Agnese e... la dottoressa di campagna
Autres titres: Agnese e... / Funny Frankenstein
Real: Luigi Petrini
Année: 1981
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 63mn (version vidéo)
Acteurs: Mark Shanon, Aldo Sambrell, Dominique Saint-Clair, Nadine Roussial, Lorna Green, Laura Levi, Herbert Hofer, Alberico Simeone, Aldo Ralli, Antonella Prati...
Résumé: Lallo et Giorgio, deux collègues de bureau, sont connus pour multiplier les aventures sexuelles. Un soir ils sont invités à passer la nuit dans un château étrange tenu par un mage homosexuel. Ils vont vivre une nuit de débauche inoubliable mais particulièrement effrayante puisque leurs partenaires ne sont que de bien curieuses créatures infernales...
Tourné en toute évidence en septembre 1981, Agnese e... la dottoressa di campagna a souvent été sujet à débat quant à savoir à qui revenait réellement la paternité du film. Si la plupart du temps elle est attribuée à Mario Bianchi dissimulé sous son habituel pseudonyme anglo-saxon, Alan W. Cobbs, c'est en fait Luigi Petrini alors en fin de carrière qui réalisa cette farce hardcore comme il l'annonçait lui même dans une interview qu'il donna en mai 2008. la confusion provient souvent du fait que Agnese e... la dottoressa di campagna appartient à une pentalogie de hardcore dit "comiques" tournés entre 1980 et
1981 la plupart réalisés par Bianchi pour la Cinévideo '80 que dirigeait alors Candido Simeone. Le film fut tourné au fameux château de Bolsano simultanément à Messo comunale praticamente spione avec la même équipe, les mêmes décors et quasiment les mêmes acteurs mais c'est Bianchi qui se chargea de la mise en scène cette fois tandis que Petrini se contenta d'y ajouter quelques scènes X additionnelles.
Agnese e... la dottoressa di campagna narre la folle nuit de deux insatiables amis qui collectionnent les aventures sexuelles. Ils sont en effet invités à passer toute une soirée
dans un étrange château où d'extravagantes jeunes femmes et de ténébreuses créatures toutes plus assoiffées de sexe les unes que les autres les attendent. Après une nuit très agitée dans tous les sens du terme, ils vont découvrir que tout n'était qu'une farce organisée par leur secrétaire particulièrement laide, Agnese, qui se cachait sous le déguisement de Messaline lors de cette nuit aux limites du fantastique.
L'histoire est simple mais représentative de l'âge d'or du hardcore transalpin qui aimait alors mélanger les genres. Polar, espionnage, horreur se déclinaient en effet sous bien des formes de petits hardcore souvent sympathiques où le scénario, très basique mais toujours
ludique, n'était qu'un joli prétexte pour multiplier les scènes pornographiques que se faisaient une joie d'interpréter les pionniers du genre. Agnese e... ne fait pas exception. Si l'ouverture est d'une incroyable banalité, nos deux trublions enchainent les chevauchées sexuelles, le film prend tout son intérêt dés lors qu'ils arrivent au château, l'aspect fantastique faisant quelque peu oublier que nous sommes finalement dans un simple hardcore sans queue (façon de parler bien sûr) ni tête même si Petrini nous gratifie ici d'une jolie décapitation plutôt inattendue, la tête bleutée d'une des créatures qui hantent les lieux roulant
en bas d'un escalier. Lors de cette soirée digne d'Halloween nos deux chauds lapins vont y croiser pêle-mêle outre Messaline, un vampire, un mage homosexuel, des ghoules, Mephistophèles, un homme au pénis monstrueux, des personnages masqués, guidés par une curieuse femme-lapin sur les fesses de laquelle est gravée l'inscription Follow me. La référence à Alice au pays des merveilles est évidente à la différence près qu'Alice n'osa aucun ébat zoophile avec l'animal contrairement à nos courageux étalons qui découvriront en fin de bobine l'incroyable appétit de cette Bunny avide de jolies carottes aussi mûres que
bien dures. On s'amuse, on sourit, on se détend face à cette agréable blague macabre de potaches lubriques comme on prend plaisir à retrouver le toujours aussi vigoureux Mark Shanon, version barbu et non pas moustachu ici tel qu'il apparaitra la même année dans le Caligula de Joe D'Amato, Dominique Saint-Clair, Nadine Roussial et Laura Levi, tous en pleine forme visiblement, heureux semble t-il de jouer les créatures infernales dans les chambres du château transformées en cour de récréation. La grande curiosité du film est la présence du vétéran espagnol Aldo Sambrell, une des figures emblématiques du western spaghetti, qui au début des années 80 tourna sans honte une poignée de petits pornos dans
lesquels il prit beaucoup de plaisir à jouer si on en croit Mark Shanon lui même qui évoque avec malice la facilité qu'il avait à pénétrer dans la peau de ses personnages et courtiser ses partenaires notamment Dominique Saint-Clair dont il était tombé sous le charme. Et Aldo a de quoi nous étonner non pas pour ses performances sexuelles en elles mêmes mais lorsqu'il fait par exemple l'amour vêtu d'une petite culotte noire, bas et soutien-gorge assortis!
Le seule version existante encore à ce jour de Agnese e... est celle particulièrement tronquée qui circule en vidéo en Italie, la plupart des gros plans d'érection et de pénétration de Mark Shanon et Aldo Sambrell ayant été coupées. Qu'on se rassure. on aura tout de même l'occasion de découvrir le sexe d'Aldo dans toute sa splendide raideur en toute fin de métrage après une épuisante séquence d'ébats trioliques.