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Le evase: storie di sesso e di violenza

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Autres titres: Violez les otages / Filles en cavale / Le evase: storie di sesso e violenza / Escape from women's prison / Jaibirds
Real: Conrad Brughels
Année: 1978
Genre: WIP
Durée: 90mn
Acteurs: Zora Kerowa, Marina Daunia, Dirce Funari, Ines Pellegrini, Lili Carati, Angela Doria, Ada Pometti, Artemia Terenziani, Filipo De Gara, Franco Ferrer....

Résumé: Quatre détenues s'évadent de prison. Le frère de l'une d'entre elles les attend dans une voiture mais il est blessé par la police. Ils parviennent à échapper aux forces de l'ordre et prennent un bus transportant une équipe féminine de tennis en otage. Ils se réfugient et s'installent tous dans la villa d'un juge. Un oppressant huis-clos va alors se mettre en place. Les pulsions de violence de chacune mêlées à leur haine de la société et leur discorde vont mener à un terrible affrontement des différents protagonistes. Une ambiance pesante qui n'empêchera pas de donner à chacun libre cours à ses fantasmes sexuels les plus débridés...

C'est sous le pseudonyme plutôt curieux de Conrad Brughels que l'acteur scénariste Giovanni Brusatori, entrapercu notamment dans Blue movie de Cavallone, réalisa en 1978 son seul et unique film, ce thriller érotique au titre fortement racoleur mais ici justifié qui fait définitivement partie de ces oeuvres érotico-trash aussi complaisantes que voyeuristes, définition même d'un certain type de cinéma d'exploitation transalpin qui aimait marier allégrement sexe et violence.

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Monica Hedler, une terroriste, est parvenue avec l'aide de son frère à s'échapper de prison en compagnie de trois autres détenues.Grièvement bléssé, le frère de Monica doit être soigné. Les quatre prisonnières prennent alors en otages un groupe de joueuses de tennis qui se rendent en bus à un tournoi. Elles font une halte dans une vaste villa isolée qu'elles investissent. Monica réalise rapidement que la villa est celle du juge qui l'a condamné qu'elle s'empresse de retenir également en otage en prenant un plaisir sadique à l'humilier. Lors de cet oppressant huis-clos, les pulsions de violence de chacune mêlées à la haine qu'elles viol_3.jpgviol_4.jpgvouent à la société vont vite prendre le dessus. La tension entre les quatre femmes ne cesse de monter, un climat étouffant qui ne les empêchera pas de donner libre cours à leurs fantasmes sexuels les plus débridés. Leur discorde va mener à un terrible affrontement des différents protagonistes, une explosion de violence qui se terminera par l'assaut final de la villa donné par la police.

