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Disperatamente l'estate scorsa

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Autres titres:
Réal: Silvio Amadio
Année: 1970
Origine: Italie
Genre: Drame / Lacrima movie
Durée: 85mn
Acteurs: Paola Pitagora, Nino Segurini, Umberto Raho, Antonio Gana, Loris Bazzochini, Flavio Sorrentino, Lea Nanni, Antonio Amadio, Mirella Pamphili

Résumé: Lisa, une jeune veuve, passe ses vacances en Sardaigne avec son fils. Depuis la mort de son mari elle a oublié de vivre. Elle fait la connaissance d'Alessandro qui habite la villa voisine à la sienne. L'homme se lie très vite d'amitié avec le garçonnet. Leur relation le rapproche de Lisa qui lentement tombe amoureuse de cet homme. Il doit bientôt lui avouer qu'il est un ex-membre du parti communiste allemand venu se réfugier sur l'ile. Il détient un important secret d'état. Malgré ce lourd secret Lisa décide de poursuivre leur romance. Jusqu'au jour où deux agents du parti débarquent en Sardaigne pour ramener Alessandro à Berlin...

Après un début de carrière remarquée et remarquable en 1959 avec le drame sous marin claustrophobe Les loups dans l'abime puis quelques très bons péplums (Thésée et le Minotaure) Silvio Amadio amorce un virage à 90° dés 1969 en se spécialisant dans un tout nouveau courant cinématographique qui marquera le début des années 70, le drame érotico-morbide, un filon dans lequel s'engouffreront également des réalisateurs comme Mario Imperoli. Il signe un des tout premiers films lesbiens italiens, Les biches suédoises, puis deux gialli érotiques, A la recherche du plaisir et Le sourire de la hyène avant
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quelques décamérotiques et une longue et jolie collaboration avec une Gloria Guida tout juste majeure. Aujourd'hui totalement oublié Disperatamente l'estate scorsa (Désespérément l'été dernier) fut réalisé entre Les biches suédoises et ses deux thrillers. Lisa, une jeune et jolie veuve, est en vacances en Sardaigne avec son petit garçon, Maurizio. Elle a loué une villa au bord de la mer. Non loin de chez elle se trouve une autre villa habitée par un homme plutôt séduisant, Alessandro. Le fils de Lisa l'apprécie beaucoup et passe beaucoup de temps avec lui. Il l'appelle même gentiment "Oncle". Cela rapproche Lisa et Alessandro. La jeune veuve a du mal à créer une véritable relation avec lui tant elle a oublié
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de vivre depuis la mort de son mari. Elle se laisse finalement porter par ses sentiments. Malgré son désir pour elle Alessandro reste un brin énigmatique et finit par lui avouer quelques bribes de son passé. Il est en fait un ex-membre du parti communiste allemand qui a fui Berlin emportant avec lui un lourd secret d'état qui a couté la vie à sa soeur. Il est poursuivi par deux agents du parti qui veulent à tout prix le ramener à Berlin. Ils finissent par le retrouver et découvrent que Lisa est son amie. Alessandro disparait pour ne pas mettre Lisa et son fils en danger. La jeune femme décide de quitter la Sardaigne mais arrivée au port elle aperçoit Alessandro au loin. Finalement elle reste. Alors que les deux agents attendent Alessandro chez lui Maurizio débarque à l'improviste. Ils le prennent en otages.
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Alessandro se rend pour sauver ceux qui l'aiment. Lisa refuse de voir celui qu'elle aime être arrêté. Elle fonce sur la voiture des agents. Alessandro réussit à s'échapper. Commence une course-poursuite durant laquelle Alessandro trouvera la mort. Mais est-il réellement décédé dans l'accident?
Plus qu'un drame Disperatamente l'estate scorsa est avant tout un mélodrame sur fond de paysages sardes, un décor qui avait déjà été à l'honneur dans Les biches suédoises tourné à Caprera. C'est à Gallura et à Maddalena que Amadio pose cette fois sa caméra pour nous conter cette jolie histoire d'amour impossible entre une jeune veuve et un ex-membre du
