Catriona McColl: L'égérie fulcienne
Il est des acteurs et actrices dont on se souvient uniquement pour leur apparition dans certains films ou les personnages qu'ils ont interprété, oubliant quelque peu que ces acteurs ont aussi derrière eux une carrière, carrière qui s'efface malheureusement au profit de ces rôles marquants et c'est parfois bien dommage. C'est le cas de la belle Catriona McColl dont on gardera à jamais à l'esprit les personnages qu'elle incarna dans trois des plus célébres films de Lucio Fulci. Pourtant, Catriona a à son actif une longue et jolie filmographie et c'est avec plaisir qu'aujourd'hui nous allons la survoler ensemble.
Née à Londres le 9 octobre 1954, cette belle anglaise de souche écossaise émigra trés vite à Nice où elle suivit des cours de théatre au centre dramatique de Nice tout en se consacrant également à la danse en s'inscrivant au Royal Ballet School. C'est tout naturellement par le théatre que sa carrière débuta, Catriona ayant toujours caressé le rêve de devenir comédienne. C'est à cette époque aussi que la belle Catriona s'inscrit au ballet de Marseille du célèbre Roland Petit pour lequel elle allait danser deux années durant, un petit accident mettant prématurement un terme à ses talents de danseuse.
C'est en 1978 qu'elle débute au cinéma avec Un uomo di Premio de Just Jaeckin, un tout petit rôle de figuration où elle interprète justement une danseuse qu'on entrevoit furtivement. Cette minuscule apparition sera suivie d'un téléfilm Les moyens du bord de son ami Bernard Toublanc-Michel où elle tient un des rôles principaux. Elle est au crédit du Fils puni de Philippe Collin avant que sa carrière décolle vraiment grâce à Jacques Demy dans Lady Oscar où elle tient le rôle titre. Le film connaitra un étrange parcours et sera un échec fulgurant en France où il n'aura pas même droit à une sortie officielle. Ce sera par contre un gros succès au Japon où Catriona obtiendra une réelle reconnaissance du public. Elle y tournera notamment de nombreuses publicités.
En 1980, c'est dans son pays natal qu'elle n'oublie pas que l'actrice se voit proposer le rôle de la princesse dans le petit film d'Heroic-fantasy de Terry Marcel, Hawk the slayer / Vultan le barbare. Catriona n'y fait qu'une courte apparition puisqu'elle se fait vite assassiner par Jack Palance. Malgré sa brève apparition, Catriona illumine l'écran par sa fraicheur mise en valeur par sa robe diaphane. Catriona garde de Jack Palance le souvenir d'un homme peu courtois, un peu rude mais avec lequel durant le tournage elle a réussi à entretenir une relation professionnelle plutôt amicale en l'aiguillant sur un sujet qui lui était cher: la pêche.
C'est lors d'un séjour à Rome où elle passe quelques vacances que l'agent des divas italiennes, le fameux Perrone, lui propose de la prendre sous son aile mais à une condition, qu'elle change son prénom Catriona en Katherine pour la simple raison qu'en Italie les mots se terminant en "ona" signifient gros, énorme... souvenir qui aujourd'hui encore amuse beaucoup l'actrice.
Ce changement effectué, Katherine alors mariée au dandy britannique Jon Finch dont elle divorcera sept ans plus tard va rentrer dans la légende en 1980 grâce au maestro Lucio Fulci qui en fait son égérie et dont avoue t'elle malicieusement elle n'a jamais eu peur malgré son coté bourru. Elle tournera trois de ses plus fameux films: Frayeurs, L'au delà et La maison près du cimetière. Si elle hésita quelque peu avant d'accepter son rôle dans Frayeurs, peu habituée d'une part au genre mais craignant surtout que ce type de films alors assez mal perçus du public ne lui nuise.
Même si durant une assez longue période, elle renia quelque peu ces films, ils allaient lui apporter une gloire internationale. Catriona s'en rendit seulement compte bien des années plus tard lorsqu'elle vit leur succès qui au fil des années ne cessait de croitre jusqu'à atteindre le statut d'oeuvres cultes, adulées à travers le monde. Ceci changea totalement la vision qu'elle en avait eu jusqu'alors. Elle en parle aujourd'hui avec un plaisir non dissimulé mais également avec une certaine tendresse. Elle restera pour ses fans une figure incontournable de l'horreur à l'italienne, inoubliable héroïne à la fois forte et fragile, blonde victime vouée aux pires tourments des Enfers. Ce sera pour Katherine les trois seuls films d'horreur de sa carrière puisqu'elle abandonne le genre de suite ne voulant pas être cataloguée.
En 1981, on la retrouve en France dans la série de science-fiction Noires sont les galaxies où elle est une dangereuse extra-terrestre de charme. Catriona y dévoile ses charmes non négligeables qui raviront ses fans. Cette série sera suivie de trois autres: Pleine lune, Squadron et Gli ultimi giorni di Pompei de Peter Hunt.
