L'amica di mia madre
Autres titres: My mother's friend
Réal: Mauro Ivaldi
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 91mn
Acteurs: Barbara Bouchet, Roberto Cenci, Raul Martínez, Carmen Villani, Alex Serra
Résumé: Billy, 17 ans, vit chez la belle Barbara, la meilleure de sa mère, pendant que cette dernière est en voyage. Les hormones en feu l'adolescent ne pense qu'à se faire dépuceler par elle mais Barbara le trouve trop jeune. Billy a une petite amie, Andrea, de dix ans son ainée. Elle aussi refuse de le déflorer. Billy ne s'avoue cependant pas vaincu et fait tout son possible pour que l'une d'elles lui fasse découvrir les plaisirs du sexe...
Réalisateur, scénariste et mari de l'ex-chanteuse Carmen Villani Mauro Ivaldi n'aura pas eu une longue carrière au cinéma puisqu'il disparait tragiquement en 1984 à tout juste 42 ans. Avec à son actif seulement six films Ivaldi s'était spécialisé dans la sexy comédie sans jamais avoir réussi malheureusement à signer une véritable bonne bobine. Après une première comédie légère plutôt sympathique, Le chiame tutte anima mia, qui laissait
envisager un sympathique avenir il faut bien se rendre à l'évidence, ses comédies suivantes seront le plus souvent insupportables. Réalisé en 1975 juste après Le chiame tutte anima mia L'amica di mia madre en est un triste exemple.
Billy a 17 ans. Il et le plus souvent seul chez lui puisque sa mère passe son temps à voyager aux quatre coins du globe en changeant d'amant aussi souvent qu'on change de culotte. La splendide Barbara, une amie de sa mère, vit avec lui en attendant un éventuel retour prochain. Ses hormones d'adolescent toutes excitées Billy n'a d'yeux que pour elle et
bien évidemment il tente de la séduire même s'il a déjà une petite amie, Andrea, de dix ans son ainée. Barbara ne laisse pas indifférent le meilleur ami de Billy qui lui interdit de l'approcher. Malheureusement pour l'adolescent Barbara le trouve trop jeune pour elle ce qui ne l'empêche pas de continuer à la séduire afin qu'elle craque. Les deux femmes font connaissance mais devant les refus répétés de Barbara Billy se tourne vers Andrea qui elle aussi refuse de lui faire perdre sa virginité. Andrea finit par se marier et c'est finalement Barbara qui déflorera l'adolescent sur une plage avant de retourner vers son fiancé venu la
chercher à l'aéroport. Elle repart chez elle. Billy est heureux. Il a passé son examen sexuel avec succès.
On ne dénombre plus les adolescents qui dans le cinéma coquin italien tombèrent amoureux de leurs tantes, cousines, belles-mères et autres domestiques peu farouches, rêvant de perdre leur virginité au creux de leurs jambes. L'amica di mia madre appartient à cette catégorie de films sans rien lui apporter de bien neuf, sans rien lui apporter même vu l'insipidité, le vide du scénario. C'est donc de la meilleure amie de sa mère que notre jeune
fripon tombe cette fois amoureux même s'il sort avec Andrea de dix ans son ainée, une jolie professeure blonde qui fume le cigare et se passionne pour les combats de coqs, un passe-temps qui nous vaut une belle mise à mort qui fera frémir d'horreur les défenseurs des animaux mais frétiller de plaisir ceux que les scènes tendance mondos ne rebutent pas. Ne reste plus qu'à attendre de savoir qui aura la chance de dépuceler l'incandescent Billy. C'est là tout le coeur d'une énigme aucunement passionnante tant les protagonistes sont fades, bien peu sympathiques et surtout insupportables plus spécialement Billy
interprété par un habitué du genre, le jeune Roberto Cenci qui trouve là son plus mauvais rôle. Physiquement antipathique (mon dieu! ce casque de cheveux hideux et ce risctus effrayant), jamais drôle, irritant au plus haut point et jamais très crédible, notre pauvre Roberto à qui Ivaldi a demandé en plus de bégayer se démène comme un diable dans un bénitier pris en sandwich entre ses deux amoureuses, nous assomme à grands coups de dialogues stupides et de tirades pseudo philosophiques anatomico-sexuelles. On a connu Roberto sous de bien meilleurs jours avec les très bons Il vizio di famiglia et La belle et le puceau. Ce ne sont ni les blagues de comptoirs ni les gags usés qui relèvent le niveau. "Tu
me montres tes seins, je te montre ma bite" voilà un bel exemple d'humour potache que distille cette pellicule qui contient quelques moments délirants mais dans le mauvais sens du terme. Pour preuve la scène avec la fausse sorcière de carnaval qui promet à Billy toutes les femmes qu'il veut après lui avoir fait boire un philtre magique, en fait l'urine de son perroquet! Hallucinant certes... mais de puérilité!
Deux ou trois éléments sont tout de même à mettre au crédit du film et peuvent donner l'envie de "mater" L'amie de ma mère. Tout d'abord la présence de Barbara Bouchet, la
fameuse amie du titre, toujours aussi belle et radieuse même si cette fois elle ne se déshabille quasiment pas (hormis un rapide plan seins nus) et celle de Carmen Villani, la petite amie de Billy, qui de son coté montre régulièrement sa poitrine. Rien que pour elles on peut prendre 90 minutes de son temps pour visionner cette comédie insipide d'autant plus que les deux actrices évoluent dans de jolis décors exotiques puisque le film fut tourné en Colombie. La petite touche locale n'apporte rien mais au moins elle séduit l'oeil et nous offre surtout une parodie de cérémonie vaudou toujours agréable à regarder. On pourra peut-être
prendre plaisir également à voir Roberto en mini slip rouge, si mini qu'on peut apercevoir sa touffe pubienne coté pile, le haut de sa raie coté face. Enfin, quelques séquences ça et là retiennent l'attention comme la danse envoutante de Carmen Villani.
Particulièrement bavarde cette seconde comédie de Mauro Ivaldi n'a à son actif que la présence de Barbara (et Carmen pour ses admirateurs) qui sans elle(s) serait bien vide de sens. Plus lourde que drôle L'amica di mia madre, qui annonce le film suivant de Ivaldi, le tout aussi pénible et bavard Ecco lingua d'argento tournée en Tunisie avec Roberto dépucelé cette fois par Carmen, est une bobine sans grand intérêt, vite vue vite oubliée qui avait pourtant au départ un vrai potentiel ne serait-ce que pour son cadre exotique, l'intrigue qui s'y déroulait et les actrices qui y papillonaient. Ivaldi tenait au bout de son stylo un petit exotico-érotique comme l'Italie savait alors en faire qu'il n'a malheureusement pas su développer. Dommage pour nous.