Dungeon party
Autres titres:
Real: Inconnu
Année: Inconnue
Origine: USA
Genre: Erotique / Comédie
Durée: 25mn
Acteurs: Inconnus
Résumé: Quatre jeunes filles et un jeune homme viennent troubler la quiétude d'un sexagénaire nain qui lisait tranquillement son journal dans son salon. Ils frappent à leur porte pour les sermonner mais ils se moquent de lui et l'humilient gentiment. De retour au salon, le vieux nain s'endort. Il rêve qu'il se venge des cinq importuns. Il se voit dans un donjon, les quatre jeunes filles à sa merci, à qui il s'apprête à faire découvrir quelques raffinements sadomasochistes en guise de punition. Très maladroit et malchanceux, rien ne se passe comme il le voudrait, plus souvent victime de ses propres châtiments...
Il est parfois des films qui refont surface, exhumés d'un tiroir où ils furent un jour découverts, sommeillant depuis des années, ces oeuvres qui demeurent encore aujourd'hui un véritable mystère et font le régal du cinéphile acharné, sans cesse en quête de trésors perdus. Dungeon party fait partie de ces films surgis de nulle part dont on ne sait absolument rien. Il ne possède ni crédit ni générique, rien n'indique ses origines. Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il s'agit d'un court métrage américain apparemment tourné au milieu des années 60 si on se fie au look qu'arbore les jeunes filles.
Réalisé comme au bon vieux temps du cinéma muet, tout en couleur sépia, sans aucun dialogue ni autre accompagnement qu'une simple musique très années 40 ringarde au possible, Dungeon party comme son titre l'indique nous plonge au sein d'un donjon dans lequel un nain va punir un groupe de jeunes filles qui l'avaient quelque peu raillé, chatouillé, déshabillé avant qu'elles ne lui brossent les dents de force. Autant dire que ceux que les nains fascinent et font rire seront ici ravis d'autant plus que celui ci est un sexagénaire lubrique à la coupe un peu folle, une sorte d'Einstein de petite taille, un petit tonneau à
bretelles déguisé en pirate qui dans un rêve fort humide va tenter de réaliser quelques uns de ses fantasmes sadomasochistes sur quatre belles donzelles un brin coquines et joueuses. D'un nain il ne faut jamais se moquer, en voila une fois de plus la preuve. Loin sont bien entendu les fantaisies sexuelles sadiques de l'incroyable et si jouissif Violée par un nain de Cavallone. Que notre lecteur ne se fasse pas trop d'illusion. on reste ici dans la farce sadomasochiste bon enfant et parfaitement désuète. C'est un petit divertissement totalement inoffensif qui n'ébranlerait pas tout un régiment de bonnes soeurs auquel nous
assistons, une blague de potache salace mais amusante qui se transforme vite en un doux cauchemar pour notre nain incapable de faire régner l'ordre et imposer son autorité en tant que Maitre d'autant plus que rien ne fonctionne comme il le voudrait. Il s'apprête à fouetter les jouvencelles, son fouet se prend dans un clou et le fait tomber, il perd son pantalon et se retrouve en caleçon sous les rires de ses prisonnières, il veut marquer le fessier d'une d'entre elles au fer rouge, c'est lui qui se brule, et lorsqu'il s'éloigne quelques instants, elles
en profitent pour défaire leurs liens et se vautrer dans les bras du jeune garçon pour lui faire l'amour, provoquant la colère du nabot qui doit avec grande peine mettre fin à l'orgie. Il n'arrête pas de chuter ou se fait donner des coups de pied aux fesses, il est l'auguste de ce cirque particulier où il pénétrera tout de même dans une vierge, ultime supplice, dont il ressortira indemne. Les cinq malotrus s'emparent alors de lui et l'attachent mais il se transforme alors en super nain, défait ses liens et provoquent l'admiration des jeunes filles qui se vautrent sur lui. un joli pied de nez à tout ceux qui pensaient que si on est petit, vieux et
difforme on a guère de chance de se faire butiner la tige par un essaim d'abeilles
Il ne faut pas prendre Dungeon party au sérieux, C'est une plaisanterie coquine très drôle, pleine d'humour, qui offre quelques jolis plans de nudité féminine tant dorsale que frontale tout à fait décents tout en distillant une agréable atmosphère sadomasochiste de pacotille digne d'une bande dessinée pour adultes saupoudrée d'un nuage de perversion presque frustrant puisque tout échoue et laisse donc le spectateur sur sa faim, imaginant tout ce qui
aurait pu se passer dans ce donjon fort bien reconstruit. Amateurs de fouet, de chaines, d'écartèlement, de marquage de postérieur au fer rouge, seule votre imagination vous conduira ici au summum de l'extase. Dungeon party est un bel apéritif, une douceur pétillante menée de main... de Maitre... par ce nain cabotin au possible qui excite les papilles tels des amuses-gueules avant de faire bonne chère... ou plutôt "bonne chair" dans ce cas bien précis!
Fortement estampillé années 60, ce court-métrage érotique totalement incorrect et pernicieux dans son fond est une véritable petite curiosité, un petit grain de folie made in 60s qui en son temps dut choquer bien des âmes puritaines pour son imagerie sadomasochiste et l'utilisation d'un nain comme personnage central. Dungeon party aurait très bien pu intégrer n'importe quel mondo de cette époque afin de témoigner des bizarreries de notre monde, ce qu'avait fait notamment Mondo balordo avec son nain rocker et son couple de petite taille qui fait l'amour à l'arrière d'une voiture.
Ce donjon où règne en maitre ce nabot ridé et fripon est une petite cour de récréation pour adultes où tous les jeux de mains jeux de vilains - jeux de corps jeux qu'on adore- sont permis juste avant de se visionner encore et encore le film de Cavallone. Espérons qu'on puisse mettre un jour un nom sur l'auteur de cette irrésistible (dé)pantalonnade sadomasochiste.