En 1988, son grand ami Jacques Demy pour qui elle avait une affection toute particulière fait de nouveau appel à elle pour Trois places pour le 26 aux cotés de Yves Montand. C'est en 1991 qu'elle revient au fantastique en apparaissant brièvement dans l'étrange et envoûtant Occhi nel buio / Double vue de Mark Peploe où elle est une des convives aveugles.
Elle revient en France pour Le bal des casse-pieds de Yves Robert où elle joue l'épouse de Jean Rochefort dans la séquence d'ouverture, Man eater de Daniel Colas ou encore Prova di memoria de Marcello Aliprandi du coté de l'Italie, prouvant qu'elle était une actrice internationale. Katherine se partage alors entre la France et les USA où elle travaille pas mal pour la télévision en apparaissant dans quelques séries et téléfilms avant un petit retour au cinéma avec le film de James Ivory La fille d'un soldat ne pleure jamais avec Kris Kristofferson et Barbara Herschey. Elle apparait régulièrement dans des festivals comme en 1997 pour une projection de Frayeurs pour laquelle elle donnera une interview avec son partenaire David Warbeck, un homme qu'elle affectionnait tout particulièrement et avec qui elle partagea de grands moments.
En 2002, elle revient à la télévision avec Les filles du calendrier avec Hélène Surgère, Mya Frye et Julie Jezékel.
C'est alors qu'elle décide de mettre sa carrière en veilleuse. Installée avec son compagnon dans le Sud de la France tout prés d'Avignon, elle y ouvre un restaurant qu'elle nomme Lady Oscar. A sa fermeture, ils achètent un magnifique gite touristique que Catriona appellera également Lady Oscar. Pourtant, malgré cette nouvelle vie, lorsque Pascal Laugier, grand amateur de Lucio Fulci, la contacte pour jouer dans le film St Ange aux cotés de Virginie Ledoyen, poussée par une amie comédienne, elle accepte finalement de revenir au cinéma qui avoue t'elle lui manquait un peu. St Ange lui ouvrira la porte sur d'autres propositions et elle apparait à la télévision en 2006 dans la série Plus belle la vie le temps de quelques épisodes puisque son personnage sera amené à mourir et l'un des Masters of horrors, Sable noir.
Si aujourd'hui elle ne dirait pas non à un bon film d'horreur, elle sera en attendant l'une des héroïnes, une femme flic forte et déterminée, dans une nouvelle série qui se tournera pour Canal +. St Ange mais surtout Plus belle la vie ont offert à la belle Catriona une nouvelle jeunesse mais également un nouveau public, un public populaire dont elle est très fière.
Partagée désormais entre son charmant gite et ce second souffle cinématographique et télévisuel, Catriona plus resplendissante que jamais a su rester une femme simple et généreuse qui respire la joie de vivre, un rayon de soleil parmi les rayons de soleil de Provence.
Née à Londres le 9 octobre 1954, cette belle anglaise de souche écossaise émigra trés vite à Nice où elle suivit des cours de théatre au centre dramatique de Nice tout en se consacrant également à la danse en s'inscrivant au Royal Ballet School. C'est tout naturellement par le théatre que sa carrière débuta, Catriona ayant toujours caressé le rêve de devenir comédienne. C'est à cette époque aussi que la belle Catriona s'inscrit au ballet de Marseille du célèbre Roland Petit pour lequel elle allait danser deux années durant, un petit accident mettant prématurement un terme à ses talents de danseuse.
C'est en 1978 qu'elle débute au cinéma avec Un uomo di Premio de Just Jaeckin, un tout petit rôle de figuration où elle interprète justement une danseuse qu'on entrevoit furtivement. Cette minuscule apparition sera suivie d'un téléfilm Les moyens du bord de son ami Bernard Toublanc-Michel où elle tient un des rôles principaux. Elle est au crédit du Fils puni de Philippe Collin avant que sa carrière décolle vraiment grâce à Jacques Demy dans Lady Oscar où elle tient le rôle titre. Le film connaitra un étrange parcours et sera un échec fulgurant en France où il n'aura pas même droit à une sortie officielle. Ce sera par contre un gros succès au Japon où Catriona obtiendra une réelle reconnaissance du public. Elle y tournera notamment de nombreuses publicités.
En 1980, c'est dans son pays natal qu'elle n'oublie pas que l'actrice se voit proposer le rôle de la princesse dans le petit film d'Heroic-fantasy de Terry Marcel, Hawk the slayer / Vultan le barbare. Catriona n'y fait qu'une courte apparition puisqu'elle se fait vite assassiner par Jack Palance. Malgré sa brève apparition, Catriona illumine l'écran par sa fraicheur mise en valeur par sa robe diaphane. Catriona garde de Jack Palance le souvenir d'un homme peu courtois, un peu rude mais avec lequel durant le tournage elle a réussi à entretenir une relation professionnelle plutôt amicale en l'aiguillant sur un sujet qui lui était cher: la pêche.
