40 gradi all'ombra del lenzuolo
Autres titres: Le sexycon / Sex with a smile
Real: Sergio Martino
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 104mn
Acteurs: Edwige Fenech, Barbara Bouchet, Sydne Rome, Giovanna ralli, Aldo Maccione, Marty Feldman, Tomas Miolian
Résumé: Cinq sketches se suivent ici. Une femme est trés convoitée par une plèthore d'hommes tous plus beaux les uns que les autres. Elle jette son dévolu sur un pauvre hère particulièrement laid.
Un homme sauve une femme du suicide. L'amour nait entre eux mais le doberman de la jeune femme est trés jaloux.
Un couple ne peut trouver l'extase depuis longtemps perdue qu'en faisant l'amour dans une Rolls.
Une épouse recevra trois millions de dollars en échange de trois heures d'amour avec un homme qui en fait n'est autre que l'associé de son mari.
Un garde du corps truculent profite de ses fonctions pour approcher une star et ruiner ses aventures amoureuses...%%
Rares ne furent pas les réalisateurs italiens qui un jour ne touchèrent pas à la comédie et plus particulièrement la sexy comédie avec certes plus ou moins de bonheur. Sergio Martino n'échappe pas à la règle et caressa le genre en 1977 avec 40 gradi all'ombra del lenzuolo devenu chez nous Le sexycon... et il est vrai que la température intérieure de nos mâles est bel et bien ici de 40degrés au vu de leur soif de plaisirs féminins.
Martino n'invente rien et reprend ce qui a fait le succès du genre à savoir quelques pulpeuses gourgandines assaillies par de bien lubriques macho tous plus sots les uns que les autres mais ayant également un autre point commun, une douce laideur qui les transforment en benêts de première qui contre attente les érigera en triomphateurs du sexe aprés toute une série de quiproquo. Le film repose donc sur les poncifs les plus usés de ce cinéma polisson en accumulant les personnages de femmes tentatrices faussement pudiques et les mâles italiens en rut obsédés implorant et gémissant à grand renfort de gesticulations frénétiques et de cabotinages.
Le fait d'avoir sectionné son film en cinq sketches n'est pas réellement une originalité puisque ceci a déjà été fait à plusieurs reprises. Il faut pourtant avouer que si on aime un tant soit peu ce type de comique populaire, Le sexycon séduira les fans qui y retrouveront donc toutes les situations inhérentes au genre mais également un sens assez appréciable du rythme et de la mise en scène qui évite cette vulgarité trop souvent associée à la sexy comédie. Jamais lourd mais toujours léger et frivole, jamais obscène mais toujours fin et frais, Le sexycon même s'il ne cultive pas toujours la délicatesse du trait ou la nuance, nous présente cinq situations un peu inégales en quelques vingt minutes chacune.
La belle jument nous présente une brune capiteuse incarnée par la diva du genre Edwige Fenech affolant tous les obsédé sexuels du coin. L'affreux Marelli la convoite mais c'est un homme encore plus laid qui comblera la belle. L'histoire vaut surtout outre la présence d'Edwige toujours aussi enflammée guère avare de ses charmes par l'interprétation étonnante de Tomas Milian , méconnaissable sous son maquillage de niais hideux et obsédé, totalement à contre emploi de ce que main avait fait jusque là, prouvant tout le talent de l'acteur qui s'adonne ici à un exercice peu évident: faire rire.
Le sketch suivant nous conte les mésaventures d'une épouse outrée qui en échange de trois heures d'amour recevra trois fois vingt millions d'un original qui est en fait un associé de son PDG de mari, le jovial Franco Diogene . Sympathique moment relevé par la présence de Barbara Bouchet en blonde à lunettes peu farouche derrière ses airs d'épouse modèle.
Le troisième segment, En panne de sens, de loin le plus faible et le moins original, nous fait faire connaissance avec un couple joué par __ Giovanna Ralli _ _ et qui pour retrouver leur vigueur sexuelle d'antan s'invente des personnages et des situations notamment en louant une Rolls et en se déguisant respectivement en comtesse et son chauffeur.
Les deux derniers sont sans aucun doute les meilleurs et les plus jubilatoires.
Vue imprenable nous narre les mésaventures d'une femme, la gracile Sydne Rome, entretenant avec son berger allemand des relations d'amants terribles. Son nouveau voisin, un Aldo Maccione qui pour une fois reste sobre et tout en mesure, assiste un jour à sa tentative de suicide. Séduite par ce Prince Charmant qui la sauve du grand saut, elle en fait son amant mais le berger allemand voit d'un très mauvais oeil cette infidélité. Le pauvre homme va faire les frais de cette jalousie canine.
Le garde du corps demeure quant à lui un grand moment de par la présence du comédien au regard de batracien Marty Feldman qui s'en donne à coeur joie en déployant toute une panoplie de grimaces dont il a le secret. Il est un truculent et fort envahissant garde du corps devant protéger une belle brune milliardaire incarnée par Dayle Haddon , toute juste sortie de la peau de Spermula. Profitant de ses fonctions, notre bodyguard aux yeux de grenouille aime traîner dans l'intimité de la jeune fille et surtout dans la chambre et la salle de bains, ruinant ses amours. Après un combat des plus burlesques et une tentative d'enlèvement, il séduira la Belle et emportera son coeur. Les inconditionnels de Feldman et les autres seront comblés par l'extraordinaire performance de leur idole, véritable succession de gags et de grimaces toujours étudiées, un Feldman déchaîne qui finira transformé en gargouille de plâtre épileptique. Un très grand moment.