Voglia di donna
Autres titres: Chevauchées érotiques / Chevauchées perverses / Deseo de mujer
Real: Franco Bottari
Année: 1978
Origine: Italie
Genre: Sexy comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Gianni Cavina, Laura Gemser, Gabriele Tinti, Rena Niehaus, Luciano Salce, Ilona Staller, Carlo Giuffré, Stefano Amato, Armando Brancia, Antonio Di Leo, Mario Vestri, Mario Squillante, Pietro Joan Boom...
Résumé: Alors qu'un vendeur de glaces mal réveillé sert de transition aux trois histoires qui forment le film, on assiste à la surprise des résidents d'un immeuble un dimanche après-midi découvrant en lieu et place du programme télévisé sportif habituel, les ébats d'un jeune couple à peine revenu d'Afrique. Ils ont décidé de filmer leurs étreintes mais une étrange statuette semble leur avoir joué un mauvais tour...
On suit ensuite les mésaventures d'une jeune fille fiancé à un homme jaloux qui, suspicieux, décide d'enregistrer les conversations de sa Belle avec son avocat de patron alors qu'elle part au travail un dimanche matin. L'avocat est en fait son amant et lors d'ébats fougueux, il déchire sa culotte. Comment la jeune fille va t-elle faire désormais sachant que son fiancé savait quelle culotte elle portait ce matin là?
Puis c'est au tour d'un scientifique de matérialiser dans son laboratoire grâce à un rayon laser de son invention la présentatrice des programmes télé. Et lorsque le présentatrice n'est autre que La Cicciolina, la présentation en direct du laboratoire risque d'être particulièrement bouillante...
Franco Bottari, chef décorateur à la base, n'a réalisé que trois films dans sa carrière dont Voglia di donna en 1978. Sorti en salles sous les titres bien mensongers de Chevauchées érotiques ou Chevauchées perverses, Voglia di donna n'a de pervers que son titre français!
Le film de Bottari est en fait une sexy comédie à l'italienne typique composée de trois sketches liés entre eux par les aventures d'un glacier de plage mal réveillé dont le sujet principal est le sexe et la technologie!
Voglia di donna serait une comédie bien ordinaire si ce n'était l'audace de ses scènes sexuelles souvent salaces et de nu intégral qui parsèment ces trois segments malheureusement inégaux mais toujours drôles.
Le premier sketch, Domenica con, est sûrement le plus faible et le plus court également. On y retrouve un couple interprété par Laura Gemser et Gabriele Tinti de retour d'un voyage en Afrique. Ils décident de filmer leurs ébats sur un magnétoscope mais sous l'effet d'une étrange statuette rapportée de leur séjour leurs étreintes sont diffusées sur toutes les chaînes télé de leur immeuble en lieu et place des programmes dominicains au grand dam des paisibles résidents. Hormis le fait de revoir Laura Gemser, toujours aussi belle, cette première histoire particulièrement faible et pauvre n'a pour seul et unique intérêt que son ultime image, celle de la fameuse statuette dont le sexe s'est miraculeusement agrandi aprés la diffusion des ébats du couple.
Le deuxième segment, le plus long, intitulé La pipi, a pour objet central, un magnétophone qui va donner bien des soucis à une pauvre jeune fille sur le point de se marier à un homme fort jaloux. Lorsqu'elle annonce à son fiancé qu'elle doit aller travailler un dimanche matin, celui ci, suspicieux, décide d'enregistrer ses conversations avec son patron, un avocat, qui se trouve être son amant. Lors de leurs ébats, l'avocat déchire sa culotte. Ivre de rage après avoir découvert l'objet du délit, le fiancé éconduit décide d'écouter la bande enregistrée mais le meilleur ami de la jeune fille a réussi à intervertir les bandes par un malin stratagème, détruisant ainsi les preuves du délit... à son avantage.
Particulièrement bien mené, jouissant d'une réalisation efficace et surtout de la présence de la lumineuse Rena Niehaus, ( l'ex-héroïne de La Orca et La oedipus orca) sans culotte, qui dévoile ses charmes avec allégresse, ce deuxième segment toujours très drôle et enlevé est une parfaite introduction à la troisième historiette, Il miracolo, la plus coquine de toutes.
Cette fois, un scientifique a mis au point un rayon laser capable d'enlever une speakerine. Voilà donc la Belle téléporter dans le laboratoire du professeur et de son assistant d'où elle va présenter les programmes. Et lorsque la speakerine n'est autre que La Cicciolina la présentation risque d'être exceptionnellement torride au grand désespoir d'un prêtre.
Tout aussi pétillant que le deuxième sketch, Il miracolo vaut essentiellement pour sa fraîcheur et son érotisme léger dû à la sympathique présence de Ilona Staller, Cicciolina toute neuve, dans son habituel numéro qu'elle tenait alors sur les premières chaînes privées italiennes, face ici à Gianni Cavina, savoureux, dans tous ses états.
Insolite, Voglia di donna tout ordinaire soit il est une comédie érotique réussie et tout à fait distrayante dont on retiendra le beau trio d'actrices qu'il met en scène et les quelques points de scénario qu'il tente avec un certain succès à développer. Dispensable certes mais amusant!