Bocca bianca bocca nera
Autres titres: Hôtel de plaisir / White mouth black mouth / Love boat
Real: Arduino Sacco
Année: 1986
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 77mn
Acteurs: Ajita Wilson, Marina Lotar, Gabriel Pontello , Mary Ramunno...
Résumé: Gabriele, propriétaire d'un petit yacht, doit faire son choix entre Ajita, une beauté d'ébène, et Marina la meilleure amie d'Ajita, une sculpturale blonde. Ils les essaient toutes deux, incapable de choisir. Cela ne l'empêche pas d'organiser une partouze sur son bateau. Arrivent alors Ajita et Marina. Gabriele va devoir choisir...
Tenter d'écrire la critique d'un film est parfois une tâche bien ingrate et fort difficile surtout lorsqu'il n'y a rien à dire sur l'oeuvre dont on doit parler. Il faut pourtant que le pauvre rédacteur noircisse sa feuille blanche ou la page de son écran, bien incapable de savoir ce qu'il va pouvoir écrire. C'est le cas de Bocca bianca bocca nera, un des nombreux hardcore que tourna Arduino Sacco dans les années 80. On devait déjà à Sacco le X que tourna la malheureuse Paola Senatore, déchue, avant sa disparition, ainsi qu'une bien triste pellicule où Marina Lotar se laissait aller à ses tendances zoophiles, une des spécialités érotiques du metteur en scène. Que pouvait on attendre cette fois ci de Sacco qui une fois de plus fait appel aux services de Marina accompagnée ici de la sex-diva d'ébène Ajita Wilson, définitivement tombée dans le X? Rien me direz vous et Bocca blanca bocca nera en est une preuve flagrante.
De scénario le film en est totalement dépourvu. L'histoire pourrait s'écrire sur un demi-confetti si le mot histoire peut convenir pour résumer ce que Sacco tente de mettre en scène. Un viril marin propriétaire d'un petit yacht ne sait qui choisir entre Marina, blonde sculpturale, et Ajita, une beauté africaine, qui se trouve être la meilleure amie de Marina. Toutes deux ont le diable au corps et les sens en feu. La meilleure façon de faire son choix est donc de les essayer chacune à leur tour. Afin d'atteindre les 77 longues et interminables minutes que doit durer ce hardcore iodé, il fallait bien trouver quelques idées pour combler le vide du scénario. Quoi de mieux que d'y intégrer alors quelques aussi soudaines qu'inexpliquées partouzes, une dans une cabine de plage et une tout aussi interminable et surtout mal raccordée sur le yacht alors que Marina et Ajita mettent une éternité à arriver et monter sur le bateau alors qu'elles sont à coté! A la 76ème minute notre marin prendra enfin sa décision dont on vous laisse la surprise afin de conserver un semblant d'intérêt à cette étendue d'ennui fort humide.
Mal filmé, mal raccordé, Bocca bianca bocca nera ne parvient pas même à mettre en valeur Marina Lotar qui n'est plus de toute première fraîcheur encore moins Ajita qui ici se taille la part belle des scènes hardcore, franchement laides, vulgaires et surtout répétitives.
Le plus triste est que Bocca bianca fut l'ultime film que tourna Ajita avant de décéder quelques mois plus tard dans de bien tragiques circonstances, un bien peu glorieux chant du cygne pour la sex diva alors en pleine déchéance.
A leurs cotés, le pornophile français Gabriel Pontello incarne notre marin tandis que Mary Ramunno vue dans quelques hardcore transalpins dont quelques peplums X joue les hôtesses à orgies. Quelques acteurs non identifiés et non crédités accompagnent tout ce petit monde. Parmi eux on serait tenter de reconnaitre Walter Lucchini dissimulé derrière ses lunettes. Simple ressemblance ou incroyable reconversion inavouée pour celui qui fut un des héros de Cannibal ferox, le mystère reste entier. Outre admirer Ajita une fois de plus voilà le seul véritable intérêt de ce vide pelli(cul)aire est peut être de... jouer les physionomistes!