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Los ritos sexuales del diablo


Autres titres: Black candles / Orgias diabolicas
Réal: José Ramon Larraz
Année: 1982
Origine: Espagne
Genre: Horreur
Durée: 84mn
Acteurs: Helga Liné, Vanessa Hidalgo, Jeffrey Healey, Christopher Bright, John McGrat, Betty Webster, Lucille Jameson, Tito Valverde, Fred Pulver, Mauro Rivera...

Résumé: A la mort de son frère Carol s'installe avec son mari chez sa belle-soeur Fiona afin de découvrir les vraies raisons de son décès. Une lettre écrite de sa main laissait sous-entendre qu'il était terrifié par ce qu'il avait découvert. Fiona ne cache pas son intérêt pour la magie noire et la démonologie mais Carol est encore loin de la soupçonner d'être à la tête d'une secte satanique qui organise des messes noires qui allient sexe, dépravation et rites diaboliques. Fiona va ensorceler Robert et en faire un des leurs pour mieux convertir Carol...

Dans les années 70 José Ramon Larraz compte parmi les réalisateurs espagnols les plus subversifs, un cinéaste marginal à l'origine de quelques incontournables titres de l'exploitation ibérique, des pellicules troubles et perverses parmi lesquelles on peut citer Whirlpool / L'enfer de l'érotisme, Deviation, Scream... and die, La p... et l'étalon / Sodomia. Epoque oblige les années 80 furent plus sereines puisque Larraz s'orienta essentiellement vers un cinéma d'horreur plus classique, une période entamée par une coproduction italo-espagnole écrite à quatre mains avec un des spécialistes de la sexy comédie Mauro Ivaldi,

la comédie horrifique Polvos magicos / Lady Lucifera. Avant de signer coup sur coup trois slashers il réalisa deux films d'horreur le surnaturel et inégal Estigma en 1980 suivi de ce Los ritos sexuales del diablo en 1982, un pur film sataniste.
A la mort de son frère Andrew Carol décide de passer quelques temps à Londres chez sa belle-soeur Fiona avec son époux Robert malgré les réticences de ce dernier. Fiona les accueille chaleureusement. Son appartement intrigue très vite Robert. Les murs sont ornés de cadres et d'images représentant des démons et autres créatures infernales. Fiona qui se dit intéressée par la démonologie collectionne également les bougies noires. La nuit elle

espionne le couple faire l'amour tout en se donnant du plaisir. Ils ignorent qu'en fait Fiona fait partie d'une secte diabolique et organise des messes noires chez elle. Elle est responsable de la mort du frère de Carol qu'elle a tué à l'aide d'une poupée vaudou alors qu'il faisait l'amour à sa fiancée. Carol fait part de ses doutes à Fiona quant au suicide de son frère. Avant de mourir il aurait laissé une lettre étrange dans laquelle il se disait terrifié par ce qu'il avait découvert. Fiona la rassure tant bien que mal mais la curiosité de Carol, son désir de découvrir les vraies raisons de la mort de son frère met en danger la secte. Elle ensorcèle donc Robert en se donnant à lui, en fait un membre de la secte afin qu'il ait tout pouvoir sur

Carol qu'elle affaiblit en lui faisant boire des breuvages. Une fois qu'elle sera entièrement sous sa domination Fiona la convertira à son tour. C'est sans compter sur John, le fermier du domaine qui las d'être humilié par Georgina, sa femme, et des orgies contre-nature qu'organise la secte avoue toute la vérité à la pauvre Carol. Mais il est trop tard. John sera exécuté pour sa trahison et Carol offerte à Satan...
L'affiche de ce dix-neuvième opus de Larraz laisse entrevoir un film haut en couleur joliment horrifique et particulièrement prometteur. Ce n'est malheureusement qu'un poster et la réalité est en bien en deça, loin de ce que nous avait proposé le cinéma d'exploitation

notamment italien dans les années 70. En fait Los ritos sexuales del diablo est bien plus un pur sexploitation qu'un film d'horreur satanique puisque ce qui semble surtout intéresser Larraz c'est de multiplier les scènes de sexe, de fornication, d'en enchainer le plus possible et à cet effet toute occasion qui se profile aux portes de l'enfer est bonne. Et ce, dés l'ouverture du film. Larraz semble également s'être souvenu que durant la décennie précédente il fut un des maitres de la perversion et du vice, du glauque et tente donc de revenir à ses premières amours. Zoophilie, inceste, sadomasochisme et fétichisme sont ainsi au programme dans un climat orgiaque sur fond de bougies noires et de nudité

intégrale aussi bien féminine que masculine. Malgré l'effort force est de constater que ça ne fonctionne qu'au quart. Pas seulement parce que le scénario est aussi fin qu'une feuille de parchemin (il n'est qu'un prétexte là encore à faire copuler les différents protagonistes) mais parce que Larraz ne parvient pas à créer une véritable atmosphère morbide, encore moins diabolique, comme il sut si bien le faire autrefois. On attend désespérément quelque chose de trouble, d'effroyablement malsain mais on reste sur notre faim malgré quelques relents, quelques éclats du passé qui ressurgissent çà et là mais cela ne suffit pas. Le réalisateur filme la chair comme un quelconque sexploitation, comme n'importe quel film érotique

