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Polvos magicos


Autres titres: Lady Lucifera
Réal: José Ramon Larraz
Année: 1979
Origine: Espagne / Italie
Genre: Comédie horrifique
Durée: 89mn
Acteurs: Carmen Villani, Alfredo Landa, Vincenzo Crocitti, Eduardo Fajardo, Elisa Montés, José Nieto, Assumpta Serna, Carmen de Lirio, José María Caffarel, Carlos Lucena, Trini Alonso, María Vico, José Espinosa, Cristina Puig, José Franco, Blaki, José Carabias...

Résumé: Arturo et son ami Paco se rendent au manoir de la belle Sulfurina, la future épouse de Paco. Elle doit en effet se marier dans quelques jours au château. Dés leur arrivée Arturo remarque de bien étranges choses et soupçonne le manoir d'être hanté. Pire! Il pense que Sulfurina est une sorcière. Paco ne le croit pas et met cela sur le compte de la fatigue. Pourtant Sulfurina est belle et bien une sorcière. Elle a fait un pacte avec Satan afin de conserver sa jeunesse éternelle. Pour cela elle doit tuer chacun de ses époux le soir de ses noces...

José Ramon Larraz fut l'un des réalisateurs espagnols les plus subversifs des années 70, un cinéaste marginal à l'origine de quelques incontournables titres de l'exploitation ibérique, des oeuvres troubles et perverses telles Whirlpool / L'enfer de l'érotisme, Deviation, Scream... and die, La p... et l'étalon / Sodomia. Les années 80 furent bien plus calmes puisqu'il se tourna essentiellement vers un cinéma d'horreur plus traditionnel, plus classique, une période qu'il entama avec une coproduction italo-espagnole écrite à quatre mains avec un des spécialistes de la comédie érotique coquine Mauro Ivaldi, une comédie horrifique intitulée Polvos magicos / Lady Lucifera.

Arturo et son ami Paco arrivent au manoir de la belle Sulfurina, la fiancée de Paco que l'homme s'apprête à épouser. Les noces doivent être célébrées au château d'ici quelques jours. Ils sont accueillis par la jeune femme, sa famille et leur étrange valet. Dés leur arrivée le pauvre Arturo va très vite s'apercevoir que quelque chose ne va pas. Il est témoin de choses bizarres qui lui font penser que les lieux sont hantés et que sa future épouse est une sorcière. Un crâne l'attaque, il voit le défunt père de la future mariée sortir de son cercueil... Paco ne le croit pas bien sûr et met cela sur le compte du stress mais il devra finalement admettre qu'il a bel et bien raison. Sulfurina est une sorcière qui a vendu son âme au Diable.

Elle doit tuer chacun de ses maris pour conserver la jeunesse éternelle. La nuit du mariage se transforme en une gigantesque messe noire durant laquelle les deux amis vont combattre les forces du mal. Le Bien finira par l'emporter. Paco épouse Sulfurina, désormais libre. Mais lors de leur nuit de noces la jeune femme se transforme en un tas de poussière. En l'épousant Paco a hérité du manoir mais aussi de la malédiction familiale. C'est donc un Paco éternellement jeune qui bien des années plus tard accueille au château un Arturo octogénaire...
Que pouvait donc donner la rencontre du maitre de la perversion et du glauque à l'espagnol

et d'un des spécialistes de la sexy comédie italienne? La combinaison des deux aurait pu donner quelque chose d'intéressant mais il faut bien le reconnaitre le résultat de cette rencontre n'a rien d'extraordinaire, elle est d'un classicisme regrettable. Il faut dire d'une part qu'à l'aube des années 80 le glauque n'est plus vraiment de mise, d'autre part Mauro Ivaldi n'a jamais été un grand metteur en scène. Ses comédies n'ont jamais brillé ni par leur originalité ni par leur humour, souvent plus lourdes que drôles. Quant à sa femme, l'ex-chanteuse de variété Carmen Villani, son actrice fétiche, elle n'a de son coté jamais brillé par ses talents de comédienne si ce n'est celui de se déshabiller et d'interpréter des scènes

