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Sinbad of the seven seas

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Autres titres: Sinbad dei sette mari / Sinbad / Sinbad herr der sieben meere
Real: Enzo G. Castellari / Luigi Cozzi
Année: 1989
Origine: Italie
Genre: Aventures / Fantastique
Durée: 93mn
Acteurs: Lou Ferrigno, John Steiner, Roland Wybenga, Alessandra Martines, Ennio Girolami, Yehuda Efroni, Leo Gullotta, Romano Puppo, Hal Yamanouchi, Massimo Vanni, Stefania Girolami Goodwin, Giada Cozzi, Donald Hodson, Teagan Clive, Dario Nicolodi, Cork Hubbert...

Résumé: Une mère pour faire endormir son enfant lui conte les aventures du légendaire Sinbad. Secondé par ses fidèles amis le célèbre marin pour aider le prince Ali à conquérir le cœur de sa princesse et sauver la ville de Bassorah du joug de l'horrible Jaffar va devoir retrouver cinq gemmes magiques. Son voyage le conduira lui et son équipage sur l'île des Amazones puis sur l'île des morts où il affrontera une multitude de créatures...

A la base Sinbad of the seven seas devait être une mini-série de quatre épisodes écrite par Luigi Cozzi et réalisée par Enzo Castellari pour la Cannon qui souhaitait faire revivre le mythe du célèbre marin. Mécontente des scènes déjà tournées par Castellari la Cannon lui demande gentiment de quitter le navire et le remplace par l'américain Tim Kincaid responsable de l'impensable Robot Holocaust. Le résultat est une catastrophe et la série est oubliée au fond d'un tiroir jusqu'au jour où la Cannon la ressort et demande à Cozzi de la finir en y ajoutant de nouvelles scènes. Suite à la faillite de la célèbre maison de production la
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série ne verra jamais le jour mais sortira sous la forme d'un film (téléfilm) de 90 minutes corrigé et remonté par Cozzi. Autant dire que le résultat en pâtit fermement. C'est peu dire que cette nouvelle adaptation des écrits de Poe est certainement une des plus ineptes jamais tournée.
Le maléfique Jaffar a hypnotisé le calife afin de prendre le pouvoir sur la ville de Bassora. Il a également fait enlever la princesse Alina qui devait épouser le le prince Ali. Il s'est ensuite approprié les cinq gemmes sacrées qui garantissent la prospérité de la ville et les a ensuite dissimulé en cinq lieux situés au plus profond des ténèbres. A peine rentré de voyage Sinbad
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doit donc réunir son équipe constituée d'un nain, d'un viking, d'un grec et d'un samouraï auxquels se joint le prince Ali afin de retrouver Alina et les quatre gemmes. Un oracle indique à Sinbad où se diriger et trouver les gemmes. La première est gardée par un géant de pierre, la seconde se trouve sur l'ile des Amazones, la troisième sur l'ile des Morts régie par le roi fantôme, la quatrième est entre les mains d'un monstre vert batracien et gluant dont les mains lancent des rayons laser. Sinbad parvient à toutes les récupérer à la grande colère de Jaffar. En possession des gemmes Sinbad quitte le royaume des ténèbres en montgolfière accompagné de la belle Kira et de son père Nadir. Ils rejoignent les compagnons de Sinbad
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dont le marin avait été séparé. Tous ensemble ils rentrent à Bassora. Sinbad doit maintenant affronter Jaffar qui a crée un clone du marin. Sinbad réussit à détruire son double et neutralise Jaffar. La paix et la lumière peuvent de nouveau régner sur Bassora, Sinbad peut épouser Kira et Ali la princesse Alina.
En voilà une belle histoire digne des Mille et une nuits. Le bon Sinbad, des créatures fantastiques, des lieux magiques, tout un univers fabuleux où s'enchainent péripéties et mésaventures sur fond d'humour léger. De quoi faire rêver petits et grands. Malheureusement, fort malheureusement la magie est présente que sur le papier. A l'écran
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le résultat est une véritable calamité, un échec grandiose rythmé par l'ennui que distille cette énième adaptation de Sinbad. Suivant la mode lancée notamment par Princess Bride et L'histoire sans fin Sinbad of the seven seas se présente sous la forme d'un conte qu'une mère (Daria Nicolodi) lit à sa fille qu'elle a couché. L'idée fut surtout retenue pour pouvoir assembler toutes les scènes déjà tournées à celles qui furent rajoutées. Daria Nicolodi s'est prêtée au jeu par amitié pour Cozzi et la voilà transformée en conteuse. Le procédé n'apporte strictement rien au film si ce n'est de l'alourdir encore plus qu'il ne l'était au départ. Mais le
