Schiave bianche: violenza in Amazzonia
Autres titres: Amazonia l'esclave blonde / Amazonia: the Catherine Miles story/ Cannibal houlocaust 2: The Catherine Miles story / Captive women 7: the white slave / Forest slave / White slave
Réal: Mario Gariazzo
Année: 1985
Origine: Italie
Genre: Horreur
Durée: 90mn
Acteurs: Elvire Audray, Will Gonzales, Dick campbell, Andrea Coppola, Alma Vernon, Dick Marshall, Grace Williams, Sara Freszer, Mark Cannon, James Boyle...
Résumé: Lors d'un périple en Amazonie, la jeune Catherine est enlevée par des indigènes qui au préalable ont tué ses parents et l'équipage du bateau sur lequel ils voyageaient. Elle se retrouve prisonnière de la tribu dont elle va devoir apprendre les coûtumes. Elle finit par tomber amoureuse du fils du chef de la tribu mais cet amour est perturbé par le traumatisme qu'elle a subi. Elle ne se remet pas de cette tragédie. Jusqu'au jour où elle apprendra la terrible vérité quant aux raisons du massacre qui a couté la vie à ses parents...
Sorti tardivement bien après la vague de films cannibales qui déferla sur l'Italie dès la fin des années 70, le film de Mario Gariazzo est davantage un film d''aventures de jungle qu'un film de cannibales à proprement parler. Ici, point d'anthropophages féroces, juste une tribu de primitifs coupeurs de têtes qui kidnappe la jeune Catherine après avoir massacré ses parents.
Plutôt agréable à suivre, Amazonia est un joli voyage au coeur d'une jungle bien peu sauvage où on suit l'évolution du personnage de Catherine. Tout d'abord esclave de la tribu, elle va subir les inévitables humiliations inhérentes au genre ce qui nous vaut une séquence assez douloureuse où Catherine est déflorée à l'aide d'un pieu. C'est ici une des rares séquences forte du film, trop discret quant aux effets sanglants si on excepte le carnage sur le bateau lors de l'ouverture et la vengeance finale de Catherine.
Le reste du temps on assiste plus à l'étrange fascination qu'exerce le fils du chef de la tribu sur la jeune femme et leur tout aussi étrange relation amoureuse, partagée entre envie et répulsion, amour et haine. Catherine ne parvient pas à oublier le drame qui a couté la vie à sa famille, les images de son passé resurgissant sans cesse. Rongée par le désir de se venger, elle mettra au point un terrible plan mais la vérité n'est peut être pas toujours celle que l'on imagine. C'est une autre forme d'horreur que Catherine va découvrir et les sauvages ne sont peut être pas ceux auxquels on pense. Ivre de haine, cette découverte va mener Catherine à commettre le carnage final, le meurtre de son oncle et de sa tante qui ont orchestré cette diabolique machination. Cette scène relevera un peu le manque consternant de moments sanglants dans le film.
Trop gentil, Amazonia est une simple et impossible bluette sur fond de jungle où la regrettée Elvire Audray, la fade héroïne de Crimes au cimetière étrusque et de La guerre du fer essaie d'être la plus convaincante possible. Vu ses faibles talents de comédienne, aussi inexpressive que son compagnon indien au petit pagne rouge, l'inconnu indigène Will Gonzales, est tout en muscles, le pari est loin d'être gagné. On se consolera avec les très nombreuses scènes de nu intégral qu'elle nous offre, un des atouts du film.
Sans prétention aucune, comme la plupart des oeuvres de Gariazzo, Amazonia que son réalisateur par souci d'authencité fait passer pour une histoire vraie, se laisse voir avec un certain plaisir. Considérons cette petite bluette de jungle sur fond de vengeance comme une sorte de petit brin d'air frais après les ignominies de ses grands frères Cannibal Holocaust.et autre Cannibal ferox. Signalons que le retitrage international Cannibal holocaust 2 ne fut bien entendu qu'un coup publicitaire, Amazonia se situant à des années lumière du film de Deodato avec lequel il ne partage aucun point commun. Les amateurs d'historiettes d'amour exotiques impossibles apprécieront ce petit film anthropophage tardif dénué de tout cannibale (il y a bien un cadavre dévoré mais non pas par des hommes mais des insectes!) dont l'unique objectif est de gentiment divertir. Il décevra par contre fortement ceux qui en attendaient des déluges de sang et de tripailles.
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