Le regine
Autres titres: Le regine ultrasex
Real: Angelo Pannaccio
Année: 1986
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 76mn (version hard) / 61mn (version soft)
Acteurs: Marina Frajese, Guia Lauri Filzi, Mark Shanon, Giuseppe Curia, Maria Cafiero, Petit Loup, Sandra Cardinale, Stefano Zitto, Erminio Bianchi Fasani, Amadeo Salomon, Veronica Gibbeson...
Résumé: Marina, une porn star, se rend dans une salle de cinéma à Rome où est projeté un de ses films. Elle veut voir comment le public réagit dans la salle.
Le regine! Voilà un des plus beaux exemples d'arnaques pelliculaires, de films fantômes, un ardent mensonge qui fait passer une bobine pour ce qu'elle n'est pas. Le regine est en fait un film de totale récupération fabriqué et monté à partir d'une multitude de scènes empruntées à d'autres réalisations du metteur en scène, Angelo Pannaccio, un des grands noms de l'âge d'or de la pornographie italienne de la première heure (1979-1982/1983). Elo Pannaccio ne s'est pas beaucoup fatigué. Il s'est ici contenté de recycler une bonne partie de deux de ses précédents films, Peccati di giovani mogli et Si... lo voglio, tout deux tournés en
1981, auxquels s'ajoutent des séquences de Luce rossa, une des versions existantes de Peccati di giovani mogli. On y retrouve aussi une scène d'un film jamais identifié qu'on avait déjà repéré dans Donna... un brividio di piacere. On brasse le tout, on secoue et on obtient donc Le regine (sorti en salles à Turin en 1986) dont la seule véritable utilité est donner un aperçu des principales scènes des deux films cités pour ceux qui ne les auraient pas encore visionné... ou comment économiser du temps. Autant dire que ce recyclage hardcore n'a aucune utilité d'autant plus que le montage est assez approximatif, brouillon. Difficile de comprendre ce bric-à brac porno qui durant 76 minutes non stop enchaine vitesse grand V
les scènes de sexe (à deux, à trois, à plus, avec un double gode et même un plumeau, lesbiennes et hétéros) sur une musique disco totalement décalée là encore recyclée signée Piero Umiliani.
L'histoire n'a aucun sens mais il fallait tout de même un fil conducteur qui est donc Marina (Marina Frajese), star notoire du porno, qui va au cinéma voir un de ses films non pas pour s'admirer mais tout simplement parce qu'elle est curieuse de savoir comment réagissent les gens dans la salle face à un hardcore. Sur l'écran blanc est donc projeté un film X qu'on suit bien évidemment comme on suit les ébats des spectateurs excités par ce qu'ils voient. Il ne
fallait pas être très malin pour deviner ce qui passe dans une salle de cinéma porno! Sexe à l'écran, sexe dans la salle, sexe partout... et Marina elle même ne peut s'empêcher de se toucher face à ses exploits. L'ensemble est commenté en voix off dans la plus pure tradition du sex mondo, peut être la seule originalité de ce patchwork d'autant plus que le narrateur s'en donne à coeur joie pour déBITEr dix âneries à la minute en déployant sa psychologie de basse-cour.
Tous les protagonistes ont donc été volé aux pellicules mentionnées. Le jeu consiste donc à
essayer de retrouver à quels films les scènes X appartiennent. La reine-mère du hardcore vert-blanc-rouge Guia Lauri Filzi traverse le film d'un bout à l'autre dans toutes les positions imaginables, gobe tout ce qui passe à portée de bouche (même son téléphone) et s'ouvre à tout ce qui est à portée de cuisse, un vrai festival Guia Lauri Filzi! Marina Frajese plus sage cette fois est au centre du film bien sûr tandis qu'au centre de ses cuisses gigote Petit Loup (Pippo Sottile) caché sous le pseudonyme Claudio Bene, le nain de Violée par un nain de Alberto Cavallone (l'atout du film qui ici porte moustache). Mark Shanon est présent via cette scène non identifiée déjà présente dans Donna... un brividio di piacere. On reconnaitra aussi
Erminio Bianchi Fasani, Giuseppe Curia et Maria Cafiero (une spectatrice). Parmi les autres spectateurs (tous non crédités au générique) présents via les scènes des films précités on trouve Sandra Cardinale, Amadeo Salomon et Stefano Zitto (le gérant du cinéma). Ajoutons aux crédits le nom de l'énigmatique et non identifiée Veronica Gibbeson, un nom d'emprunt dont on ne connaitra jamais celle qui se cachait derrière. On retiendra en tout cas ce vieillard lubrique qui passe son temps à se pourlécher les lèvres de façon obscène avant de baisser son pantalon!
Il faut savoir qu'il existe une version soft du film d'une durée de 61 minutes mais différente de la version hard puisque composée d'autres séquences de récupération dont certaines avec Elisabeth Thulin. Adaptons un célèbre dicton: quand on en fait un on en fait deux.
Si les reines du titre sont Guia Lauri Filzi et Marina Frajese Angelo Pannaccio est quant à lui le toi du recyclage.