déviant lambda sans grande imagination ni ferveur. On est plus proche d'un Jesus Franco que d'un Larraz grande époque. Et ceci est loin d'être un compliment. De quoi donc faire retomber très vite la fièvre montante, l'excitation, de rendre vain l'effet, les effets recherchés. Ainsi on pouvait attendre beaucoup de ce qui est très certainement le clou du film, la fameuse scène zoophile tant attendue, l'accouplement d'une jeune femme avec un bouc! Alors oui on ne triche pas, un vrai bouc monte et bel et bien la donzelle soigneusement préparée, il y a du va-et-vient et pas mal de tripotage mais la scène au demeurant assez longue n'est pas assez bien filmée pour réellement fonctionner et mettre mal à l'aise. On est

juste un peu déçu. On est loin des excès d'un Polselli et son âne dans Oscenità ou du doberman de Virgilio Mattei dans Bestialità. Reste cependant une scène qui parvient à retenir toute notre attention, une séquence audacieuse qui rappellera à certains la mort de Gabriele Tinti dans La véritable histoire de Caligula, celle de la mise à mort du bedonnant Alfred Lucchetti, le traitre qui puni sera déculotté et sodomisé, l'anus transpercé par une épée. On fermerait presque les yeux tant cette fois l'effet fonctionne. A l'exception de ces deux moments aujourd'hui culte rien de bien exceptionnel sexuellement parlant hormis le fait qu'on est régulièrement aux limbes du hardcore. Les corps nus se pressent, se collent,

s'enlacent, se cambrent lors d'étreintes tant hétérosexuelles que saphiques, les mains pétrissent la chair, on s'embrasse à pleine bouche, on se lèche.
Quant à la magie noire, la sorcellerie, les messes sataniques, éléments de base du scénario au départ tout de même, tout cela passe malheureusement au second plan voire même au troisième au profit justement du sexe. Voilà qui est regrettable et donne encore plus le sentiment de visionner un simple sexploitation ce qu'évitait quelques incontournables pellicules transalpines de même type comme notamment La nuit des damnés dans sa version intégrale. On aurait aimé que ces messe noires très sexuelles

nous conduisent vers un final brulant comme l'enfer. Que nenni! Larraz était-il en manque d'imagination ou trop dépité par son film pour nous trouver un petit éclair de génie? La conclusion est une jolie déception qui fait complètement s'effondrer le film. Tout ça pour ça a t-on envie de dire! Etait-ce un rêve? La réalité? Un peu des deux? Tout est flou, pas très clair mais le final est tellement mauvais et si mal amené que c'est dépité qu'on voit le mot fin apparaitre, quelque peu béat face à cette vilaine conclusion digne d'une banale série Z.
Tout aussi moyenne est l'interprétation. Elle n'aide guère à rendre crédible une histoire aussi mince. Larraz lui même reconnaissait la pauvreté des différentes prestations et la médiocrité des acteurs juste bons selon lui à se trémousser lors de scènes de sexe. Il en a donc profité au détriment du film lui même. En tête de distribution on retrouve une des stars de l'horreur ibérique, de manière plus générale du cinéma espagnol, Helga Liné qui a 50 ans passé se montre encore nue et ose des scènes de sexe assez poussées qui par instant frisent la pornographie soft. On retiendra également son regard perçant, hypnotique, son élégance qui jouent en faveur du film. Professionnelle, elle tire son épingle du jeu haut la main ce qui n'est pas très difficile face au jeu bien moyen de ses partenaires. La générique Vanessa Hidalgo a un joli fessier rebondi mais physiquement ingrate elle n'a

guère d'atout pour nous séduire mais au moins elle séduit Satan. On ne lui en demandait pas plus sauf peut-être d'être un peu moins idiote puisqu'elle met 80 minutes à comprendre ce qu'on a compris au bout de 10 minutes! Jeffrey Healey dont ce fut le seul rôle à l'écran est tout aussi quelconque dans la peau de l'époux converti. Citons aussi Julia caballero, starlette des fameux films espagnols classés "S", qui s'en donne à coeur joie tant avec les hommes, les femmes que le bouc!
Une belle photographie (comme d'accoutumée), des dialogues évocateurs parfois obscènes, quelques tentatives réussies pour créer un semblant d'atmosphère qui nous

ramène à l'âge d'or du cinéma de son auteur ne suffisent malheureusement pas à faire de Los ritos sexuales del diablo une réussite, trop axé sur la chair et le sexe. Il en oublie en chemin son véritable thème qui passe au second voire au troisième plan pour se transformer en un simple produit érotique aux frontières du hardcore. C'est ce dont on se souviendra essentiellement de cette pellicule infernale qui au départ possédait un véritable potentiel tant narratif que satanique malheureusement gâché par un metteur en scène qui certes a du métier mais trop pornocrate ici. Frustrant quant à nos envies diaboliques, excitant quant à nos pulsions voyeuristes et libidineuses... charmant pour nos amis les boucs!

  • Par Éric Draven | mardi, 29 avril 2025 | 20h57
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