Violez les otages / Le evase: storie di sesso e violenza est un film hybride difficile à cataloguer. Il s'agit en fait d'un mélange de WIP revu et corrigé par Brusatori, de film d'action viol_6.jpgviol_5.jpget de pure sexploitation qui va donner naissance à des situations souvent extrêmes et bon nombre de scènes de sexe toute empreintes d'un érotisme morbide. Si l'intrigue n'est pas très crédible et pourra par moment faire sourire, Violez les otages s'avère être cependant un film intéressant. Avec son ouverture qui joue la carte du pseudo-documentaire, son découpage sec et rapide, en plus d'une direction d'acteurs plutôt efficace, Brusatori malgré une mise en scène pas toujours très maitrisée parvient assez rapidement à créer un climat lourd et oppressant. La tension plus que palpable entre les quatre détenues en cavale monte crescendo, leurs inévitables désaccords créent rapidement un climat de violence qui
viol_7.jpgviol_8.jpgaccentue encore plus l'atmosphère déjà pesante de la villa où sont retenus un juge et un groupe de joueuses de tennis qui vont devenir les proies des quatre évadées en jupons. Entre otages et terroristes un jeu violent et sournois se met lentement en place. Certains se rallient à la cause des détenues, d'autres ne cherchent que la fuite, par conséquent la mort.
Ce huis-clos est aussi pour les protagonistes l'occasion de donner libre cours à leurs pulsions sexuelles les plus perverses. Brusatori multiplie donc avec une évidente complaisance les gros plans sur les parties intimes des protagonistes ainsi que les scènes tant hétérosexuelles que lesbiennes qui donnent le plus souvent dans un érotisme malsain viol_9.jpgviol_10.jpget totalement gratuit basé principalement sur l'humiliation (les rapports troubles entre le juge et Monica, la chef des terroristes), le tout arrosé d'un filet d'urophilie qui devrait réjouir l'amateur lorsqu'elle oblige justement le juge à uriner dans ses pantalons. Certaines séquences apparaitront un peu ridicules car hors propos (l'initiation sexuelle d'une joueuse encore vierge puis son viol par la cruelle Diana, l'état d'ivresse avancé des otages après une fête fortement alcoolisée dans la pièce où ils sont enfermés...) mais tout à fait acceptables et franchement réjouissantes dans un contexte exploitatif.
Autre point intéressant est les sous thèmes que le film développe plus ou moins viol_11.jpgviol_12.jpgmaladroitement. Même si parfois on se perd un peu dans les motivations de chacune de ces évadées, si les opinions jetées sont parfois contestables, Violez les otages est néanmoins un constat brut et brutal sur la bourgeoisie et sa putrescence, un sujet alors fort en vogue dans le cinéma italien. "La bourgeoisie est le cancer de la société" clame Monica qui crache ainsi sa haine face à cet univers pourri et artificiel.
Violez les otages malgré son peu de moyens a su avec un certain brio tirer parti de ses diverses composantes et de ses différentes protagonistes, chacune représentant soit les multiples facettes de la perversion soit l'opportunisme et la rébellion, passant tour à tour de viol_14.jpgviol_13.jpgvictime à bourreau jusqu'à la dramatique et bien pessimiste conclusion. Brusatori n'épargnera personne pas même ses rédemptrices. L'ultime coup de fusil bouclera ainsi la boucle.
Accompagné d'une jolie partition musicale signée Pipo Caruso, Violez les otages même s'il manque parfois de cohérence, reste un excellent euro-sleaze dont on retiendra d'une part ce climax pesant, étouffant, d'où suinte l'odeur du sang, du sexe et de la sueur, d'autre part quelques séquences étonnamment froides et lucides. La peur et la folie gagnent les détenues qui s'entre-déchirent sous l'égide désormais de Diana, implacable et résignée, qui viol_15.jpgviol_16.jpgles conduira au massacre général qui terminera cette terrible prise d'otages un peu spéciale.
La distribution particulièrement alléchante est également un point non négligeable puisqu'elle rassemble un prodigieux et étonnant éventail d'actrices, une délicieuse brochette de sexy starlettes, étoiles alors toutes montantes de l'érotisme à l'italienne. En tête de distribution on retrouve l'insolente et incandescente Lili Carati pas toujours très crédible dans le rôle de Monica, la chef de bande, son interprétation manquant souvent de conviction contrairement à celle de l'implacable et très masculine Marina D'Aunia, la petite protégée de Bruno Mattei, qui lui vole sans mal la vedette et donne au film une partie de son énergie. A viol_18.jpgviol_17.jpgleurs cotés on reconnaitra la pasolinienne Ines Pellegrini qui remplaça Gloria Guida après que les producteurs aient refusé qu'aux cotés de Lili Carati il y ait un second grand nom en tête d'affiche, Dirce Funari dans son éternel rôle de jeune vierge initiée aux plaisirs lesbiens puis violée, Ada Pometti dont la maturité apporte une certaine force à son personnage et surtout et avant tout la toujours aussi superbe Zora Kerowa, un atout non négligeable d'autant plus que Zora y tient un rôle assez important. Il est intéressant de savoir que Brusatori a réecri une bonne partie du scénario pour Zora lorsqu'il sut que l'actrice ferait partie de la distribution afin d'en faire un des personnages principaux.
Pour son unique travail en tant que réalisateur Brusatori signe un film hybride glacial, incisif, un huis-clos malsain qui malgré ses défauts se classe sans mal parmi les meilleurs films du genre, Il devrait ainsi ravir tous les amateurs d'exploitation qui aiment conjuguer sexe et violence.
Soulignons qu'il existe différents montages du film, notamment l'ouverture qui selon les versions diffère. Ainsi la version française jadis éditée et quelque peu écourtée débute de manière différente de la version italienne puisqu'on assiste en guise de prologue à l'évasion des terroristes, une scène située plus en avant dans le montage italien qui de son coté nous offre en prélude une prise de l'autocar un peu plus appuyée.

 

  • Par Éric Draven | jeudi, 26 novembre 2015 | 17h35
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