Doppia bocca di Erika
Autres titres: Fantaisies érotiques / Naked wild erections / Erika's deep mouth / Doppia bocca di Erika vogliosa e impudica / Vogliosa e impudica
Real: Sergio Bergonzelli
Année: 1983
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 101mn
Acteurs: Ajita Wilson, Guia Lauri Filzi, Mark Shanon, Laura Levi, Nadine Roussial, Giuseppe Curia, Erminio Bianchi Fasani, Guy Royer, Jacques Gateau...
Résumé: Erika, une étudiante à la beauté d'ébène, doit trouver de l'argent pour poursuivre ses études. Elle est engagée dans un petit hôtel français très familial et campagnard pour y appliquer ses talents de masseuse après avoir été recrutée sur CV. Les plaisirs de la chair vont se mêler à ses autres talents pour le plus grand bonheur des pensionnaires qui ne voudront plus la laisser retourner à ses études...
Si la réalisation de ce hardcore est parfois attribuée à l'espagnol Zacarias Urbiola à qui on doit la séquelle de Eva man, c'est bel et bien Sergio Bergonzelli qui tourna ce porno sans grand intérêt au cours du printemps 1981. Pour l'anecdote, Doppia bocca di Erika fut présenté en Italie et soumis au comité de censure sous le titre de travail Frenesia comme un film 100% ibérique due au producteur Luis Bermudez De Castro en même tant qu'une de ses autres productions, Passiones desenfrenadas / La moglie supergolosa, bel et bien réalisée cette fois par Urbiola. Ce n'était en fait qu'une basse action commerciale, la paternité de Doppia bocca di Erika revenant définitivement à Bergonzelli. Le générique de la version ibérique est bien entendu fictif, les deux actrices espagnoles Ana Gimeno et Angela Mora n'apparaissant à aucun moment dans le film.
Entièrement tourné en Italie, Doppia bocca di Erika ne brille guère par son scénario quasi inexistant. Un interminable prologue nous montre Ajita en tenue d'Eve, après s'être faite surprendre par un orage, entrain de rédiger un CV pour une place de masseuse dans un petit hôtel très convivial. Toute heureuse d'avoir trouver ce travail, Ajita peut laisser défiler le générique alors qu'un train sous le regard des vaches emmène notre future masseuse à sa gare de destination. Venue la chercher, un des clients de l'hôtel ne se fera pas prier pour s'offrir non seulement aux mains mais également à la bouche experte d'Erika puisque le titre du film fait de tout de même référence à la profondeur de celle ci!
Cette introduction en la matière débouche donc sur quasiment une heure de débauche dans la joie et la bonne humeur puisqu'une des caractéristiques du film est cette ambiance bon enfant qui y règne. Et c'est peut être celle ci qui sauve le film de l'ennui le plus total puisque Doppia Bocca di Erika se donne parfois des airs de comédie graveleuse. Les acteurs semblent s'amuser au rythme des portes des chambres qui s'ouvrent pour que chacun puisse prendre son plaisir avec non seulement Erika mais également toutes les résidentes de cet hôtel qui jamais ne se font prier.
Chacune d'elle aura droit à son moment de bonheur au son du musette quand un orchestre populaire ne nous offre pas un petit air bien enjoué. Il ne manque que les flonflons des bals de campagne et le tour serait joué!
Le véritable intérêt du film outre la présence de Ajita Wilson réside dans le coté très fruité et printanier des scènes de sexe qui raviront les amateurs de porno trash "légumier". Bananes et concombres se succèdent avant de laisser la place à une double pénétration fort épicée puisque réalisée avec de beaux piments verts. Les fleurs ne sont pas oubliées dans ce magnifique jardin de l'obscène puisqu'on se souviendra longtemps de la scène où Ajita, prise d'une transe convulsive, se caresse et se pénètre avec une rose jaune. En manque de légumes, c'est avec un tuyau d'arrosage qu'une des résidentes se donnera du plaisir alors que Guia Lauri Filzi toujours aussi audacieusement indécente entamera le dessert en se tartinant le sexe de crème fouettée qu'elle donnera à lécher à son caniche.
C'est donc la diva d'ébène Ajita Wilson qui interprète Erika, la masseuse aux multiples talents. Comme d'accoutumée, elle s'en donne bien entendu à coeur joie et vole même la vedette à Guia Lauri Filzi en bourgeoise putassière. On y retrouvera également Laura Levi, Nadine Roussial, quelques acteurs français (Jacques Chateau et Guy Royer) et l'incontournable Mark Shanon qui n'a cette fois qu'un petit rôle, il faudra en effet attendre la scène finale pour qu'à son tour il puisse enfin goûter au savoir-faire buccal d'Ajita.
Signalons qu'il existe quatre versions du film, l'italienne où Ajita est doublée avec un accent à
mi chemin entre l'anglais et le français, l'espagnole qui ne diffère guère de la version italienne si ce n'est par une partition musicale différente et quelques dialogues qui ont été changé et l'allemande tronquée de 19 minutes, toute la partie finale ayant été supprimée, quelques passages narratifs ont également disparu, Erika quant à elle est rebaptisée Belinda. La version française de son coté brille par son superbe générique totalement fictif et le nom de son réalisateur, Stan Lee Lubrick. On y apprend aussi que le film est tiré d'un roman tout aussi imaginaire publié aux improbables Editions du Phallus! Il fallait le faire!