El tesoro de las cuatro coronas
Autres titres: Le trésor des quatre couronnes / Treasure of the four crowns / Crown in the temple of doom
Real: Ferdinando Baldi
Année: 1983
Origine: Italie / Espagne / USA
Genre: Aventures / Fantastique
Durée: 101mn
Acteurs: Tony Anthony, Ana Obregon, Gene Quintano, Jerry Lazarus, Francisco Rabal, Kate Levan, Francisco Villena, Lewis Gordon
Résumé: D'après une très vieille légende espagnole, les rois Wisigoths possédaient quatre couronnes d'or dotées de pouvoirs magiques. Elles renfermeraient en effet le secret du Bien et du Mal. L'une d'entre elles est découverte par un vieux professeur qui charge alors un aventurier de retrouver les trois autres, cachées dans une forteresse inaccessible que garde un diabolique personnage...
A une époque où la 3D tentait de relancer le cinéma en salles, un certain nombre de réalisateurs allait avoir recours à ce procédé afin d'éblouir le spectateur de manière plus ou moins réussie. Ferdinando Baldi, vieux routard du cinéma de genre transalpin alors en fin de carrière, s'y osa en réalisant un petit film d'aventures fantastique qui plagiait sans vergogne Indiana Jones, un des gros succès du box d'office mondial d'alors.
Si l'Italie plagia souvent à sa façon le film de Spielberg, Le trésor des quatre couronnes produit par la défunte Cannon en représente malheureusement un des plus faibles ersatz et seuls les effets 3D risquent d'éblouir le pauvre spectateur embarqué dans cette piètre aventure. Si le scénario pouvait laisser entrevoir un bien sympathique film, un diabolique personnage tente de s'emparer de quatre fabuleuses couronnes d'or wisigoth qui renfermeraient en elles le secret du Bien et du Mal, le résultat à l'écran est tout autre. Faute en incombe d'une part à une interprétation totalement insipide d'une brochette d'acteurs tout aussi fades, en tête le pataud Tony Anthony, acteur fétiche au look ringard du réalisateur et co-scénariste du film, dont le jeu se limite à toute une série de grimaces et autres mimiques censées représentées l'étonnement ou la peur.
D'autre part le scénario mise absolument tout sur les effets 3D tant et si bien qu'on passe la majeure partie du film à recevoir en pleine face toute une panoplie d'armes, d'objets, d'animaux et de créatures plus monstrueuses les unes que les autres. A cours d'idée, Baldi se rabat alors sur toutes sorte de jets de lumières, de flammes, de pluie d'étincelles et autres flashes multicolores. Le procédé est certes drôle, à la pointe des effets spéciaux de ce début d'années 80. Il se transforme en une sorte de son et lumières visuellement très beau mais malheureusement cela devient vite, très vite lassant. Passée l'étonnement, cette surenchère dans le visuel vampirise le scénario, laissé de coté. Baldi se focalise uniquement sur ces effets, oublie son histoire et d'une série B à priori sympathique, il passe à une série Z tapageuse, criarde et assommante. Peu inspiré cette fois Ennio Morricone signe une partition musicale irritante à l'image du film qui n'aide guère à adoucir ce déluge de sons et lumières.
Loin d'être un trésor du cinéma fantastique d'aventures, Le trésor des quatre couronnes, gardé par un méchant d'opérette qui grimace et trépigne à tout va comme un beau diable dans un bénitier, fait guère illusion plus de quelques minutes. De lumineux il n'a que les jets de lumière que Baldi projette sur son public. Sa boulimie d'effets 3D aura malheureusement eu raison de son film qui restera comme un des essais les plus ratés dans l'univers du cinéma en relief estampillé années 80.
Baldi terminera sa carrière en réalisant par la suite trois films d'action dont deux avec l'imparable Mark Gregory qui cette fois s'inspirent de Rambo: Warbus, Mission finale et Soldat maudit.