La notte dell'alta marea
Autres titres: L'aguicheuse / The night of the high tide
Réal: Luigi Scatini
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 90mn
Acteurs: Annie Belle, Pam Grier, Anthony Steel, Giacomo Rossi-Stuart, Hugo Pratt, Alain Montpetit, Gerardo Amato...
Résumé: Un sexagénaire suffisamment bien conservé pour pouvoir encore séduire mais qui pour lui l'âge est synonyme de déclin affectif et sexuel. pense être arrivé à l'hiver de sa vie. Contre toute attente, le désir va une fois- une dernière fois- frapper à sa porte en la personne d'une jeune fille aux allures androgynes, Diane, une allumeuse qui va stimuler ses pulsions qu'il refoule pourtant par amour propre, n'imaginant pas ne plus plaire. Un jeu basé sur l'humiliation, la frustration et la haine va alors se mettre en place entre eux...
Réalisé par Luigi Scattini, metteur en scène venu du mondo dans les années 60 et coupable de quelques films érotico-trash dont Blue nude, La notte dell'alta marea raconte simplement l'histoire d'un sexagénaire suffisamment bien conservé pour pouvoir encore séduire mais qui pour lui l'âge passant est synonyme de déclin affectif et sexuel. Se croyant à l'hiver de sa vie, le désir va une fois- une dernière fois- frapper à sa porte en la personne d'une jeune fille aux allures androgynes, Diane, une allumeuse qui va stimuler ses pulsions qu'il refoule par amour propre puisqu'il n'imagine ne plus plaire. C'est tout un jeu basé sur l'humiliation, la frustration et la haine de soi qui se met doucement en place entre Diane et le sexagénaire.
L'aguicheuse aurait pu être un film sur la peur de vieillir d'un homme craignant plus que tout de ne plus être ni désiré ni aimé, la peur du temps et les angoisses de la décrépitude de soi. Ce sont toutes ces incertitudes d'une vie qui touche lentement à sa fin.
L'aguicheuse aurait pu être un film plein d'émotion et de sentiments, une plongée au coeur de la déchéance mais malheureusement Scattini ne fait qu'effleurer ces thèmes. L'aguicheuse n'est ni plus ni moins qu'une bluette comme l'Italie en a fait des dizaines alors, un petit film érotique bercé de chansons sirupeuses sur fond de paysages exotiques, la Martinique, propice à l'excitation des sens.
De ce magnifique sujet qui rappelle celui de L'ange bleu, Scattini n'en garde qu'une ébauche et ses personnages ne sont que des esquisses jamais réellement touchants jamais réellement attachants presque ennuyeux parfois à l'image du film. Jamais il n'arrive à faire passer le moindre sentiment et cela devient assez vite ennuyant puis frustrant.
Voila une petite oeuvrette sucrée softcore, tout en esthétisme, qui rappelle les oeuvres de Massimo Dallamano même si Scattini n'a pas son sens du visuel. On est face à un petit plaisir tropical mielleux à placer discrètement entre les films érotico-exotiques de Joe D'Amato avec ou sans Laura Gemser et des films tels que La fin de l'innocence et Laure pour la présence d'Annie Belle essentiellement.
Comme tout bon film de genre italien qui se respecte L'aguicheuse nous offre tout une petite séquence de massacre animalier, cette fois le combat d'une mangouste goulument avalée par un serpent.
On retrouvera donc avec plaisir l'androgyne Annie Belle, toujours aussi resplendissante avec sa coupe courte couleur neige qui contraste avec l'or de sa peau bronzée, plus allumeuse que jamais lorsqu'elle sort de l'onde marine, nue, le T.Shirt collée à sa peau. Voilà une scène qui fera irrésistiblement penser à Bo Derek surgissant des vagues dans Elle. A ses cotés, on retrouvera Pam Grier, fort sage ainsi quelques vétérans tels que Anthony Steel dans la peau d'un sexagénaire en plein doute et Giacomo Rossi-Stuart.
L'aguicheuse fut le chant du cygne de Scattini. Pour cette ultime oeuvre, il est malheureusement passé à coté de son sujet trop dénué de cette force émotive qui aurait dû en émaner. Reste de ce gentil plaisir érotico-exotique la joie de retrouver Annie sur fond de décors tropicaux.