Il fiore delle mille e una notte
Autres titres: Les 1001 nuits / Arabian nights / Flower of the arabian nights
Réal: Pier Paolo Pasolini
Année: 1974
Origine: Italie
Genre: Fantastique
Durée: 127mn
Acteurs: Franco Merli, Ines Pellegrini, Franco Citti, Ninetto Davoli, Tessa Bouché, Margareth Clementi, Luigina Rocchi, Francesco Paolo Governale, Salvatore Sapienza, Zeudi Biasolo, Elisabetta Genovese...
Résumé: Le jeune Nuredin a acheté la belle Zummurud alors qu'un mendiant l'avait mis en garde de ne pas suivre un homme aux yeux verts. L'ayant suivi, Nuredin perd sa belle esclave et va alors devoir la retrouver au fil de nombreuses aventures amoureuses et péripéties entre rêves et réalité dans le fabuleux monde oriental...
Clôturant la trilogie de la vie ouverte par le réalisateur avec Le Décameron, Les 1001 nuits est un film riche, dense, tourné dans de superbes décors naturels, en Iran, pays si propice aux contes et aux rêves.
Si on devait résumer ce film, on pourrait tout simplement dire qu'il s'agit d'une ode à l'amour, à la vie, à la beauté des sentiments, une oeuvre dédiée à la pureté et à la lumière.
Les 1001 nuits traite du destin de tout un chacun se décalant de la réalité vers cette déraison qui donne la véritable image de la vie, celle qui se reflète dans la pauvreté et l'humilité. En cela, la magie des tribus du désert au milieu desquelles Pasolini a tourné reflète parfaitement le but recherché.
On est ici aux origines de la vie, aux sources de la pureté des sentiments et de l'amour. C'est également un film sur le ravissement et l'émerveillement. Chaque personnage est ici sans cesse dans un état de béatitude, toujours plus assoiffé de connaissances, une quête mue par tout ce qu'ils vivent.
Mais il n'y a pas d'amour sans sexe encore moins d'oeuvre pasolinienne qui en soit dépourvue. Les 1001 nuits illustre donc la liberté des relations sexuelles la plus totale entre tout être qui soit nonobstant leur statut, leurs origines ou leurs âges, de l'enfant au vieillard.
Pasolini tente à montrer que le sexe est ce que l'Homme place en premier dans la vie qu'il en soit conscient ou non, qu'il dirige sa vie et en devient l'aboutissement expressif.
Tout dans Les 1001 nuits respire la sexualité mais une sexualité rayonnante, lumineuse empreinte de bonheur même si le Mal représenté ici par le Diable menace sans cesse cette harmonie ou corrompt les âmes. Mais contrairement aux deux oeuvres précédentes, l'amour triomphe du mal à force de persévérance. Les 1001 nuits se conclura donc par l'aboutissement de la quête de son jeune héros retrouvant sa belle esclave après avoir défié et vaincu les pièges du Mal et du destin.
Le sexe dans Les 1001 nuits est soumis à la Beauté et l'Amour, il est le fruit d'une communion désirée, qu'il tende vers la division sexuelle ou simplement l'accouplement contrairement à Salo, totale antithèse aux 1001 nuits, où le sexe n'est que jouissance sexuelle, une jouissance triste, forcée, un viol, répression de toute forme marginale de plaisir.
Cette entière liberté sexuelle est démontrée ici par la scène de la tente nomade, symbole de libre circulation des accouplements, riches-pauvres, jeunes-vieux, enfants-adultes, homosexuels-hétérosexuels, intimité-voyeurisme...-alors que dans Salo le sexe est présenté dans une pièce fermée, hermétique où on oblige à l'accouplement désespéré.
Au même titre que si dans Les 1001 nuits tout inspire au rêve et à la liesse y compris la nuit, dans Salo tout correspond au désespoir et au supplice y compris le rêve qui devient mort. Si dans l'Islam l'amour tient une place prépondérante dans la vie des hommes et des femmes malgré la différence entre la réalité des choses et cet état de fait, surtout pour la femme soumise au Coran, Pasolini y reste ici insensible et ne songe qu'à cette sexualité mêlée de mysticisme essentiellement littéraire dont le film fait écho.
Pasolini structure son oeuvre à la façon des contes orientaux, à l'image des palais, en créant plusieurs histoires qui se croisent s'entrecroisent, les récits naissent l'un de l'autre, s'arrêtent et reprennent. Il ouvre des parenthèses au gré de cette structure en épi. Voilà un des charmes du film mais également son principal défaut. On peut s'y égarer facilement. On perd et retrouve des personnages, passe d'un pays à l'autre et la magie du récit s'en trouve parfois cassée au même titre que le fil conducteur de l'histoire: la quête du jeune Nurredin, interprété par le pasolinien Franco Merli à la recherche de son amour Zummurud, l'érythréenne Ines Pellegrini, qui en fait est le voyage initiatique de l'adolescent.
C'est un jeu de boites chinoises qui étalé sur plus de deux heures peut fatiguer. Mais il reste la beauté des décors, la magie de l'Orient actuel. Les 100 nuits restera à ce titre un voyage au coeur de l'innocence dans un pays où se côtoient princes et mendiants, palais et tentes, pauvreté et richesse. Pasolini s'attarde sur les parures somptueuses, les bijoux, caressant chaque courbe des coupoles des mosquées et la symbolique des phallus qui l'intéresse avant tout.
