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Un monstre sacré s'est éteint: disparition de Umberto Lenzi

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Umberto Lenzi, un des piliers du cinéma populaire italien, véritable icône pour tout amateur de cinéma de genre transalpin, s'est éteint ce jeudi 19 octobre à l'âge de 86 ans à l'hôpital Grassi di Ostia à Rome où il avait été admis il y a quelques semaines. Avec lui disparait ainsi tout un pan du cinéma Bis italien des années 60, 70 et 80. Nombreux à travers le monde sont ceux ci qui ce soir pleurent sa disparition.

Né en 1931, diplômé du centre expérimental cinématographique de Rome, Umberto Lenzi avait débuté sa carrière de metteur en scène en 1961 avec un film de cape et d'épée Le avventure di Mary Read avant de se lancer un temps dans le film d'aventures et quelques sous James Bond, ces petites bandes alors très en vogue en Italie. C'est à la fin des années 60 que la carrière de Lenzi, depuis toujours passionné de cinéma, va prendre son envol lorsqu'il donne naissance à une des sous branches du thriller à l'italienne, le giallo érotique, avec son désormais célèbre triptyque Si douce si perverse, Orgasmo, et Paranoia dont l'héroïne sera l'ex-diva du cinéma hollywoodien, Carroll Baker. Suivront Spasmo, Il coltello di ghiaccio, Un posto ideale per uccidere et Gatti rossi in un labirinto di vetro, plus inspirés cette fois de l'oeuvre de Dario Argento.
S'il devient un incontournable du giallo, Lenzi va également dés le milieu des années 70 s'imposer comme un des maitres du polizesco en réalisant toute une série de polars réputés pour leur violence mais aussi pour leur misogynie, un trait récurrent chez le metteur en scène. Pour l'occasion il crée le personnage de Monezza qu'incarnera à plusieurs reprises Tomas Milian. Une solide amitié ainsi qu'une longue collaboration vont naitre entre les deux hommes qui malheureusement se briseront lorsque Milian acceptera de jouer pour Stelvio Massi. Lenzi n'acceptera jamais ce qu'il considère comme une trahison.

umberto lenzi.jpgLe début des années 80 va marquer un tournant dans la carrière du prolifique réalisateur réputé pour son caractère acariâtre, intraitable. Il s'oriente en effet vers le cinéma d'horreur pure avec notamment Cannibal ferox, un film alimentaire pour lui mais qui deviendra au fil du temps une oeuvre culte à travers le monde, un monument de gore qui fera de Lenzi un des nouveaux maitres du film dit de cannibales, un genre qu'il avait déjà approché en 1971 avec Au pays de l'exorcisme. Après un autre film de ce type, La secte des cannibales, Lenzi va mettre en scène une bonne dizaine de petites pellicules d'horreur plus ou moins bonnes, plus ou moins Z dont L'avion de l'apocalypse, Ghosthouse, Le porte dell'inferno, Black Zombis ou encore l'intéressant Hitcher 2. A la fin des années 80 et durant les années 90 Lenzi comme beaucoup de ses confrères va survivre en tournant pour le marché étranger quelques films souvent sortis directement en vidéo.

Après s'être retiré des feux de la rampe Lenzi se mettra à l'écriture de gialli qui connaitront un franc succès tout en acceptant régulièrement des interviews pour parler de son parcours cinématographique.Très fatigué, Umberto avait été placé il y a quelques temps à la maison de repos de Villa Verde.

Umberto Lenzi est parti rejoindre son épouse, l'actrice Olga Pehar, laissant derrière lui tout une page de l'histoire du cinéma de genre italien, une page si énorme, si importante qu'il est impossible de la résumer en quelques paragraphes. Un des maitres du cinéma populaire transalpin, un véritable monstre sacré à qui on doit un nombre incalculable de titres incontournables, un des noms les plus vénérés et respectés des amateurs de Bis s'en est allé mais son nom et son oeuvre resteront à jamais gravés en lettres d'or au firmament des stars du grand écran.

La biographie de Umberto Lenzi est disponible ICI.

  • Par Éric Draven | jeudi, 19 octobre 2017 | 21h59
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