I Diafanoidi vengono da Marte
Autres titres: Diaphanoids bringers of death / The war of the planets
Real: Antonio Margheriti
Année: 1965
Origine: Italie
Genre: Science-fiction
Durée: 97mn
Acteurs: Tony Russel, Lisa Gastoni, Franco Nero, Carlo Giustini, Michel Lemoine, Enzo Fiermonte, Umberto Raho, Claudio Scarchilli, Linda Sini, Renato Montalbano, Nando Angelini, Franco Lantieri, Calisto Calisti, John Bartha, Isarco Ravaioli...
Résumé: A la suite d'évènements inexpliqués s'étant produits sur la base Delta 2 le commandant Dubois et ses hommes s'y rendent. Ils découvrent le personnel de la station spatiale figé, comme mort, même si tout indique qu'ils sont toujours en vie. Apparaissent alors d'étranges petits nuages verts qui prennent possession du corps et de l'esprit de Dubois. Celui ci revient sur Terre lobotomisé et annonce qu'une race d'extra-terrestres pacifiques, les Diafanoïdes, a l'intention de coloniser notre planète suite à l'explosion de leur monde. Sceptique le commandant Halstead s'envole pour Mars où les aliens ont installé leur base. Il va vite découvrir une vérité bien plus effroyable...
Si la science-fiction n'a jamais été un genre très prisé en Italie contrairement aux autres continents elle y pointa cependant le bout de son nez au tout début des années 60 sous la férule d'un futur grand nom du cinéma transalpin, Antonio Margheriti. C'est en effet à lui qu'on doit le premier film de science-fiction italien, Space men, réalisé en 1960 suivi deux ans plus tard par La planète des hommes perdus. Passionné par ce type d'oeuvre le cinéaste se voit proposer en 1965 une série de quatre films que produirait la MGM pour la télévision américaine. C'est ainsi que nait la tétralogie Gamma 1 du nom de la base spatiale
où se déroule l'action. I diafanoidi vengono da Marte est le deuxième opus de cette mini saga cosmique ouverte avec I criminali della galassia, le plus intéressant et surtout original des quatre.
Alors que les festivités du nouvel an battent leur plein sur Gamma 1 une nouvelle provenant de la Terre interrompt les réjouissances. D'étranges phénomènes se produisent en effet sur la station Delta 2. Accompagné de ses hommes le commandant Dubois est chargé de se rendre sur Delta afin de comprendre ce qui se passe. A leur arrivée à la base ils ont la surprise de découvrir que le personnel de la station est comme figé, immobilisé. Tous sont
pourtant encore vivants même s'ils paraissent morts. Aucun scientifique ne parvient à expliquer ce phénomène. C'est alors que Delta 2 s'évapore comme si elle n'avait jamais existé. Le capitaine Halstead doit résoudre cette énigme dont la clé pourrait être ces étranges petits nuages de gaz vert qui envahissent l'espace intersidéral et semble prendre possession des esprits. Dubois est une des victimes. A son retour inattendu sur Gamma 1 Dubois, lobotomisé, apporte les réponses aux questions des scientifiques déconcertés. Ces nuages verts sont en fait des Diafanoïdes, une race d'extra-terrestres venue de la planète Diafane, un monde qui a cessé d'exister. Les Diafanoïdes ont voyagé à travers l'espace sous
forme de gaz en quête d'une nouvelle planète. Ils ont atteint notre système solaire, installé leur base sur Mars et choisi la Terre comme nouveau monde. Venus en paix ils se contentent de s'emparer de l'enveloppe charnelle des humains et désirent unir leurs capacités tant physiques que psychiques à l'esprit humain afin de créer un être parfait qui combinerait les éléments des deux races. Sceptiques Halstead et son équipage s'envolent pour Mars. Ils y découvrent non seulement Delta 2 mais également son personnel massacré. Les Diafanoïdes ont en effet pour but ultime de détruire l'humanité afin de s'établir sur notre Terre.
Le thème de l'invasion extra-terrestre n'est pas très original. Il fut maintes et maintes fois
repris au fil des décennies comme le fait que les aliens s'emparent de l'esprit et des corps des humains pour mieux les détruire. Le scénario de ce second volet qui rappelle Terrore nello spazio / La planète des vampires de Mario Bava reste donc fort classique et ne présente aucune véritable surprise si ce n'est l'apparence des fameux Diafanoïdes représentés par de petits nuages verts fluo qui flottent dans l'espace. Si la raison est avant tout financière, le procédé est économique, elle est amusante et surtout colorée. Tout comme pour les volets suivants on est donc assez loin de l'originalité et surtout de la richesse, la
folie scénaristique de I criminali della galassia, le meilleur épisode de la série. I Diafanoidi vengono da Marte vaut essentiellement pour son coté visuel toujours aussi superbe et si vintage. L'amateur de science-fiction désuète se régalera de cette foison de maquettes et autres modèles réduits, de costumes d'un autre âge, d'effets spéciaux précaires noyés dans une mer de couleurs chatoyantes, de trouvailles au combien kirsch aujourd'hui hilarantes (le fusil laser façon mini lance flammes) mais tellement estampillées années 60, de scènes puérile maus récréatives (la chorégraphie du nouvel an dans l'espace) et de dialogues tellement absurdes et naïfs. C'est bricolé mais on y croit avec un peu d'imagination, le
charme du passé fait le reste. I Diafanoïdi vengono da Marte a aussi ses quelques bons moments comme par exemple la longue et presque angoissante séquence où le commandant Halstead et ses hommes découvrent l'équipage figé à bord de Delta 2.
En tête de distribution on retrouve l'époustouflant brushing très sixties de l'américain Tony Russell et Lisa Gastoni, tout deux déjà protagonistes du premier chapitre, entourés d'un tout jeune Franco Nero et quelques noms incontournables du cinéma de genre tels John Bartha, Linda Sini, le polsellinien Isarco Ravaioli et Umberto Raho.
I Diafonoidi vengono da Marte sans être le plus ludique des quatre épisodes de la saga Gamma 1 n'en est pas moins un petit produit de science-fiction tout à fait divertissant, si joliment démodé et bariolé mis en chantier avec coeur, sans grands moyens, mais beaucoup d'imagination par ce passionné du genre qu'était Antonio Margheriti.