L'altro inferno
Autres titres: L'autre enfer / Le couvent infernal / The other hell / The Presence / Guardian of hell / El convento del terror
Réal: Bruno Mattei
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: Nunsploitation
Durée: 88 mn
Acteurs: Franca Stoppi, Carlo De Mejo, Franco Garofalo, Francesca Carmeo, Paola Montenero, Andrea Aureli, Susan Forget...
Résumé: Les soeurs d'un couvent sont en pleine panique. Une suite d'étranges évenements et de morts mystèrieuses se sont abattus sur leur cloitre comme possédé par le Mal. Aidées par un prêtre, elles vont tenter d'élucider le mystère, un mystère que la Mère supérieure semble connaitre. Quel est donc son terrible secret?
L'altro inferno appartient au filon du nunsploitation qui connut de beaux jours dans les années 70 avant de s'éteindre doucement à l'aube des années 80. Ce filon se plaisait à mettre en scène des religieuses en proie à toutes sortes de tourments et démons en y mélant scènes de saphisme et érotisme exacerbé dans un climat de folie hérétique.
Signé Bruno Mattei sous le pseudonyme de Stefan Oblowsky, secondé par son éternel comparse Claudio Fragasso à qui on doit en grande partie ce film, L'altro inferno fut tourné dans la foulée de Novices libertines, réalisé entierement par Mattei cette fois, et dont il reprend d'ailleurs les décors et le casting par souci d'économie certainement. Et l'économie semble bien être d'ailleurs le signe sous lequel fut fait le film tant il parait pauvre au premier abord. Hormis les trés beaux extérieurs du couvent lui même, le reste du film nous ballade dans des salles et chambres quasiment nues qu'arpentent des actrices dont le jeu et les dialogues sont d'une navrante pauvreté.
Le film est donc loin d'avoir les qualités et l'ambiance froide de Novices libertines, film claustrophobe qu'un voile de folie et de misère enveloppait.
L'autre enfer souffre surtout d'une réalisation approximative, d'effets spéciaux parfois précaires et d'un scénario qui oscille beaucoup trop entre sérieux et comique. Comment retenir son fou rire quand on voit un pauvre chien sensé être possédé courir piteusement derrière le jardinier qui quant à lui court encore moins vite que le pauvre animal? Comment prendre au sérieux un film où des comédiennes que le réalisateur a oublié de mettre en scène récitent des dialogues d'une totale ineptie que la version française n'arrange pas?
Dommage car le film possède tout de même des instants de toute beauté comme la vision du sous-sol garni de squelettes, le grenier aux mannequins, la cohorte de soeurs en cornette sortant hystériques de leurs chambres ou encore la scène où on découvre par flash-back le secret de la Mère supérieure, puissante image qui n'a d'égal que l'horreur du propos qui conduira à la folie du final.
Dommage également car L'autre enfer possède aussi lors de trop rares instants ce vent de folie si agréable qui tend à rapeller l'atmosphère hérètique de films comme Intérieur d'un couvent.
Fidèles au genre, Carlo De Mejo dans la défroque du prêtre offre comme d'accoutumée une interprétation des plus acceptables tandis que Franco Garofalo cabotine à souhait dans la peau d'un sombre jardinier. Mais on retiendra surtout ici l'étonnante prestation de Franca Stoppi, actrice hors du commun toute juste sortie de Blue Holocaust, qui interprète la Mère supérieure. Elle arrive à tenir tout le film sur ses épaules, sauvant souvent l'entreprise par son talent et sa force.
Malgré ses défauts, L'altro inferno, servi par quelques effets gore intéressants, est loin d'être un film à éviter. Il possède son charme et même une certaine beauté, douce petite hérésie totalement Bis que l'amateur prendra plaisir à voir.
Signé Bruno Mattei sous le pseudonyme de Stefan Oblowsky, secondé par son éternel comparse Claudio Fragasso à qui on doit en grande partie ce film, L'altro inferno fut tourné dans la foulée de Novices libertines, réalisé entierement par Mattei cette fois, et dont il reprend d'ailleurs les décors et le casting par souci d'économie certainement. Et l'économie semble bien être d'ailleurs le signe sous lequel fut fait le film tant il parait pauvre au premier abord. Hormis les trés beaux extérieurs du couvent lui même, le reste du film nous ballade dans des salles et chambres quasiment nues qu'arpentent des actrices dont le jeu et les dialogues sont d'une navrante pauvreté.
Le film est donc loin d'avoir les qualités et l'ambiance froide de Novices libertines, film claustrophobe qu'un voile de folie et de misère enveloppait.
L'autre enfer souffre surtout d'une réalisation approximative, d'effets spéciaux parfois précaires et d'un scénario qui oscille beaucoup trop entre sérieux et comique. Comment retenir son fou rire quand on voit un pauvre chien sensé être possédé courir piteusement derrière le jardinier qui quant à lui court encore moins vite que le pauvre animal? Comment prendre au sérieux un film où des comédiennes que le réalisateur a oublié de mettre en scène récitent des dialogues d'une totale ineptie que la version française n'arrange pas?
Dommage car le film possède tout de même des instants de toute beauté comme la vision du sous-sol garni de squelettes, le grenier aux mannequins, la cohorte de soeurs en cornette sortant hystériques de leurs chambres ou encore la scène où on découvre par flash-back le secret de la Mère supérieure, puissante image qui n'a d'égal que l'horreur du propos qui conduira à la folie du final.
Dommage également car L'autre enfer possède aussi lors de trop rares instants ce vent de folie si agréable qui tend à rapeller l'atmosphère hérètique de films comme Intérieur d'un couvent.
Fidèles au genre, Carlo De Mejo dans la défroque du prêtre offre comme d'accoutumée une interprétation des plus acceptables tandis que Franco Garofalo cabotine à souhait dans la peau d'un sombre jardinier. Mais on retiendra surtout ici l'étonnante prestation de Franca Stoppi, actrice hors du commun toute juste sortie de Blue Holocaust, qui interprète la Mère supérieure. Elle arrive à tenir tout le film sur ses épaules, sauvant souvent l'entreprise par son talent et sa force.
Malgré ses défauts, L'altro inferno, servi par quelques effets gore intéressants, est loin d'être un film à éviter. Il possède son charme et même une certaine beauté, douce petite hérésie totalement Bis que l'amateur prendra plaisir à voir.