Alexandra Delli Colli: Un pied qui la rendit célèbre!
On ne compte plus le nombre d'acteurs ou d'actrices qui dans le cinéma de genre transalpin sont devenus célèbres pour une scène aussi courte soit elle passée aujourd'hui à la postérité. Cette actrice à la chevelure d'or en fait définitivement partie.
Mais bien avant cette fameuse prestation dans L'éventreur de New York de Lucio Fulci, la blonde comédienne avait déjà derrière elle un petit passé cinématographique puisqu'elle s'était faite surtout remarquée pour sa plastique irréprochable dans quelques sexy comédies non pas italiennes mais...françaises. C'est donc avec joie que le Maniaco vous présente aujourd'hui le parcours de la jolie Alexandra Delli Colli.
D'origine française Alexandra Delli Colli également créditée parfois sous le nom de Alessandra Delli Colli, Alexandra Cole ou encore Alexandra Gorski est cependant née en Italie le 12 septembre 1957. C'est en 1975 à tout juste 18 ans qu'elle débute sa carrière de comédienne en France lorsque Michel Boisrond la remarque et lui donne le rôle d'une prostituée dans Catherine et C° aux cotés de Jane Birkin et Patrick Dewaere. Sa prestation ne passe pas inaperçue puisque dés 1977 la belle Alexandra va devenir une des égéries du fameux roi de la comédie paillarde Max Pécas pour qui elle tournera pas moins de trois comédies entre 1977 et 1980, Marche pas sur mes lacets, On est venu là pour s'éclater et Mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu dans lequel elle est l'assistante de Gérard Croce que les deux jeunes protagonistes ne cesse d'imaginer nue. Ce ne sont certes que de petits rôles mais on remarque avant tout Alexandra pour sa plastique qu'elle y exhibe sans complexe.
Alexandra qui à cette époque n'est autre que l'épouse du célèbre metteur en scène Tonino Delli Colli, précieux collaborateur de Pier Paolo Pasolini, va alors entamer une carrière italienne et apparaitre dans deux monuments du cinéma d'horreur transalpin. Elle tourne donc dans l'inéffable Zombi holocaust de Marino Girolami où elle nous offre une fois de plus sa plastique impeccable lors de quelques scènes mémorables. Son partenaire Ian McCullogh se souvient de la belle et des fous rires mémoriaux qu'ils partagèrent lors du tournage. Il évoque surtout les difficultés qu'eut Alexandra à mémoriser ses dialogues puisque la savoureuse actrice ne parlait malheureusement pas un mot d'anglais. Elle dut les réciter phonétiquement engendrant ainsi de grands moments d'hilarité sur le plateau.
Après un énigmatique film de science-fiction aujourd'hui aussi invisible qu'introuvable, L'inceneritore d'un tout aussi mystérieux Pier Francesco Boscaro dagli Ambrosi, aux cotés de Danilo Mattei et Flavio Bucci, Alessandra sera à l'affiche de L'éventreur de New York de Lucio Fulci qui la rendra célèbre pour sa fameuse séquence du foot-fucking qui aujourd'hui encore en Italie lui vaut parfois le doux surnom de "Sporcana". C'est à travers cette inoubliable scène que nos amis transalpins se souviennent d'elle encore aujourd'hui cinématographiquement parlant cela va sans dire.
Si en 1983 Alexandra est de nouveau au générique d'une comédie le temps d'une brève apparition dans le rôle d'une intermédiaire nymphomane qui séduit Michel Leeb dans On l'appelle catastrophe de Richard Balducci avec entre autres Michel Galabru et Darry Cowl, Alexandra va continuer sa carrière essentiellement en Italie dans de petites productions qui n'allaient guère marquer les annales du septième art. L'actrice malgré ces quelques rôles se fait de plus en rare et disparait lentement des esprits.
On la voit encore dans L'inceneritore de Pier Francesco Boscara aux cotés de Flavio Bucci puis en 1986 dans la dramatique Romanza final / Gayarre de José Maria Forque avec Sydne Rome. Elle tournera encore deux films, deux comédies, Il fascina sottile del peccato de Nino Grassia et en 1989 Fratelli d'Italia de Neri Parenti aux cotés de Sabrina Salerno. Elle n'y fait qu'une trop courte apparition en début de film dans la peau d'une bourgeoise à l'instar de l'ex-star Ida Galli. Le début des années 90 verra aussi son divorce d'avec Tonino.
La blonde coquine va alors disparaitre des écrans après une dizaine de films.
Alexandra n'aura finalement marqué les esprits de nos confrères italiens que pour sa fameuse scène dans L'éventreur de New York beaucoup plus encore que sa prestation dans Zombi holocaust et c'est étrangement en France que la belle blonde aura connu le plus de succès non seulement par le biais de ces deux films d'horreur mais également pour ses quelques coquineries tournées pour Max Pécas totalement inconnues en Italie.
Alexandra vit aujourd'hui à New York sous le nom de Alexandra Cole. Mais pour nous elle restera cette merveilleuse jeune femme qui éclaira de sa blondeur quelques une des perles du cinéma de genre italien et ses comédies graveleuses si chère à la France. Merci Alexandra.