érotiques parfois très osées. Et il se trouve que Carmen est la Lucifera du titre. Polvos magicos s'inspire évidemment du Bal des vampires de Polanski, on songe aussi à la famille Addams mais également à des choses telles que ce bon vieux Scoubidou mais quelques soient ses sources d'inspiration cette comédie gothico-horrifique ne fait que reprendre tous les poncifs du genre tant au niveau des gags que des idées. Larraz, consciencieux, applique simplement une recette bien huilée sans rien lui apporter de bien neuf ou de personnel. Tout a déjà été vu et revu, aucune véritable surprise, aucune grande

trouvaille à l'horizon, pas assez d'audace de la part d'un Larraz bien sage qui s'autorise simplement un baiser anal donné à un matou. Quant au rire il est bien sûr au rendez-vous mais les situations comiques, les gags tout aussi convenus perdent en efficacité. On sourit bien sûr, on rit de temps à autre mais on est tout de même loin de se tordre de rire.
Ce qui sauve Lady Lucifera de la banalité outre son rythme trépidant, il n'y a en effet aucun temps mort, et son final tout feu tout flamme, c'est tout d'abord la splendide photographie de Gabor Pagany qui met en valeur les très beaux décors gothiques du manoir de notre blonde diablesse. On soulignera ensuite l'intéressante partition musicale signée Stelvio Cipriani

qui rehausse justement le manque d'originalité de l'ensemble. Plutôt bien vue est la composition de la joyeuse et macabre famille de notre future épousée. Un papa un brin foldingue qui sort régulièrement de son cercueil, le prêtre de famille sataniste, le valet difforme lubrique qui n'est pas sans rappeler le Lurch de la famille Addams flanqué d'un nain perfide, une soeur lesbienne, un fantôme gay truculent, tous ensemble ils forment une équipe assez cocasse interprétée par une troupe de comédiens professionnels qui font honnêtement leur boulot. En tête de distribution on retrouve Alfredo Landa, le Enzo Cannavale ibérique, une sorte de Alvaro Vitali de la haute bourgeoisie. Il passe son temps à crier, à courir, à se cacher à grand renfort de mimiques. Il donne à lui seul le ton du film

contrairement au toujours peu drôle Vincenzo Crocitti, son binôme ici, égal à lui même. Landa lui vole très facilement la vedette. Quant à Carment Villani qui entamait sa courte période espagnole avant de mettre un terme définitif à sa carrière elle est peut-être le point faible de la distribution. Il aurait été impossible qu'elle ne soit pas la principale protagoniste d'un film écrit par son mari mais aussi belle soit-elle, du moins aux yeux de ceux qui l'apprécient, elle est aussi insipide que dans les comédies de ce même époux. Elle est une Sulfurina sans grand relief, qui semble en faire le minimum et qui surtout ne se déshabille à aucun moment. On a juste droit à une Sulfurina en petite tenue, l'érotisme se limitant à cette

brève séquence et à la lingerie de Carlota (Assumpta Serna). Un comble pour une comédie écrite par Ivaldi! A leurs cotés sont rassemblées quelques ex-gloires du cinéma espagnol comme Elisa Montes, Eduardo Fajardo (le valet), Trini Alonso, Carmen De Lirio, José Maria Caffarel (le comte mort-vivant) et Cristina Puig (la domestique). De quoi donner au film une certaine prestance.
Cette parodie de film d'horreur est de facture très classique. On attendait un peu plus de folie, d'imagination de la part de Larraz mais Lady Lucifera reste toutefois un spectacle certes assez anodin, pas forcément très efficace mais cependant divertissant et surtout visuellement très beau.

  • Par Éric Draven | jeudi, 24 avril 2025 | 21h30
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  • CatégorieLes films

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