Le notti del terrore
Autres titres: Le manoir de la terreur / Zombi horror / Burial ground / The nights of terror / Burial ground: The nights of terror / The zombie dead
Real: Andrea Bianchi
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: Horreur
Durée: 85mn
Acteurs: Mariangela Giordano, Karin Well, Gianluigi Chirizzi, Peter Bark, Simone Mattioli, Antonella Antinori, Roberto Caporali, Claudio Zucchet, Raimondo Barbieri, Anna Valente...
Résumé: Un étrange professeur fait d'aussi étranges recherches dans son manoir perdu au milieu de la campagne. Lors de fouilles, il ramène à la vie une horde de zombis putrescents. Les morts vivants ne vont tarder à envahir le manoir dans lequel trois couples sont venus passer le week end. Une lutte pour la survie commence alors...
Profitant du filon ouvert par Lucio Fulci avec L'enfer des zombis, Andrea Bianchi réalise à son tour en 1980 son film de morts-vivants, ce fameux Zombi horror qui aujourd'hui fait partie des indispensables du genre non pas pour les qualités de l'ensemble mais pour son coté résolument ridicule.
Le moins qu'on puisse dire est que Piero Regnoli, scénariste de nombreuses sexy comédies des années 70 et d'une multitude de films d'horreur, n'a cette fois guère fait d'effort imaginatif tant l'histoire est d'une incroyable simplicité. Trois couples passent un week-end dans un manoir où suite aux recherches d'un étrange professeur les morts reviennent à la vie pour décimer nos malheureux héros. On ne saura jamais quelles sont ces recherches ni les raisons pour lesquelles les zombis surgissent de leur tombe, peu importe, seul compte le carnage qu'elles engendreront.
Cela pourrait encore passer si les protagonistes s'investissaient un peu mais l'incohérence de leur comportement, l'illogisme de l'ensemble et le ridicule qui en découle a pour seul effet de provoquer au bout d'un moment l'hilarité. Très vite le film sombre dans le n'importe quoi et rejoint ainsi dans l'absurdité le tout aussi drôle Zombi Holocaust de Marino Girolami.
Les dialogues d'un ridicule sidérant donnent le coup de grâce au film qui s'inscrit bien dans l'air du temps de son époque, mélangeant l'horreur pure et un érotisme soft où les actrices ne perdent pas une occasion de se dénuder. On reconnaitra tout de même à Zombi horror d'avoir réussi à insérer une relation incestueuse plutôt morbide dans tous les sens du terme entre une mère et son fils. Cela donne au film cette pointe d'audace quasi indispensable au cinéma de genre italien d'alors si appréciée par l'amateur. Même très mal exploitée, elle est belle et bien présente et ce qui est important à ses yeux.
De par le lieu de l'action, un manoir, Zombi Horror pourra faire penser aux films gothiques italiens de jadis dont il n'en a malheureusement que l'apparence. Malgré le n'importe quoi général, ces quelques éléments parviennent à donner un minuscule intérêt au film tout comme ces morts-vivants copiés sur ceux de Fulci. S'ils pullulent de vers, couverts de haillons, rongés par le temps, ils ne sont pourtant jamais vraiment effrayants tant ils provoquent l'hilarité dés leur apparition. Malgré leur âge et leur séjour sous terre, les zombis de Bianchi courent, sautent, escaladent les murs et manient même la faux ce qui très vite fait ressembler le film à une cour de récréation. On se rattrapera sur le gore sur lequel Bianchi ne lésine pas jusqu'au no happy end final, piètre récompense pour l'amateur tant ce gore est noyé dans un amas d'aberrations.
Alors en plein déclin, Mariangela Giordano reste l'atout d'une distribution guère éclatante. A ses cotés on retrouve l'ex-lolita des sexy comédies pimentées italiennes, la blonde Karin Well, Gianluigi Chirizzi, l'ex-partenaire de Gloria Guida dans quelques unes de ses comédies, et Simone Mattioli venu de la télévision. Plus inquiétant est Peter Bark alias Pietro Barzocchini qui du haut de ses 20 ans interprète le fils incestueux de Mariangela Giordano dont il croquera le sein dans une des plus célèbres séquences du film. Le regard inquiétant et le visage ingrat de Peter apportent cette petite touche malsaine qui là encore a contribué au succès tout relatif de ce Manoir de la terreur qui se transforme bien vite en manoir du rire.