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parti communiste allemand que recherchent deux agents de la STASI, le ministère de sécurité d'état. Si on pouvait s'attendre à une jolie romance mouvementée c'est tout le contraire que nous livre le metteur en scène tant il ne se passe pas grand chose tout au long de ces 85 minutes montées en flashback, seule petite originalité du film. Disperatamente l'estate scorsa débute par la fuite en voiture de Lisa qui aperçoit les deux agents allemands puis sa rencontre avec un énigmatique auto-stoppeur qu'elle prend à son bord. On suit alors les évènements qui ont mené à cette fuite, eux même agrémentés de courts flashbacks qui expliquent certains faits. La première partie est lente, très lente. Elle
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repose essentiellement sur la relation entre l'enfant et Alessandro entre lesquels existe un lien très fort, le rapprochement entre l'homme et Lisa, deux êtres diamétralement opposés, au rythme de promenades au bord de la mer, en bateau, sous un orage. Amadio joue la carte du romantisme gentillet sur fond de paysages maritimes sauvages noyé dans un flot de violons orchestré par Riz Ortalani. Le seconde partie n'est guère plus mouvementée même si c'est celle des révélations. Alessandro finit par avouer à Lisa qui il est réellement, ce qui est arrivé à sa soeur (lors d'un joli flashback tout en tons sépia). Par amour pour lui Lisa décide de rester à ses cotés mais leur romance est écourtée lorsque débarquent les
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agents du STASI sur l'ile. Dés lors on aurait pu s'attendre à plus d'action mais Amadio continue de jouer la carte du mélodrame. Les deux agents (Umberto Raho, monolithique qui n'a en tout et pour tout que deux répliques et Loris Bazzochi) ne font que rapidement traverser l'écran de manière trop statique pour faire naitre le moindre suspens. Tout l'aspect espionnage est évincé du scénario ce qui est dommage. Cela aurait donné à l'ensemble bien plus de caractère. On oublie même très vite ce point de l'histoire qui au final ne sert pas à grand-chose. Seuls comptent ici les (bons) sentiments.
Lisa et Alessandro se séparent donc à nouveau, se retrouvent, se reperdent, on pleure, on
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se serre fort dans les bras l'un de l'autre. Il fait attendre les quinze dernières minutes pour que l'action arrive enfin de manière plutôt originale. On se souviendra en effet du singulier concert de klaxon de Lisa, le meilleur moyen qu'elle ait trouvé pour déstabiliser les agents au port et permettre à Alessandro de se sauver, début d'une course poursuite en voiture qui se terminera dans une gerbe de flammes au bas d'une falaise. Le final, très peu surprenant, est à l'image du film. Il se veut larmoyant et poétique. Si dés le départ on soupçonnait cette conclusion il faut quand même avouer que les ultimes images sont très belles, digne d'un joli tableau. Les plus sensibles verseront une larmounette, les autres trouveront ça joliment
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kitsch mais si gentiment naïf et charmant.
Disperatamente l'estate scorsa n'est pas un film très dynamique. Cependant il n'ennuie jamais vraiment. On se laisse simplement aller à suivre avec un certain plaisir ce mélodrame d'hier charmé par la beauté sauvages des paysages hivernaux sardes, les quelques festivités locales telle la fête des Mamutones avec ses danses rituelles et ses masques horrifiques et la beauté naturelle, la spontanéité, la simplicité de Paola Pitagora, touchante. Elle est le véritable atout du film et ses tenues fortement estampillées années 70,
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mini-jupes et cuissardes, ne pourront que flatter l'oeil des amoureux de cette si lointaine époque. Elle forme un joli couple avec Nino Segurini (l'amant des Biches suédoises) qu'on aurait tout de même aimé un peu plus expressif. Aussi discret et anodin soit-il Disperatamente l'estate scorsa est un sympathique mélodrame qui flirte très souvent avec le lacrima movie à qui il manque simplement un peu de corps et de personnalité. Ne boudons pas notre plaisir et apprécions cette petite pellicule à l'eau de rose d'autant qu'elle est devenue au fil du temps plutôt rare. Seules ses quelques diffusions sur les chaines italiennes permettent aujourd'hui de pouvoir la visionner.

  • Par Éric Draven | lundi, 13 décembre 2021 | 18h00
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  • CatégorieLes films

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