Quella villa accanto al cimitero
Autres titres: La maison près du cimetière / The House by the cemetery / The house outside the cemetery / Zombie hell house
Réal: Lucio Fulci
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: Horreur
Durée: 85mn
Acteurs: Catriona McColl, Paolo Malco, Ania Pieroni, Dagmar Lassander, Giovanni Frezza, Silvia Collatina, Giovanni De Nava, Carlo De mejo, Daniela Doria...
Résumé: Après le suicide de son mentor, le Docteur Boyle emménage dans sa maison avec sa femme et son jeune fils. Dés leur arrivée, d'étranges événements ont lieu tandis que le petit garçon du couple converse régulièrement avec une fantomatique petite fille qui le met en garde contre la maison. La terreur s'installe rapidement, la famille découvrant que la maison recèle quelque chose d'effroyable dans le sous-sol, une créature immonde prête à tout pour survivre et se régénérer. Mais le plus terrifiant sera la découverte de l'identité du monstre...
Après sa trilogie consacrée aux zombis, voici une nouvelle incursion dans le monde de l'horreur pour Lucio Fulci qui cette fois s'oriente plus du coté de Shining et Amytiville auxquels il ajoute une bonne dose de gore et d'effets sanglants avec cette Maison près du cimetière. Un peu moins brouillon que L'au delà, La maison près du cimetière se laisse regarder avec un réel plaisir, baignant sans cesse dans ce climat de poésie dont l'auteur nous a depuis longtemps habitué. Ici, une certaine tristesse se dégage des murs de cette Maison, une sorte de mélancolie accentuant le coté onirique de certaines séquences, notamment toutes celles où Bob est en contact avec May, l'étrange petite fille fantomatique.
Tout au long du film règne cette atmosphère de mort si chère au réalisateur. Tout semble froid à l'image de cette nature endormie baignant dans la brume hivernale, de ces forêts dénudées et tristes à l'approche de la mauvaise saison.
Fulci une fois de plus parvient à créer un réel malaise, une ambiance oppressante qui ne se relâchera plus jusqu'aux terribles scènes finales.
C'est avec autant de force que les sanglantes scènes de meurtres déboulent sur l'écran, à intervalles réguliers, de plus en plus atroces et surtout réalistes grâce au talent du spécialiste des effets spéciaux Gianetto De Rossi. Fulci ne recule devant aucun effet gratuit et s'en donne à coeur joie pour trucider ses acteurs jusqu'à l'effroyable apparition du Dr Freudstein, créature putride composée d'assemblage de morceaux de cadavres qu'il sait lui même greffés dans sa quête d'immortalité.
Point de happy end cette fois, seul l'enfant survivra grâce au sacrifice de sa mère avant de rejoindre l'étrange fantôme de la petite May. ce final laisse une porte ouverte sur l'imagination du spectateur comme Fulci l'avait déjà fait avec Frayeurs. Parfois sujet à controverse, ce final appuie encore plus l'aspect fantastique du film, laissant ainsi le spectateur libre quant à son interprétation.
Dernier vrai bon film du Maître qui ainsi clôture sa période gore si on excepte la belle adaptation du Chat noir, son controversé polar horrifique L'éventreur de New-York et son très esthétique mais décrié essai d'Heroic-Fantasy Conquest, La maison près du cimetière est un joli chant du cygne qui met fin à toute une époque magistrale.
On retrouvera avec grande joie l'égérie du réalisateur, la belle Catriona McCall, le jeune Giovanni Frezza et Ania Pieroni qui incarna pour Argento Mater lacrymorium, sans oublier en guest star, Dagmar Lassander dont le corps et la beauté incendiaire éblouirent les écrans durant plus de quinze ans.
Si certains aiment intégrer La maison près du cimetière à la trilogie des morts-vivants du réalisateur, sorte de chapitre final au célèbre triptyque, c'est quoiqu'il en soit avec plaisir que le spectateur est invité à la visiter. La maison près du cimetière marquait ainsi la fin de toute une période pour le Maître de l'horreur macabre, le poète de la Mort.