer le maximum de personnages en un temps record. Il va sans dire que l'action prime sur l'histoire. Castellari s'en donne à coeur joie dans les combats, les effets pyrotechniques, les scènes de tuerie. En ce sens, cette séquelle porte indubitablement la patte du réalisateur qui s'offre par instant quelques moments particulièrement délirants (Trash fait exploser un hélicoptère avec un simple revolver!).
Malheureusement, cet incessant déferlement de violence, d'action non-stop peut au bout d'un moment faire faire la grimace aux plus exigeants tant on sent la vacuité du scénario et le manichéisme des personnages beaucoup moins fouillés que dans Les guerriers du Bronx. Simples stéréotypes, il y a d'un coté les bons, de l'autre les méchants, on s'entretue, n'allons pas chercher plus loin.
Cependant son rythme est l'atout majeur du film. Beaucoup plus percutant que le premier opus, Bronx warriors 2 fera la joie des amateurs de combats sans merci dans les quartiers malfamés du Bronx, de violence gratuite et d'effets sanguinolents aux limites par instant du gore. Beaucoup plus sombre et pessimiste que Les guerriers du Bronx, la noirceur de cette suite, toute proportion gardée, devrait séduire le spectateur qui n'aura bien que peu de temps pour souffler un brin durant les 90 minutes que dure le film.
Une fois de plus tourné dans le Bronx, Bronx warriors 2 brille également par sa distribution. Remplaçant Vic Morrow, Henry Silva est ici, mais est-ce étonnant, le méchant de l'histoire, un promoteur glacial, impitoyable qu'on aimera une fois de plus détester. A ses cotés, outre le plaisir de revoir quelques seconds couteaux du cinéma Bis italien tels que Paolo Malco, Antonio Sabato et l'ex-danseuse de couleur Carla Brait on saluera la performance de Giancarlo Prete qui joue face à son jeune fils Alessandro. Alessandro est l'enfant-guerrier, suivant les traces de Giovanni Frezza dans Les nouveaux barbares. Alessandro, surprenant, digne fils de son père, détient le record ici du plus grand nombre de cadavres accumulés par un enfant à l'écran. On retrouvera bien entendu dans la peau de Trash Mark Gregory plus à l'aise que dans le premier volet mais toujours trop inexpressif et surtout plus pachydermique. Suite à de graves problèmes familiaux, Mark, déstabilisé, s'est beaucoup moins investi dans son personnage cette fois et cela se ressent malheureusement à l'écran.
On aura le plaisir de revoir Eva Czemerys qui incarne trop brièvement la mère de Mark juste avant qu'elle ne mette un terme à sa brillante carrière mais également une toute jeune et encore inconnue Moana Pozzi future et regrettée diva du porno italien.
Rythmé par une partition musicale efficace signée Francesco De Masé, Bronx warriors 2 est une honnête séquelle, aussi frénétique que percutante durant laquelle il sera dur de s'ennuyer tant l'action et les coups de théâtre priment. On regrettera juste le coté répétitif de l'ensemble et la légèreté de l'histoire. Mais ne faisons pas la fine bouche face à un tel spectacle et attachons tout simplement nos ceintures pour ce second voyage vers le Bronx toujours projeté dans un hypothétique futur.