Incontri molto... ravvicinati del quarto tipo
Autres titres: Very close encounters of the 4th kind / Coming of aliens
Real: Mario Gariazzo
Année: 1979
Origine: Italie
Genre: S.F / Erotique
Durée: 86mn
Acteurs: Maria Baxa, Monica Zanchi, Marina Daunia, Alessio Pino, Caloggero Butta, Orazio Donati, Mario Maranzana...
Résumé: Trois cancres décident de s'amuser aux dépens de leur séduisante professeur de physique passionnée par la vie extra-terrestre. Une nuit, ils organisent toute une stratégie afin de lui faire croire à elle et sa jeune et tout aussi splendide assistante que des extra-terrestres ont débarqué dans son jardin. Déguisés en humanoïdes, ils vont étudier de très trés prés la plastique des deux femmes et assouvir leur puissante libido d'autant plus qu'elles ne sont guère farouches et surtout heureuses d'être leur cobaye sexuel. C'est sans compter le paysan du coin et surtout sa belle épouse frustrée qu'ils vont trousser, motivant la sainte colère du rustre...
Incontri molto... ravvicinati del quarto tipo fait certainement partie des films les plus absurdes du cinéma Bis transalpin, le titre à lui seul étant déjà tout un programme, mais il fait partie des oeuvres devenues au fil du temps culte pour de nombreux fans tout en gardant une certaine aura de mystère autour de sa réalisation et des scènes pornographiques qui auraient été tournées avant de disparaitre.
C'est une nouvelle fois Rencontres du 3ème type de Spielberg que Mario Gariazzo plagie jusqu'au titre après un premier essai l'année précédente avec le curieux mais intéressant Occhi dalle stelle / La quatrième rencontre.
Au coté politico-scientifique de ce dernier, Gariazzo préfère cette fois le ton enjoué de la comédie érotique puisque le film n'est au final qu'une grosse farce salace, une mascarade grotesque particulièrement osée où il utilise les principales ficelles de la sexy comédie poussées cette fois aux limites du hardcore. Et le plaisir pris à la vision de cette audacieuse blague n'a d'égal que le plaisir pris visiblement par les acteurs heureux de s'amuser comme des fous.
La pauvreté du budget avec lequel Gariazzo a du concocter cette comédie de science-fiction fort particulière le restreint malheureusement à sept protagonistes en tout et pour tout, un seul et unique décor, celui de la maison de la scientifique et son bout de bois, quelques effets spéciaux issus d'un autre âge mais en bon artisan besogneux qu'il est Gariazzo fait ce qu'il peut avec ces maigres moyens. Incontri molto..., film au rabais, peut donc commencer.
Si devant un scénario aussi abracadabrant et un si minuscule budget on pouvait craindre le pire, le film parvient cependant à surprendre. Le doute s'estompe assez vite pour faire place au plaisir puis au bonheur et même quelques éclats de rire de bon aloi. Ridicule d'un bout à l'autre, Incontri molto... n'en est pas moins une délirante, hallucinante pourrait on même dire, réussite, toujours drôle, jamais vulgaire. D'où vient donc ce plaisir coupable pris au visionnage de ce gag pelliculaire sexuel? Des costumes des trois cancres, sorte de Darth Vader munis d'un tuyau d'aspirateur en guise de tube respiratoire et d'un casque surmonté d'un sexe turgescent en plexiglass qu'on masturbe comme un membre viril, des situations d'une sidérante banalité mais pourtant toujours cocasses parfois même vaudevillesques, des personnages eux mêmes, des cancres aussi niais que facétieux au paysan girond cocufié par ses faux aliens, de la musique enjouée et particulièrement niaise toute droite sortie d'un petit cirque ambulant, de la beauté des deux protagonistes principales, aussi légères que motivées, qui dévoilent sans pudeur leur intimité.
L'érotisme est en effet poussé à l'extrême. Nos faux extra-terrestres sont venus là pour étudier le corps humain et la sexualité terrienne, qu'il en soit ainsi. Gariazzo ne lésine guère sur les détails anatomiques de ses actrices, totalement désinhibées, et le film prend vite la forme d'un cours d'éducation sexuel dont nos belles protagonistes sont les cobayes. Outre les nombreuses scènes d'amour et autres ébats sexuels, les innombrables plans de nudité et l'orgie finale qui clôt en toute amoralité le film on retiendra surtout et avant tout une longue séquence, celle du cunnilingus entre la prof et son assistante qui frise gentillement la pornographie. Un des cancres l'avait annoncé lors de l'ouverture: Cette nuit c'est mission pénétration profonde, un corps à corps de 4ème type. Parole tenue!
Plus rare dans le cinéma polisson italien, la nudité est cette fois aussi bien féminine que masculine, les trois idiots passent en effet leur temps nus dés qu'ils quittent leur défroque d'extra-terrestre.
Le film doit également beaucoup à ses trois volcaniques interprètes, avec en tête Maria Baxa, aussi appétissante que voluptueuse. A ses cotés, Monica Zanchi a ici une des séquences les plus audacieuses de sa carrière, son stupéfiant cunnilingus avec Maria. Monica avoue que pour des raisons bien compréhensibles, elle refusa de tourner cette scène et le réalisateur dut avoir recours à une doublure. La belle actrice confesse également que Gariazzo étant malade ce jour là, la séquence fut réalisée par un autre metteur en scène qui selon elle serait le vétéran Gianfranco Baldanello. Marina Daunia généralement dévouée aux rôles de garces affiche ici un charme campagnard assez curieux et prouve qu'elle peut aussi jouer la comédie tout en offrant généreusement sa croupe.
Alessio Pigna, Caloggero Butta et Orazio Donati qui ne laissèrent guère de trace dans l'univers cinématographique incarnent les trois cancres. On saluera la prestation de Mario Maranzana, habitué aux polissonneries, dans la peau de ce paysan aussi tenté que revanchard.
Particulièrement stupide, Incontri molto... ravvicinati del quarto tipo est une inénarrable farce érotique d'une étonnante bêtise qui mérite toute l'attention de l'amateur qui, prenons les paris, risque de la visionner plusieurs fois de suite un peu comme on peut exagérer sur les sucreries à la fête foraine avec ce petit goût de retournons-y!
Reste à savoir si oui ou on il existerait une version pornographique du film. L'énigme demeure entière à ce jour.