La liceale
Autres titres: A nous les lycéennes / The teasers
Real: Michele Massimo Tarantini
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Gloria Guida, Giuseppe Pambieri, Mario Carotenuto, Gisella Sofio, Rodolfo Bigotti, Ilona Staller, Alvaro Vitali, Enzo Cannavale, Gianfranco d'Angelo, Renzo Marignano...
Résumé: La jeune Loredana est lycéenne et sa beauté ne laisse personne indifférent surtout pas ses professeurs qu'elle aime aguicher. Lorsque le séduisant Gianni débarque dans sa classe, il succombe aux charmes de Loredana avec laquelle il aimerait sortir. Si elle se draguer, elle attise avant tout sa flamme pour mieux jouer avec lui. C'est alors que la jeune fille tombe amoureuse d'un homme beaucoup âgé qu'elle, le meilleur ami de son père. L'homme couche avec elle et lui vole sa virginité pour aussitôt disparaitre. Dépitée, Loredana tente alors de retrouver Gianni mais elle apprend qu'il a eu un grave accident de moto en voulant se battre contre l'homme qui l'a défloré...
Spécialiste de la sexy comédie à l'italienne, Michele Massimo Tarantini prend cette fois la relève de Mario Imperoli pour la suite des aventures de notre lycéenne si joliment incarnée par Gloria Guida, une saga tout aussi célèbre et inégale que celle des Toubibs et autres Infirmières dans l'histoire du cinéma populaire transalpin.
Profitant de la toute nouvelle réputation que s'est forgée la candide Gloria Guida, alors promue nouvelle star du genre grâce à Mario Imperoli, Tarantini lui offre de nouveau son rôle fétiche de jeune lycéenne volage et mutine qui ne diffère guère de ceux de Imperoli si ce n'est dans le ton utilisé.
Tarantini est loin d'être Imperoli malheureusement. Il signe là un film sans aucune surprise où il se contente d'utiliser les clichés les plus éculés tout en accumulant les poncifs du genre. On a ainsi droit à toute une galerie de professeurs tous plus idiots les uns que les autres qui salivent face à la belle Loredana jamais en reste pour montrer sa culotte sous son
pupitre, un éventail de bonnes copines et de lycéens au milieu duquel se perd une mère dépassée qui cache son amant dans le placard. Si on a là tous les ingrédients de la comédie italienne salace, on regrette cette fois l'absence du coté doux-amer des films de Imperoli d'autant plus que le scénario en avait la saveur. Si Loredana se laisse séduire par ses professeurs, aguiche et allume ses camarades dont le beau Gianni elle se réserve pourtant pour celui dont elle sera réellement amoureuse et c'est dans les bras d'un homme mûr, le meilleur ami de son père, qu'elle se laissera aller avant qu'il ne lui vole sa virginité. Ce sera là pour elle une expérience non seulement traumatisante mais elle s'apercevra également que cette relation sera sans lendemain.
On retrouve donc cet érotisme morbide alors très à la mode dans le cinéma transalpin qui dissimule derrière une certaine légèreté des sujets souvent douloureux et sérieux. Mais contrairement à Imperoli ou Amadio, Tarantini préfère la gaudriole et la gauloiserie. Il s'enlise alors dans un comique vu et revu d'où surnagent quelques séquences originales comme cette parodie de film de karaté plutôt inattendue. Qu'on se rassure tout de même, la morale sera sauve puisque Loredana retournera vers les garçons de son âge après cette expérience forte décevante.
On est donc loin de films tels que Blue jeans, La ragazzina et autre La minorenne dont l'aigreur faisait la force, une vision souvent assez noire et désillusionnée de l'adolescence.
Certes on rit et sourit devant ce film sans ambition mais on regrette les précédents épisodes des aventures de Gloria, grande force du film ici. Toujours aussi fraîche, ses admirateurs se repaîtront de ses formes nubiles, parfaites, et des nombreuses scènes de nu où elle dévoile son corps, impudique. Gloria reste l'emblème de la série à laquelle elle confère cette lumière presque solaire.
A ses cotés, on reconnaît une toute jeune Ilona Staller, un peu trop effacée malheureusement, qui était encore loin de son personnage de Cicciolina. L'aspect comique revient mais est ce étonnant à Gianfranco D'Angelo, Mario Carotenuto et l'inénarrable Alvaro Vitali qui fait une fois de plus son sempiternel numéro d'idiot du lycée qui donne au film son coté grotesque et dont on aurait pu se passer cette fois. Le jeune Rodolfo Bigotti est le soupirant de Gloria comme il le sera de nouveau dans La liceale nella classe dei ripetenti.
Rythmé par la jolie musique de Vittorio Pezzola, La liceale marque surtout la transition entre la première partie des films de la série, plus sombres, et l'avènement des films où Gloria allait donner à son personnage une dimension beaucoup plus comique. la transition n'est pas des meilleures mais La liceale reste un produit populaire distrayant qui en amusera plus d'un. Et n'est ce pas là le but de ce type de films? Chacun choisira évidemment la période de Gloria qu'il préfère!