I violenti di Roma bene
Autres titres: La nuit des excitées / Crever à moto / Violence à Rome / Terror in Rome / Violents for kicks / Terror in Roma
Real: Sergio Grieco
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Polar
Durée: 88mn
Acteurs: Maurizio Merli, Giacomo Rossi-Stuart, Pierre Marfurt, Cesare Barro, Gianluca Farnese, Pupo De Luca, Fabio Polverini, Giuliana Melis, Gabriella De Rosa, Bernard Merat, Raimondo Toscano, Raffaele Di Mario, Roberto Bianchetti, Gloria Piedimonte, Franca Gonella...
Résumé: Une bande de jeunes motards sèment la terreur à Rome. Ils violent, tuent et massacrent pour leur propre plaisir. Stefano, le leader, fils d'un haut magistrat, profitent des relations de son père pour mener à bien ses exactions. A peine sont ils arrêtés qu'ils recommencent, protégés par les hautes relations de cet homme. Las de toute cette violence et de voir régner la corruption, l' inspecteur De Gregori va tenter de mettre définitivement fin à leurs actes tout en tentant de remettre de l'ordre dans cette justice vérolée...
I violenti di Roma bene conte les exactions d'une bande de jeunes malfrats qui, montés sur leur moto, sèment la terreur à Rome. Couvert par son père et ses hautes relations, Stefano, le leader, peut mener sans crainte ses activités criminelles, méprisant juges et magistrats jusqu'au jour où un inspecteur las de toute cette violence va livrer un double combat contre le crime et la corruption.
Stupidement retitré La nuit des excitées lors de sa sortie française en salles, I volenti di Roma bene s'il fait partie des polizeschi les plus brutaux qu'ait produit l'Italie, justifiant ainsi sa triste réputation, il n'en demeure pas moins un film raté. Si Grieco secondé par Massimo Felisatti prend pour toile de fond une fois de plus une Rome gangrénée par la corruption où règne l'anarchie, l'insécurité et une violence qu'elle ne contrôle plus, il se fourvoie dans un scénario confus et incohérent qu'un montage aussi approximatif que broussailleux rend encore plus obscur.
Lorgnant fortement du coté du futur Ultime violence et Come cani arrabbiati le film prévaut essentiellement pour ses scènes de violence souvent gratuites qui rattachent facilement I violenti di Roma bene au courant de l'euro-trash. L'une des plus mémorables séquences demeure celle où une jeune fille se fait violer après que ses agresseurs lui aient déchiré le visage à l'aide de barbelés. Connu pour sa férocité, Grieco n'hésite pas à tuer d'innocents enfants qui eux mêmes tuent leurs parents de sang froid. Il multiplie les courses-poursuites en voitures et motos, les agressions et attaques à mains armées jusqu'au final grandiloquent filmé comme un long trip sous acides durant lequel les voyous rossent de coups, bastonnent et violent deux malheureuses jeunes filles tandis que Grieco multiplie les zooms et effets de grand angle déformant sur des visages grimaçants marqués par la haine.
Dans ce déferlement de violence aveugle et de sexe débridé servi par une mise en scène certes énergique, Grieco oublie non seulement son scénario mais également ses personnages réduits à de simples stéréotypes sans profondeur aucune qui s'inspirent des théories de Nietzsche. Cette sauvagerie fait alors oublier la vacuité de l'ensemble que des dialogues peu convaincants desservent encore plus.
Jadis taxé d'Orange mécanique à l'italienne, le film de Grieco, rythmé par une partition musicale assez percutante signée Lalo Gori, n'a pourtant rien en commun avec la célèbre oeuvre de Kubrick si ce n'est la gratuité des exactions de cette bande de voyous qui profitent de leur position dans la haute société.
Contrairement à bon nombre d'autres polizeschi, I violenti di Roma bene et son sempiternel discours sur la corruption de la bourgeoisie et la justice aveugle d'une ville plongée dans la terreur, tout radical soit il, ne s'élève jamais plus haut qu'un honorable euro-sleaze. Il reste du pur cinéma d'exploitation qui réjouira les amateurs d'autant plus que la version française en plus d'être remontée de façon abracadabrante s'est vue agrémentée d'inserts hardcore.
Si Antonio Sabato un peu perdu semble t-il incarne cet inspecteur déterminé, Pupo De Luca et Giacomo Rossi-Stuart se contentent cette fois de courtes apparitions au profit d'une bande de jeunes comédiens qui s'en donnent à coeur joie dont l'ex-mannequinPierre Marfurt qu'on reverra dans Emanuelle et les filles de Mme Claude, Cesare Barro qui réapparaitra dans Come cani arrabbiati, Les déportées de la section spéciale SS ou encore Inhibition, Gianluca Farnese sans oublier Franca Gonella et Giuliana Melis, une des jeunes victimes féminine de Salo, cette fois violée et brûlée vive.