Relativement classique dans sa réalisation, le film se terminera par les retrouvailles du jeune héros et de sa belle esclave, prouvant qu'il a appris le langage du sexe durant sa quête. Ces retrouvailles sont placées sous un double signe: celui de la domination de la femme se faisant passée pour un homme et de l'homosexualité, le jeune garçon s'apprêtant à recevoir la sodomie avant de se laisser aller à l'hétérosexualité.
Si on devait résumer ce film, on pourrait tout simplement dire qu'il s'agit d'une ode à l'amour, à la vie, à la beauté des sentiments, une oeuvre dédiée à la pureté et à la lumière.
Les 1001 nuits traite du destin de tout un chacun se décalant de la réalité vers cette déraison qui donne la véritable image de la vie, celle qui se reflète dans la pauvreté et l'humilité. En cela, la magie des tribus du désert au milieu desquelles Pasolini a tourné reflète parfaitement le but recherché.
On est ici aux origines de la vie, aux sources de la pureté des sentiments et de l'amour. C'est également un film sur le ravissement et l'émerveillement. Chaque personnage est ici sans cesse dans un état de béatitude, toujours plus assoiffé de connaissances, une quête mue par tout ce qu'ils vivent.
Mais il n'y a pas d'amour sans sexe encore moins d'oeuvre pasolinienne qui en soit dépourvue. Les 1001 nuits illustre donc la liberté des relations sexuelles la plus totale entre tout être qui soit nonobstant leur statut, leurs origines ou leurs âges, de l'enfant au vieillard.
Pasolini tente à montrer que le sexe est ce que l'Homme place en premier dans la vie qu'il en soit conscient ou non, qu'il dirige sa vie et en devient l'aboutissement expressif.
Tout dans Les 1001 nuits respire la sexualité mais une sexualité rayonnante, lumineuse empreinte de bonheur même si le Mal représenté ici par le Diable menace sans cesse cette harmonie ou corrompt les âmes. Mais contrairement aux deux oeuvres précédentes, l'amour triomphe du mal à force de persévérance. Les 1001 nuits se conclura donc par l'aboutissement de la quête de son jeune héros retrouvant sa belle esclave après avoir défié et vaincu les pièges du Mal et du destin.
Le sexe dans Les 1001 nuits est soumis à la Beauté et l'Amour, il est le fruit d'une communion désirée, qu'il tende vers la division sexuelle ou simplement l'accouplement contrairement à Salo, totale antithèse aux 1001 nuits, où le sexe n'est que jouissance sexuelle, une jouissance triste, forcée, un viol, répression de toute forme marginale de plaisir.
Cette entière liberté sexuelle est démontrée ici par la scène de la tente nomade, symbole de libre circulation des accouplements, riches-pauvres, jeunes-vieux, enfants-adultes, homosexuels-hétérosexuels, intimité-voyeurisme...-alors que dans Salo le sexe est présenté dans une pièce fermée, hermétique où on oblige à l'accouplement désespéré.
Au même titre que si dans Les 1001 nuits tout inspire au rêve et à la liesse y compris la nuit, dans Salo tout correspond au désespoir et au supplice y compris le rêve qui devient mort. Si dans l'Islam l'amour tient une place prépondérante dans la vie des hommes et des femmes malgré la différence entre la réalité des choses et cet état de fait, surtout pour la femme soumise au Coran, Pasolini y reste ici insensible et ne songe qu'à cette sexualité mêlée de mysticisme essentiellement littéraire dont le film fait écho.
Pasolini structure son oeuvre à la façon des contes orientaux, à l'image des palais, en créant plusieurs histoires qui se croisent s'entrecroisent, les récits naissent l'un de l'autre, s'arrêtent et reprennent. Il ouvre des parenthèses au gré de cette structure en épi. Voilà un des charmes du film mais également son principal défaut. On peut s'y égarer facilement. On perd et retrouve des personnages, passe d'un pays à l'autre et la magie du récit s'en trouve parfois cassée au même titre que le fil conducteur de l'histoire: la quête du jeune Nurredin, interprété par le pasolinien Franco Merli à la recherche de son amour Zummurud, l'érythréenne Ines Pellegrini, qui en fait est le voyage initiatique de l'adolescent.
C'est un jeu de boites chinoises qui étalé sur plus de deux heures peut fatiguer. Mais il reste la beauté des décors, la magie de l'Orient actuel. Les 100 nuits restera à ce titre un voyage au coeur de l'innocence dans un pays où se côtoient princes et mendiants, palais et tentes, pauvreté et richesse. Pasolini s'attarde sur les parures somptueuses, les bijoux, caressant chaque courbe des coupoles des mosquées et la symbolique des phallus qui l'intéresse avant tout.
Relativement classique dans sa réalisation, le film se terminera par les retrouvailles du jeune héros et de sa belle esclave, prouvant qu'il a appris le langage du sexe durant sa quête. Ces retrouvailles sont placées sous un double signe: celui de la domination de la femme se faisant passée pour un homme et de l'homosexualité, le jeune garçon s'apprêtant à recevoir la sodomie avant de se laisser aller à l'hétérosexualité.