La provinciale a lezione di sesso
Autres titres: Les demoiselles de compagnie
Real: Gilbert Roussel
Année: 1981
Origine: Italie / France
Genre: X
Durée 77mn:
Acteurs: Dominique Saint-Clair, Gil Lagardère, Guia Lauri Filzi, Herbert Hofer, Brunello Chiodetti, Sabrina Mastrolorenzi, Catherine Dupré, Maria Ramunno, Stella Smart, Claude Pommier, Nadine Roussial, Cyril Val...
Résumé: Marina est partie de chez ses parents afin d'éviter le sort qu'ils lui réservaient: une vie exemplaire auprès d'un gentil mari aimant et parfait. Elle arrive à Rome chez son cousin qui lui présente ses amis, de riches bourgeois. Marina découvre un monde de stupre et de luxure, un univers qui lui convient tout à fait...
Avant toute chose il est bon de mettre les choses au clair quant à savoir à qui revient exactement la réelle paternité de ce film qu'on attribue souvent à tort à Bruno Mattei. La raison en est simple. Mattei ayant utilisé le pseudonyme Gilbert Roussel à l'occasion du tournage de Blade violent / Révolte au pénitentier des filles, il était facile de penser que c'était une fois de plus le célèbre réalisateur italien qui avait de nouveau emprunté ce patronyme homonyme d'un pornocrate français qui de son coté a passé sa carrière à tourner
une série de films pornographiques. Bruno Mattei n'a donc aucunement participé à la réalisation de ce petit hardcore franco-italien qu'on doit bel et bien à Gilbert Roussel caché, du moins pour l'édition française, sous son pseudonyme anglophone habituel James H. Lewis. Si un temps circula la rumeur que Lorenzo Onorati en fut l'auteur, elle fut vite abandonée et Roussel remis les choses à leur place. L'idée de départ revint au romain Léon De Pas, responsable du scénario original, remanié par Roussel lui même en accord avec le producteur Jean Lefait qui trouvait l'histoire particulièrement mauvaise. Une fois réécrit,
au grand dam de De Pas, La provincia a lezione di sesso put être enfin tourné au cours du printemps 1981 aux alentours de Rome avec une distribution autant française qu'italienne.
Sorti dans les salles françaises sous le titre Les demoiselles de compagnie, La provincia a lezione di sesso risque de faire désenchanter ceux qui du film pensaient assister à un cours d'éducation sexuelle. Point de leçons de choses ici tout juste une provinciale, Marina, qui a fugué de chez ses parents, moralisateurs et très conservateurs, car tout ce qu'ils souhaitaient à leur fille était de la voir épouser le gendre idéal et mener une vie modèle.
Elle part donc pour Rome et de cours de sexe elle n'en a visiblement pas du tout besoin tant elle semble être ouverte et disponible à toute forme de sexualité. Elle retrouve son jeune cousin Armando qui l'entraine chez des amis à lui, de riches bourgeois qui ont le goût de la partouze.
Voilà un scénario réduit à son minimum prétexte à toute une série de scènes de sexe routinières qui s'enchainent mollement. Aucune originalité ni dans l'histoire encore moins sur le plan pornographique. Marina arrive chez son jeune cousin, se douche, se caresse, prête à rencontrer le Professeur et ses amis dans leur joli domaine campagnard. Les couples se forment et chacun se donne à l'autre. On passe donc d'une chambre à l'autre sans transition aucune.
Etrangement le Professeur espionne les couples grâce à une caméra. Marina préfère rentrer chez elle. A son hôtel elle se fait courtiser par un homme d'affaires quelle invite aussitôt dans sa chambre. Il la paie, Marina est heureuse, c'est la première fois qu'elle reçoit de l'argent pour avoir couché avec un homme. Marina, la jeune provinciale est une putain, elle est ravie de cette découverte. Une nouvelle douche, on est le matin, c'est normal, Marina sa caresse encore et toujours, à croire que l'eau lui donne des envies coquines puis son cousin vient de nouveau la chercher pour qu'ils rejoignent ses amis.
C'est au bord de la piscine qu'ils font l'amour cette fois puis partent en pique-nique pour refaire l'amour au milieu des prés, terrain d'orgies bucoliques. Marina quant à elle préfèrent l'intimité d'une chambre et c'est avec le Professeur qu'elle grimpe au septième ciel. Tout le monde est satisfait, Marina a découvert les joies de la capitale, le mot Fin peut apparaitre.
Filmé sans grande imagination, dénué de véritable mise en scène, La provinciale a lezione di sesso est un petit hardcore anodin sans grand intérêt si ce n'est celui de retrouver quelques grands noms du hardcore transalpin dont Brunello Chiodetti dans le rôle du Professeur, la reine-mère et tigresse du X transalpin de la première heure, l'irremplaçable
Guia Lauri Filzi qui malgré un temps d'écran assez bref a tout de même l'opportunité de s'introduire une banane dans le vagin lors du pique-nique, la lolita du X Sabrina Mastrolorenzi, Maria Ramunno, Nadine Roussial et Dominique Saint-Clair qui incarne cette provinciale bien éclairée. C'est Gil Lagardère qui interprète Armando le jeune cousin, Gil qu'on avait découvert quasi adolescent dans ce qui reste à ce jour un des plus beaux et intelligents X italiens Le segrete esperienze di Luca e Fanny / Secrets d'adolescentes.
Il faut signaler que la version française diffère de la version italienne, cette dernière ayant
enlevé une bonne partie des dialogues d'origine qui donnaient à l'intrigue une certaine épaisseur. Toute allusion politique ainsi qu'au terrorisme ont ainsi disparu. Armando fait partie d'un groupe révolutionnaire tandis que le professeur est à la tête d'un groupe armé financé par Guia Lauri Filzi. Privé de ces élément narratifs, la version transalpine est de plus attribuée au réalisateur Max Debest affublé d'un titre tout aussi erroné. Mieux vaut donc visionner si possible la version française. Même si cela ne changera guère l'ennui général que distille ces demoiselles qu'on aurait aimé de meilleure compagnie!