Vendetta dal futuro
Autres titres: Atomic cyborg / Fists of steel / Mani di pietra / Hands of steel / Return of the Terminator
Réal: Sergio Martino
Année: 1986
Origine: Italie
Année: 1986
Origine: Italie
Genre: Post-nuke
Durée: 94mn
Acteurs: Daniel Greene, George Eastman, Janet Agren, John Saxon, Claudio Casssinelli, Robert Ben, Pat Monti, Donald O'Brien, Amy Werba, Antonia Coppola...
Résumé: Une organisation criminelle engage Paco Querak, un cyborg, afin d'assassiner le chef d'un mouvement écologiste mondial. Paco renonce pourtant à sa mission et s'enfuit. Il trouve refuge dans une auberge tenue par une jeune femme, Linda, qui devient sa maîtresse. L'organisation envoie des hommes à sa recherche. Ils le retrouvent. L'affrontement sera particulièrement sanglant...
Souhaitant concurrencer James Cameron et son Terminator, le cinéma de genre transalpin lança toute une série de films capitalisant sur ce succès américain, livrant sa vision toute personnelle des phénomènes du box office d'outre-atlantique. Nul doute que Atomic Cyborg de Sergio Martino reste l'un des fleurons d'une série de films tous plus fauchés les uns que les autres, tirant ainsi parti des meilleurs caractéristiques qu'on soit en droit d'attendre d'un tel produit.
Joli succès pour cet avatar qui reste également l'un des meilleurs souvenirs du réalisateur du Continent des hommes-poissons et 2019, après la chute de New York mais aussi de toute une série de gialli, véritables fleurons du genre.
Cherchant un simili Arnold Schwarzenegger pour son tout aussi simili Terminator, c'est dans une salle de sport sur Sunset Boulevard que Martino trouva l'élu, l'inénarrable Daniel Greene, sorte d'armoire lorraine dont l'inexpressivité n'a d'égal que sa masse musculaire. Il naviguera par la suite entre cinéma Bis transalpin et soap américain pendant quelques années avant de devenir un abonné des films des frères Farelly.
Bénéficiant de largesses budgétaires évidentes, le film se révèle moins fauché que d'accoutumée offrant des panoramas généreux de l'Arizona, de nombreuses scènes d'action plutôt bien amenées qui confirmaient alors les réelles compétences de Martino après sa mise en scène diablement efficace en terme d'action sur 2019 après la chute de New York.
Atomic Cyborg ne lésine certes pas sur les incohérences, les raccourcis scénaristiques et sur la mise en valeur des effets spéciaux de Sergio Stivaletti, une fois de plus redoutables. A noter toutefois que le film accuse une baisse de régime assez significative en milieu de parcours mais finalement peu handicapante au vu de la débauche d'action que nous réserve Martino lors du final.
Quant à l'inévitable plan qui fait sourire récurrent à bien des oeuvres du genre, on le mettra au compte de Daniel Greene qui dans la seule séquence impliquant une expression d'émotion nous gratifie d'un plan mémorable où il crie la rage de son impuissance face au spectacle de la mort supposée de sa bien aimée. Les moments de bonheur propres à des films dits post-atomiques sont renforcés par une distribution absolument jubilatoire: George Eastman, éternel patibulaire, ici en casseur de bras galvanisé par ses amitiés viriles qui le rendent très sûr de lui, John Saxon toujours en proie au doute et tendrement pourri sans oublier Janet Agren, l'atout charme suédois, qui campe ici les cyborg émettant de remarquables taux de phéromone aux mâles pour mieux les trucider. C'est malheureusement sur le tournage du film que Claudio Cassinelli trouvera la mort lors du crash d'un hélicoptère en repérage.
Le film connu un joli succès international. Sans être à proprement parler un post-nuke, Atomic Cyborg en reprend cependant les scories et nous régale durablement de ses nombreuses et réelles qualités, celles d'un réalisateur de talent en pleine possession de ses moyens et conscient des contraintes d'un cinéma artisanal.