C'est lors d'un séjour à Rome où elle passe quelques vacances que l'agent des divas italiennes, le fameux Perrone, lui propose de la prendre sous son aile mais à une condition, qu'elle change son prénom Catriona en Katherine pour la simple raison qu'en Italie les mots se terminant en "ona" signifient gros, énorme... souvenir qui aujourd'hui encore amuse beaucoup l'actrice.
Ce changement effectué, Katherine alors mariée au dandy britannique Jon Finch dont elle divorcera sept ans plus tard va rentrer dans la légende en 1980 grâce au maestro Lucio Fulci qui en fait son égérie et dont avoue t'elle malicieusement elle n'a jamais eu peur malgré son coté bourru. Elle tournera trois de ses plus fameux films: Frayeurs, L'au delà et La maison près du cimetière. Si elle hésita quelque peu avant d'accepter son rôle dans Frayeurs, peu habituée d'une part au genre mais craignant surtout que ce type de films alors assez mal perçus du public ne lui nuise.
Même si durant une assez longue période, elle renia quelque peu ces films, ils allaient lui apporter une gloire internationale. Catriona s'en rendit seulement compte bien des années plus tard lorsqu'elle vit leur succès qui au fil des années ne cessait de croitre jusqu'à atteindre le statut d'oeuvres cultes, adulées à travers le monde. Ceci changea totalement la vision qu'elle en avait eu jusqu'alors. Elle en parle aujourd'hui avec un plaisir non dissimulé mais également avec une certaine tendresse. Elle restera pour ses fans une figure incontournable de l'horreur à l'italienne, inoubliable héroïne à la fois forte et fragile, blonde victime vouée aux pires tourments des Enfers. Ce sera pour Katherine les trois seuls films d'horreur de sa carrière puisqu'elle abandonne le genre de suite ne voulant pas être cataloguée.
En 1981, on la retrouve en France dans la série de science-fiction Noires sont les galaxies où elle est une dangereuse extra-terrestre de charme. Catriona y dévoile ses charmes non négligeables qui raviront ses fans. Cette série sera suivie de trois autres: Pleine lune, Squadron et Gli ultimi giorni di Pompei de Peter Hunt.
En 1988, son grand ami Jacques Demy pour qui elle avait une affection toute particulière fait de nouveau appel à elle pour Trois places pour le 26 aux cotés de Yves Montand. C'est en 1991 qu'elle revient au fantastique en apparaissant brièvement dans l'étrange et envoûtant Occhi nel buio / Double vue de Mark Peploe où elle est une des convives aveugles.
Elle revient en France pour Le bal des casse-pieds de Yves Robert où elle joue l'épouse de Jean Rochefort dans la séquence d'ouverture, Man eater de Daniel Colas ou encore Prova di memoria de Marcello Aliprandi du coté de l'Italie, prouvant qu'elle était une actrice internationale. Katherine se partage alors entre la France et les USA où elle travaille pas mal pour la télévision en apparaissant dans quelques séries et téléfilms avant un petit retour au cinéma avec le film de James Ivory La fille d'un soldat ne pleure jamais avec Kris Kristofferson et Barbara Herschey. Elle apparait régulièrement dans des festivals comme en 1997 pour une projection de Frayeurs pour laquelle elle donnera une interview avec son partenaire David Warbeck, un homme qu'elle affectionnait tout particulièrement et avec qui elle partagea de grands moments.
En 2002, elle revient à la télévision avec Les filles du calendrier avec Hélène Surgère, Mya Frye et Julie Jezékel.
C'est alors qu'elle décide de mettre sa carrière en veilleuse. Installée avec son compagnon dans le Sud de la France tout prés d'Avignon, elle y ouvre un restaurant qu'elle nomme Lady Oscar. A sa fermeture, ils achètent un magnifique gite touristique que Catriona appellera également Lady Oscar. Pourtant, malgré cette nouvelle vie, lorsque Pascal Laugier, grand amateur de Lucio Fulci, la contacte pour jouer dans le film St Ange aux cotés de Virginie Ledoyen, poussée par une amie comédienne, elle accepte finalement de revenir au cinéma qui avoue t'elle lui manquait un peu. St Ange lui ouvrira la porte sur d'autres propositions et elle apparait à la télévision en 2006 dans la série Plus belle la vie le temps de quelques épisodes puisque son personnage sera amené à mourir et l'un des Masters of horrors, Sable noir.
Si aujourd'hui elle ne dirait pas non à un bon film d'horreur, elle sera en attendant l'une des héroïnes, une femme flic forte et déterminée, dans une nouvelle série qui se tournera pour Canal +. St Ange mais surtout Plus belle la vie ont offert à la belle Catriona une nouvelle jeunesse mais également un nouveau public, un public populaire dont elle est très fière.
Partagée désormais entre son charmant gite et ce second souffle cinématographique et télévisuel, Catriona plus resplendissante que jamais a su rester une femme simple et généreuse qui respire la joie de vivre, un rayon de soleil parmi les rayons de soleil de Provence.