La fine dell'innocenza
Autres titres: Blue Belle / Annie ou la fin de l'innocence / The end of innocence / Teenage Emanuelle-gestandnisse einer 17
Réal: Massimo Dallamano
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Erotique
Durée: 90mn
Acteurs: Annie Belle, Al Cliver, Ciro Ippolito, Ines Pellegrini, Felicity Devonshire, Charles Fawcett, Rik Battaglia...
Résumé: Annie sort du pensionnat et part retrouver son amant, un homme d'affaires impuissant qui la chérit comme si elle était sa propre fille. Il l'emmène avec lui à Hong Kong mais il est arrêté. Il donne la garde d'Annie à un couple libertin, trés étonnés qu'elle soit encore vierge. Un soir, Annie est violée et perd ainsi sa virginité. Elle se laisse alors aller aux joies du sexe, jalousée par sa meilleure amie qui en est amoureuse. Elle redoute de la perdre...
Plus connu pour ses gialli et notamment Cosa avete fatto a Solange, Massimo Dallamano réalisa en 1975 ce petit film érotique se déroulant dans les somptueux paysages exotiques philippins.
L'histoire est simple et son titre la résume à lui seul. Annie sort du pensionnat et retrouve son amant, un homme d'affaires quadragénaire et impuissant qui chérit Annie comme si elle était sa propre fille. Il l'emmène à Hong Kong où il est malheureusement arrêté. Il laisse donc Annie à un groupe d'amis libertins encore tout étonnés qu'elle soit vierge. Elle tombe sous le charme de Philip qui une nuit la viole, lui prenant ainsi sa virginité. Bien peu troublée, Annie se laisse alors aller aux joies du sexe, surveillée et jalousée par Linda, sa meilleure amie. Elle en est amoureuse et refuse de la voir lui échapper.
Sur cette trame, Dallamano nous offre une oeuvrette pleine de fraîcheur saupoudrée d'humour et bercée par une somptueuse musique signée Fabio Frizzi et VincenteTempera. Ancien photographe, Dallamano met ici ses talents d'artiste au service de ce film. La lumière solaire illumine l'écran tandis qu'il multiplie les luxueux décors: merveilleux hôtels et piscines dont le bleu de l'eau ressemble aux lagons sauvages, jardins paradisiaques où les orchidées poussent au milieu d'une luxuriante végétation, plages de sable blanc...Tout est étudié pour donner un sentiment de rêve, de dépaysement faisant ressembler La fine dell'innocenza à un merveilleux dépliant touristique. Il en va de même pour l'érotisme qui n'a rien à envier aux magazines de charme. Dallamano use de tous les clichés possibles. Les jeunes filles courent nues en de sublimes ralentis tout cheveux au vent le long des plages, s'ébattent dans de somptueuses piscines ou des monastères bouddhiques envahis par les fleurs multicolores. On enfourche de grosses cylindrées fonçant dans le soleil couchant. C'est un Orient carte postale agrémenté d'un soupçon de philosophie que Dallamano nous invite à visiter en suivant Annie au fil de ses aventures au bout desquelles elle perdra son innocence, en route désormais pour d'autres aventures plus salaces. On n'évite certes pas la banalité tant du récit que de la réalisation mais le seul véritable but du film est de mettre en valeur la plastique d'Annie Belle dont c'était le premier vrai rôle en tant que protagoniste principale. Annie dans toute l'insolence de sa jeunesse rayonne de beauté. Elle est un soleil au milieu de ces paysages paradisiaques. Son doux visage androgyne reflète l'innocence de son personnage tandis que ses très courts cheveux couleur neige tranchent de façon foudroyante avec ses yeux bleu océan et son corps doré que la caméra du réalisateur lèche et explore avec un soin infini, la déshabillant le plus possible.
A ses cotés, on retrouve deux des hommes de sa vie Ciro Ippolito et Al Cliver. Felicity Devonshire incarne Linda et la pasolinienne Ines Pellegrini est une énigmatique bonzesse.
Anecdotique, La fine dell'innocenza est un film avec Annie fait pour Annie pour les admirateurs d'Annie qui n'a jamais été aussi belle depuis Laure et Velluto nero. Cette escapade exotique aux charmes orientaux séduira sans aucun doute les amateurs d'érotisme tropical mais pourra ennuyer ceux qui recherchent quelque chose de plus pimenté.