Atti impuri all'italiana
Autres titres: Scherzando e ridendo... che male ti fo?
Real: Oscar Brazzi
Année: 1976
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 92mn
Acteurs: Maurizio Arena, Dagmar Lassander, Stella Carnacina, Gianluigi Chirizzi, Raffaele Curi, Tina Vinci, Cristina Minutelli, Giovanni Rovini, Ghigo Masino, Isabella Biagini, Wilma Della Lunga, Ugo Bencini, Marco Gelli, Sandra Silvestri, Enzo Sinicatti...
Résumé: Elia, une jeune et flamboyante doctoresse, arrive dans une petite province de Toscane. Elle vient y remplacer le docteur qui trop vieux, a pris sa retraite. Désinhibée, elle va vite semer le trouble dans la population. Le conseil régional va alors voter si elle doit rester ou non. Les votes ayant été en sa faveur, Elia reste à la grande joie du maire chez qui elle habite. Celui est amoureux d'elle et souhaiterait l'épouser. Il va devoir affronter un autre problème: sa fille entend bien perdre sa virginité avec le chauffeur du bus et son fils n'est pas insensible aux charmes de la doctoresse. Tout ceci va bien entendu à l'encontre même de la moral. Que faire pour contenter tout le monde?
Si Oscar Brazzi débuta sa carrière à la fin des années 60 avec trois petits films à scandales, Il diario segreto di una minorenne, Vita segreta di una diciottenne et Intimita proibita di una giovane sposa, la suite de sa carrière en tant que réalisateur ne brilla guère par son originalité malgré des titres souvent très alléchants. Spécialisé dans la comédie érotique interdite et la sexy comédie des plus traditionnelles, Brazzi signe en 1976 Atti impuri all'italiana dont une fois encore le titre laisse sous-entendre bien des réjouissances. Bien malheureusement les actes impurs promis et tant attendus n'ont d'impur que leur contexte.
Atti impuri all'italiani n'est jamais qu'une des innombrables sexy comédies que l'Italie commis durant les années 70, bien peu originale. C'est au coeur d'un village de Toscane, Montecatini, que Brazzi nous entraine où l'arrivée d'une étourdissante jeune doctoresse rousse va très vite jeter le trouble parmi la population, surtout masculine, cela va sans dire. Désinhibée, affriolante, elle enflamme non seulement le maire chez qui elle est venue habiter mais également son fils. Scandalisée par la présence d'une telle femme qui va contre toute les valeurs morales, les villageois vont devoir voter si elle doit rester ou non. Si les votes sont en sa faveur, à la grande joie du maire, ce dernier va devoir faire face à d'autres problèmes: sa fille veut perdre sa virginité avec le jeune chauffeur de bus et son fils fait de l'oeil à la doctoresse.
On retrouve donc non seulement la trame mais également tous les ingrédients habituels de la sexy comédie. Brazzi se contente d'appliquer une recette vue et revue. Le résultat n'est pas désagréable mais la lenteur de la mise en scène et les sempiternels gags éculés ont vite raison d'un scénario dont on devine rapidement les tenants et les aboutissants. De surcroit Brazzi n'a pas cru bon cette fois d'approfondir les désaccords tant politiques que moraux entre le maire et le curé qui se bornent à de longues prises de bec et autres interminables brailleries plus fatigantes que drôles.
Atti impuri all'italiana vaut surtout pour sa verve, l'énergie des comédiens qui se démènent comme de beaux diables tout au long du film et la présence de Dagmar Lassander dans la peau de cette flamboyante doctoresse. Brazzi ne rate aucune occasion de la filmer nue ou en petite tenue, mettant en valeur sa beauté incendiaire, chez elle ou dans les rues ventées du village. Dagmar est l'atout principal de cette comédie. Elle vole sans mal la vedette à la jeune Stella Carnacina, l'héroïne de La possédée de Gariazzo et de l'inénarrable White pop Jesus, plutôt fade.
Plus curieuse est la présence d'une bande d'horribles garnements qui tout au long du film à intervalles réguliers vient chanter à tue-tête des chansons paillardes. Charmant ou insupportable, chacun jugera selon son humeur leur présence. On remarquera simplement que Brazzi a un léger faible pour l'humour scatologique. Si le vieux docteur aime déposer de faux étrons, nos diaboliques gamins en déposent de véritables et, par inadvertance, le vieil homme se léchera les doigts recouverts d'excréments sous les rires des chenapans qui reprennent en choeur "Fare la caca". Inévitable gag plus amusant que le lâcher de flatulences du maire et du curé qui, prêts à éjecter une "bombe" dans les toilettes, s'enferment chacun dans une cabine pour libérer leurs intestins à grands renforts de bruits aussi tonitruants qu'incongrus. Dans le même registre, le gag des boules puantes dissimulées dans la voiture du maire ne vole guère plus haut.
Le final n'étonnera personne et donne dans la plus totale immoralité. Alors que le maire trompe sa toute jeune mariée de doctoresse avec la volcanique femme de chambre, la doctoresse le cocufie de son coté avec son propre fils!
Autour de Dagmar Lassander et Stella Carnacina, on retrouvera le généreux Maurizio Arena, Raffaele Curi, Isabella Biagini, Raffaele Curi qu'on appréciera de voir en boxer blanc moulant et Gianluigi Chirizzi, acteur de théâtre qu'on put voir dans une série de gentilles sexy comédies avant qu'il ne termine sa carrière au grand écran dans Terreur express et Le manoir de la terreur. Peu énergique, Gianluigi, le fils du maire, est le point faible d'une affiche qui compte également la platinée Cristina Minutelli, future et éphémère starlette du hardcore.
Atti impuri all'italiana est une gentille comédie coquine, certes pas la meilleure mais elle se laisse regarder sans déplaisir ne serait-ce que pour les charmes de Dagmar et la bonne volonté évidente d'une joyeuse affiche. Voilà qui est peu mais cela suffit à donner un certain intérêt au film.