Maniaco Deprebis

C'est avec émotion et tristesse que nous apprenons la mort d'un nom indissociable du cinéma Bis transalpin, une véritable "gueule" qui aura marqué la mémoire de tous les amoureux d'exploitation à l'italienne. L'acteur Franco Garofalo nous a en effet quitté en toute discrétion le 22 aout 2019 à l'âge de 73 ans. C'est sa fille Vanessa qui sur son compte Facebook a fait part de la disparition de son père onze jours après son décès.
Né à Naples le 18 avril 1946 Franco abandonne ses études et quitte très jeune sa ville natale pour s'installer à Rome en compagnie de sa femme d'origine anglaise et de leur fille. Le couple doit survivre et protéger leur enfant. Franco doit donc trouver rapidement du travail. Si le monde artistique l'a toujours intéressé il n'avait cependant jamais pensé un jour devenir comédien. La force des choses va en décider autrement. Remarqué pour son physique atypique il fait ses débuts à l'écran en 1972, un court rôle dans Il sesso della strega. C'est le commencement d'une carrière riche et éclectique faite de petits rôles et de personnages plus conséquents souvent hallucinés. Son visage et son coté survolté lui valent en Italie le surnom du Kinski italien. Du western spaghetti au polar en passant par le film d'horreur, de science-fiction et l'érotisme Franco passe avec aisance d'un genre à l'autre soit en tout une trentaine de films à son actif étalée sur quasi vingt ans. En France c'est surtout pour son rôle dans Virus cannibale que le novice se souvient de lui, sa période Bruno Mattei pour qui il tourna aussi L'autre enfer et Novices libertines tous deux avec la regrettée Franca Stoppi. Marquée par ses excès en tout genre qui selon ses propres aveux n'ont jamais entravé sa carrière et son professionnalisme la vie de Franco ne fut pas de tout repos. Submergé par les problèmes, en plein chaos, Franco décide de mettre un terme à sa carrière au milieu des années 80 alors que le cinéma italien se meurt. En 1993 il fonde à Naples son école de cinéma et devient professeur avant de créer à la fin des années 90 la première école d'arts dramatiques par webcam, Cineapolis. Ses dernières années Franco était réapparu à l'écran dans une série de courts métrages avant que la mort ne vienne faucher ce joyeux trublion du Bis dont on n'oubliera pas les frasques au cinéma. Franco restera à jamais une de ses inoubliables gueules de l'exploitation transalpine.
Addio Franco.
La biographie complète de Franco est disponible ICI