Déchainement pervers de Manuela
Autres titres: Emanuelle's perverse outburst / Unleashed perversions of Emanuelle / Manuela
Real: Joe D'Amato
Année: 1982
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 92mn
Acteurs: Laura Gemser, Gabriele Tinti, Mark Shannon, Annj Goren, Dirce Funari, Michele Starck, Ely Galleani, George Eastman, Lucia Ramirez, Venantino Venantini...
Résumé: Emmanuelle, une fois de plus, est chargée de faire un reportage sur la prostitution et les trafics de drogue internationaux. Elle va devoir démanteler toute une organisation...
Sous ce titre fabuleusement éloquent se dissimule en fait non pas un déchaînement de perversion mais avant tout un déchaînement d'hypocrisie à moins que cette dernière soit une forme de perversion. C'est surtout ici une étonnante forme de mercantilisme puisque Déchaînement pervers de Manuela n'est jamais qu'un nouveau film mosaïque composé d'une multitude de scènes prises dans diverses oeuvres érotico-exotiques de D'Amato et collées tant bien que mal les unes aux autres tandis qu'un nouveau doublage donne du sang neuf aux dialogues. Ou comment une fois de plus faire du neuf avec du vieux. L'Italie était passée maître dans cet art au détriment du pauvre spectateur novice qui croit dur comme fer à un nouvel essai du réalisateur.
Si Porn esotic love relevait du même procédé, D'Amato avait tout de même réalisé de nouvelles scènes afin de les intégrer à ce collage et d'en faire une histoire certes d'une effarante banalité mais plus ou moins cohérente. Composé de moultes séquences tirées de Eva nera pour la majorité, de Black Emanuelle en Orient, Emanuelle et les filles de Madame Claude et Emanuelle et les derniers cannibales auquelles furent intégrées des plans hardcore provenant trés certainement de Porno holocaust et autre Sesso nero, Le déchaînement pervers de Manuela , titre de la sortie française du film en salles, brille par son incohérence et surtout par son scénario plus que nébuleux.
Monté et remonté sans aucune logique, on a bien du mal à comprendre cette nouvelle pseudo-intrigue qui amène une fois de plus notre Emanuelle rebaptisée ici Manuela dans les méandres de la prostitution et des trafics de drogues internationaux. En quelques minutes, on se perd dans cette mosaïque pelliculaire assemblée à la va-vite par quelque producteur vénal. Passé les quinze premières minutes, on abandonne toute tentative de compréhension pour finalement se rabattre sur la distribution virtuelle du film puisqu'aux cotés de Laura Gemser, on retrouvera toute la pleiade d'acteurs et d'actrices récurrents aux films érotiques de D'Amato dont Dirce Funari, Mark Shannon, Gabriele Tinti, Lucia Ramirez, Annj Goren ou encore Michele Starck et George Eastman, certains apparaissant ou disparaissant sans aucune justification au gré du collage.
Si on voulait réellement trouver un seul intérêt à ces Déchaînements pervers ce pourrait être le fait qu'un tel procédé permettra aux novices de découvrir quatre ou cinq films du réalisateur en un seul. L'amateur quant à lui préférera et de loin visionner une fois de plus les oeuvres originales.