Nudo e selvaggio
Autres titres: Prisonnières de la vallée des dinosaures / Massacre dans la vallée des dinosaures / Cannibal ferox 2 / Massacre in the dinosaur valley / Amazona / Perdidos en la valle de los dinosauros
Real: Michele M. Tarantini
Année: 1985
Origine: Italie
Genre: Aventures
Durée: 84mn
Acteurs: Michael Sopkiw, Suzanne Carvalho, Milton Rodriguez, Marta Anderson, Gloria Cristal, Joffre Soares, Maria Reis, Susan Hahn, Andy Silas, Leonidas Bayer, Samuka, Carlos Imperial, Ney Pen...
Résumé: Le professeur Ibanez et sa fille partent pour l'Amazonie à bord d'un avion en compagnie de quelques passagers. Ils doivent se rendre dans une vallée perdue au coeur de la jungle afin d'y trouver des fossiles de dinosaures. Malheureusement l'avion s'écrase. Les survivants vont alors devoir affronter bien des dangers et tenter de survivre dans ce milieu hostile. Après bien des aventures ils sont capturés par des cannibales. Ils parviennent à s'échapper mais des trafiquants d'émeraudes les font prisonniers, bien décidés à les tuer...
Au début des années 80 Michele Massimo Tarantini las du cinéma de genre italien alors en net déclin s'exile au Brésil. Il en profite pour débuter une nouvelle carrière d'autant plus que là bas ce type de cinéma a toujours les faveurs d'un public avide de sensations fortes faites d'un délicieux mélange de sexe et de violence.
Après un WIP plutôt intéressant, Prison de femmes en furie, il se met à son tour au film dits de cannibales en réalisant Nudo e selvaggio mieux connu en France sous le titre alléchant mais mensonger Prisonnières de la vallée des dinosaures. Point de vallée encore moins de dinosaures si ce n'est une furtive allusion en début de film puisque nos héros sont censés retrouver des ossements de dinosaures quelque part dans une lointaine vallée perdue au milieu de la jungle amazonienne. Tel est le point de départ de cette petite série qui allie avec un certain savoir-faire érotisme et violence sur fond de jungle infestée d'indigènes belliqueux.
Le novice qui s'attendrait à un film dans la lignée de ceux de Ruggero Deodato et Umberto Lenzi et ce malgré un titre alternatif encore plus trompeur que les différentes appellations françaises risque d'être fortement déçu. Loin des effusions de chair et de sang de Cannibal holocaust et Cannibal ferox, Prisonnières de la vallée des dinosaures est en fait une petit film de jungle agrémenté de quelques effets horrifiques. Ainsi après s'être écrasés dans la forêt amazonienne, les différents protagonistes se retrouvent au coeur d'un milieu hostile où ils devront se battre pour survivre. La première partie après une ouverture plutôt bavarde et sans grand intérêt est donc consacrée à la survie des rescapés, bel éventail de stéréotypes récurrents au genre, le professeur et sa fille, la pin-up décolorée, le photographe, le baroudeur antipathique et l'aventurier bellâtre promu à devenir le héros.
Tarantini applique à la lettre une recette qui a déjà fait maintes fois ses preuves et répond donc présent tout un bestiaire destinés à effrayer et agresser nos malheureux protagonistes: serpents, crocodiles, piranhas s'en donnent à coeur joie tandis que les sables mouvants engloutissent quelques malchanceux. Pas de film de jungle sans tribus sauvages. Après avoir survécu à ces périls animaliers ils sont capturés par des cannibales dont le chef éventrera l'un d'eux pour lui extirper et dévorer le coeur. Cette scène constitue non seulement le seul et bref moment d'anthropophagie du film mais également une des rares séquences sanguinolentes.
Débute ensuite la seconde partie du film avec l'arrivée de trafiquants d'émeraudes aussi redoutables que les cannibales qui vont mener la vie dure aux survivants en les retenant à leur tour prisonniers. Tarantini profite de cette captivité pour glisser l'indispensable scène saphique,point d'orgue d'un film qui mise beaucoup sur l'érotisme certes léger. Grand spécialiste de la sexy comédie, Tarantini dénude le plus souvent possible ses actrices afin de filmer leur corps et plus particulièrement leurs seins et leurs petites culottes qu'il enlève dés que l'occasion lui est donnée.
Prisonnières de la vallée des dinosaures est avant tout une petite série d'aventures où prédomine l'action. Les péripéties s'enchainent sans aucun temps mort laissant bien peu de temps au spectateur pour souffler. Parfaitement mis en scène, interprété par une brochette d'acteurs convaincants, Michael Sopkiw en tête dont ce sera l'ultime film d'une carrière éclair, Prisonnières de la vallée des dinosaures qu'on pourrait rapprocher des Diamants de l'Amazone de René Cardona est un spectacle honnête, divertissant et ludique qui prouve que même dénué d'effets gore et sans jamais donner dans la surenchère, un film de jungle peut être une belle réussite.