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plus grave, le plus dérangeant c'est surtout et avant tout l'absence de toute magie, de toute fascination, un comble pour une pellicule qui se déroule au pays du rêve et des sorts. Privé de toute atmosphère le film ne fait que distiller un ennui qui très vite devient pesant. Malgré les efforts désespérés de Castellari (ne parlons pas de ceux de Cozzi qui a rayé ce mot de son vocabulaire depuis longtemps) Sinbad ne décolle jamais et seuls les décors clinquants retiennent l'attention et évitent au spectateur de sombrer dans une profonde léthargie. Couleurs chatoyantes, superbes costumes, paysages naturels et décors merveilleux sur fond d'effets spéciaux et lumineux plutôt réussis (hormis les horribles trucages laser plus
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que datés ou la corde de serpents en latex) qui ne sont pas sans rappeler Hercules et sa suite, Les aventures d'Hercules, mais tout ce beau vernis ne suffit pas à faire passer la pilule ni à sauver Sinbad du désastre faute à une mise en scène souvent ridicule et sans originalité, des dialogues jamais drôles d'une telle puérilité et sottise qu'ils en deviennent désespérants, une musique disco électronique franchement insupportable et surtout une interprétation catastrophique de l'ensemble de la distribution. Lou Ferrigno après avoir été Hercules et un des 7 gladiateurs de Bruno Mattei est un Sinbad balourd, dénué de charisme. Lou Ferrigno est simplement égal à lui même. Cette erreur de casting musclée
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que Castellari dédouble (mon dieu deux Ferrigno!) est entourée de John Steiner qui semble être le seul à croire à son personnage de vilain. Il en fait des tonnes, gesticule en tous sens, roule des yeux de merlans frits et vocifère à tout va de manière si théâtrale qu'il en devient vite ridicule. Le mannequin américain Roland Wybenga découvert dans le surprenant Le nid de l'araignée fait acte de présence dans le rôle de Ali. Le plus italien des japonais Hal Yamanouchi se contente de quelques figures martiales et proverbes asiatiques idiots. Quant au reste de l'affiche elle est tout d'une médiocrité exemplaire, de Yehuda Efroni au culturiste Teagan Clive en passant par le nain Cork Hubbert, la fille de Cozzi, niaise au fond de son lit
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à écouter sa mère lui conter l'histoire et le propre frère de Castellari Ennio Girolami (le viking).
C'est d'autant plus regrettable qu'il y avait certaines bonnes idées. La visite de l'ile aux morts et de son roi fantôme par exemple aurait pu avoir son charme mais un figurant drapé de blanc le visage recouvert d'un masque caoutchouteux et quelques revenants ne font guère illusion comme la découverte des cavaliers spectraux sortant du sable au ralenti. La séquence s'effondre comme un château de cartes au milieu d'un tsunami. On pense évidemment à la résurrection des templiers aveugles de Amando De Ossorio mais on en est à des années lumière!
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Fastidieux d'un bout à l'autre, privé de toute ambiance, exempt de toute magie qui nous transporterait allégrzment au pays des contes et légendes merveilleuses, niais si ce n'est par moment débile dans son humour auquel seul un bambin de quatre ans sera sensible, Sinbad of the seven seas qui aurait pu être le Hercules contre les vampires des années 80/90 n'est jamais qu'une des plus mauvaises bobines de son/ses auteurs qui à l'instar de Troll 2 de Fragasso fut classé parmi les plus mauvais films jamais tournés. Si Troll 2 parvenait à être attachant par instant Sinbad indiffère et désespère. C'est bien peu dire! Mieux vaut revoir les grands classiques du marin tournés dans les années 60 et 70.
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  • Par Éric Draven | lundi, 31 mai 2021 | 18h35
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