La guerra del ferro
Autres titres: La guerre du fer / Ironmaster / The iron master
Réal: Umberto Lenzi
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: Heroic Fantasy
Durée: 80mn
Acteurs: Sam Pasco, Elvire Audray, George Eastman, Danilo Mattei, Walter Lucchini, Pamela Prati, Sven Kruger, William Berger, Jacques Herlin, Benito Stefanelli, Nicola La Macchia, Nello Pazzaffini, Giovanni Cianfriglia, Areno D'Adderio, Salvatore Billa, Pietro Torrisi, Ottaviano Dell'Acqua...
Résumé: Vud, homme ambitieux et sans pitié tue le chef de sa tribu afin de prendre sa place. Banni suite à son crime, il est condamné à l'exil. C'est là qu'il découvre prés d'un volcan un nouveau matériau, le fer, et l'emploi qu'il peut en faire. Fort de sa trouvaille, il revient dans sa tribu, se proclame chef par la force et la peur et va vouloir étendre sa tyrannie sur le reste des tribus dont celle d'Ela qui ne connait que le pacifisme...
Surfant sur la vague de succès remporté par Conan le barbare, Umberto Lenzi à son tour allait s'adonner aux joies de l'heroïc-fantasy en 1983 mais en y incorporant les ingrédients d'un autre film à succès planétaire, La guerre du feu de Jean-Jacques Annaud. Le mélange des deux donnera naissance à cette Guerre du fer, un agréable film d'aventures préhistoriques avec lequel Lenzi prouve une fois de plus qu'il est un habile et honnête artisan du cinéma Bis transalpin.
Malgré son manichéisme évident, les méchants sont bruns, barbus et hostiles, les bons sont blonds, ont la peau claire et sont rasés de prés, Ironmaster se laisse voir avec un plaisir non dissimulé. Si Lenzi n'a pas bénéficié d'un confortable budget, il est tout de même parvenu à recréer un monde préhistorique plutôt crédible dans de très beaux et austères décors naturels italiens, plus précisément aux abords de Naples, mais aussi américains puisque certaines scènes furent tournées dans le Dakota. Cela donne un univers parfois étonnamment séduisant grâce à l'emploi également de quelques matte-paintings assez
réalistes et une poignée de stock-shots d'éruptions volcaniques. Entre troupeaux de bisons et volcans en éruption, on assiste donc au sempiternel combat du Bien contre le Mal.
Vud, homme ambitieux et sans pitié tue le chef de sa tribu afin de prendre sa place. Banni suite à son crime, il est condamné à l'exil. C'est là qu'il découvre prés d'un volcan un nouveau matériau, le fer, et l'emploi qu'il peut en faire. Fort de sa trouvaille, il revient dans sa tribu, se proclame chef par la force et la peur et va vouloir étendre sa tyrannie sur le reste des tribus dont celle de Ela qui ne connait que le pacifisme.
Le scénario est simple, Umberto Lenzi essaie même de faire passer un message philosophique un peu simpliste certes sur la naissance des classes politiques et de la violence qu'elles vont amener, le danger inhérent de posséder des armes tout en faisant allusion à un fascisme naissant. Epoque et cinéma de genre oblige, Umberto Lenzi se laisse aller à quelques plans gore réussis entre deux combats à la massue, à l'épée, à l'arbalète et à mains nues jusqu'à la lutte finale entre Vud et Ela qui aura pris le temps d'apprendre à sa communauté l'art de la lutte et le maniement des armes et de l'arc.
Pur produit de divertissement, La guerre du fer fait sans nul doute partie des meilleurs films d'heroïc-fantasy italiens d'alors aux cotés notamment du Ator de D'Amato même s'il fera beaucoup sourire devant les anachronismes qu'il accumule et ses dialogues parfois très basiques voire absurdes. On se régalera surtout de la sublime et incroyable plastique des femmes de cet âge de fer, en tête la blonde et permanentée Elvire Audray qui nous a depuis quitté, l'héroïne de Crimes au cimetière étrusque et Amazonia / L'esclave blonde de Mario
Gariazzo ainsi que la brune Pamela Prati habituée aux productions beaucoup plus sexy. Le culturiste new-yorkais Sam Pasco, hardiste gay notoire et escort boy, affublé d'une perruque qu'il semble perdre à chaque minute incarne un Ela tout body buildé oint d'huile malheureusement d'une fadeur extrême. Il est le point faible de cette distribution qui comprend également l'incontournable Georges Eastman dans le rôle du cruel Vud, habillé pour l'occasion d'une splendide peau de lion du plus bel effet, qui s'en donne à coeur joie à
jouer les méchants. On notera aussi la présence du toujours convaincant Danilo Mattei, le bras droit de Vud, et Walter Lucchini, tout deux déjà présents dans Cannibal ferox, et du jeune Sven Kruger, le futur protagoniste du Maitre du monde de Alberto Cavallone qui est d'ailleurs à l'origine du scénario de ce film. On reconnaitra aussi le français Jacques Herlin qui de pour sa part garde un très mauvais souvenir du film qu'il n'hésite pas à qualifier de "grosse connerie", le dernier qu'il tourna en Italie.
La bande sonore signée Fabrizio de Angelis plutôt agréable avec l'emploi de cithares et d'étonnants choeurs masculins apporte la touche finale à ce petit film très drôle mais cependant fort sympathique et jamais ennuyant.