Il capriccio di Paola
Autres titres:
Real: Arduino Sacco
Année: 1985
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 71mn
Acteurs: Cecilia Paloma, Denise Dior, Dom Tim, Piero Pieri, Carlotta, Joselita Capponi, Carlotta, Ciro Masposito, Giuliano Rosati...
Résumé: Un vieil écrivain travaille sur son nouveau roman érotique. Il imagine les scènes les plus chaudes qui prennent alors vie à travers Cecilia, son personnage favori. L'écrivain a un penchant très prononcé pour la zoophilie et plus particulièrement pour les chevaux...
Le cinéma pornographique italien a connu deux périodes bien distinctes. La première, la plus fructifiante et de loin la plus intéressante, s'étala de 1979 à 1984. Elle correspond à ce qu'on appelle l'âge d'or du cinéma X transalpin. La seconde débuta entre 1984 et 1985 pour se terminer vers la fin des années 80 pour laisser la place aux productions vidéo. Beaucoup moins captivante et surtout inventive, cette seconde génération qui vit arriver toute une vague
de nouveaux réalisateurs et acteurs, tenta sans grande imagination de mettre en scène les pires perversions sexuelles en reculant sans cesse leurs limites. Et l'une des plus récurrentes en ce milieu de décennie fut la zoophilie, plus précisément la zoophilie équine rendue fameuse à travers quelques oeuvres morbides aujourd'hui cultes dont la plus connue et surtout illustre reste Morbida... Marina e la sua bestia dans laquelle la diva du hardcore italien d'alors, Marina Frajese, avait des rapports sexuels explicites avec un cheval. Dans le
même ordre d'idée on citera également L'amore e la bestia / La châtelaine vicieuse dans l'écurie du sexe de Roberto Montero Bianchi toujours avec Marina Frajese qui s'adonnait cette fois à la scatophilie et l'urophilie tandis que Joselita Capponi offrait à son tour son corps à un magnifique étalon noir. Il capriccio di Paola appartient à cette catégorie de films zoophiles qui firent la réputation notamment de Arduino Sacco plus connu sous son pseudonyme Dudy Steele.
Avant toute chose, il faut élucider le mystère qui plane autour de ce film qui n'est passé devant aucun comité de censure et n'a par conséquent jamais reçu de visa. S'il est toutefois sorti en salles en 1985 à Milan et à Turin, le meilleur moyen de visionner ces Caprices est une vidéo qui ne possède aucun crédit (il en existe néanmoins une seconde qui indique cette fois des noms fictifs). La paternité du film a le plus souvent été attribuée à Arduino Sacco, non seulement pour le thème abordé dont il se fit le spécialiste mais également pour deux autres raisons: la présence des acteurs fétiche du metteur en scène et l'accréditation de la Lucky Book en tant que producteur avec laquelle Sacco signa bon nombre de films. S'il est quasi certain que Il capriccio de Paola est de Sacco, le doute pourrait cependant être permis à la vision du film tant il semble improvisé, à la limite de l'amateurisme, le réalisateur nous ayant habitué à un peu plus de professionnalisme notamment dans la mise en scène des séquences pornographiques d'une repoussante laideur.
La base de l'histoire n'est guère originale puisqu'on ne compte plus le nombre de films X qui matérialisent les écrits d'un romancier polisson, à croire que les scénaristes étaient en manque d'imagination! C'est ici ceux d'un écrivain septuagénaire girond très axé sur la zoophilie qui prennent vie à l'écran à travers le personnage favori de vieil homme lubrique et pervers, Cecilia. Malheureusement Il capriccio di Paola ne possède aucun réel intérêt si ce ne sont ses scènes équines aussi réalistes qu'explicites tant attendues des curieux même si là encore au delà du profond dégoût qu'elles risquent de donner à bon nombre de
spectateurs elles risquent de provoquer quelques crises de rire involontaires. La plus longue, véritable clou du film, située en plein milieu du métrage et repiquée dans sa presque totalité à La casa delle vedove, est un monument d'improvisation semble t-il. L'actrice franchement ingrate répondant au nom de Carlotta en transe devant un beau cheval gris moucheté n'a qu'une seule envie, le masturber et s'offrir à lui. Rien d'extraordinaire jusque là si ce n'était que l'étalon, très certainement terrifié par le physique de la pauvre Carlotta et peu enclin à satisfaire ses désirs, (on peut être un animal mais on a aussi ses limites!) n'a pas
réellement l'intention de se laisser faire. Voilà qui donne des scènes assez surréalistes durant lesquelles Carlotta tente vainement d'attraper le sexe du cheval qui de temps à autre s'emballe et menace de jouer du sabot provoquant la retraite forcée de notre putain zooéraste qui loin d'être découragée revient à la charge. On atteint des sommets de n'importe quoi lorsque le pornocrate Dom Tim excité par ce spectacle empale à son tour Carlotta face à l'animal dont elle essaie toujours d'attraper le sexe. Elle passe ainsi son temps le bras tendu vers la bête tout en se faisant pénétrer par son partenaire. Acharnée, elle y parviendra tout de même mais furieux de se faire toucher cette partie si intime de son corps
qu'elle semble vouloir lui arracher tant elle s'excite dessus, le cheval s'énerve fortement. Le caméraman semble paniqué, la caméra tremble, la scène s'interrompt alors brusquement. La seconde scène zoophile, elle clôt le film, est tout aussi approximative, le cheval refusant visiblement de tels actes. Paola réussira pourtant à le masturber, le sucer et le faire éjaculer dans sa bouche à ses risques et périls puisqu'une fois encore l'animal très énervé, s'emballe et joue du sabot. Certains pourraient presque crier au viol animal! A elles seules, ces deux séquences méritent la vision du film et reflètent l'amateurisme de l'ensemble. Rien
ne semble avoir été préparé, tout est précaire, filmé de manière atroce. L'image se floute par instant, les cadrages sont ratés, les erreurs de raccord se multiplient, la caméra tangue, le son est décalé, les acteurs, tous plus repoussants les uns que les autres, sont en totale roue libre, n'arrêtent pas de regarder la caméra, de se positionner face à l'objectif. Il capriccio di Paola accompagné d'une insupportable musique sirupeuse ringarde et répétitive fait sans nul doute partie des hardcore italiens les plus laids qui aient été produit.
Outre les deux scènes équines franchement nauséabondes (masturbation, fellation et pénétration) accompagnées d'une douche dorée chevaline, on retiendra la séquence où
Cecilia Paloma au moment de sa pénétration a ses règles. Le sang menstruel coule à flots mais Dom Tim continue son va-et vient avant de recouvrir le postérieur de Cecilia de son propre sang jusqu'au moment où ils atteignent l'extase. Spécialiste des scènes extrêmes, Cecila sera à l'origine d'un des plans scatophiles les plus incroyables de toute l'histoire du hardcore vert-blanc-rouge, celle où elle défèque sur le sexe de Giuliano Rosati alors qu'il la sodomise dans Marina e la sua bestia 2. On mentionnera aussi une scène hilarante, celle où le cheval, un balai dans la bouche, donne la fessée à Carlotta!
Outre Cecilia Paloma qui possède à son actif cinq X italiens et quelques productions grecques, l'inconnue Carlotta et le hardiste Dom Tim alias Mauro Ferri qui arbore ici une coupe caniche phénoménale, on reconnaitra Denise Dior, la vulgarité personnifiée, grande spécialiste des scènes zoophiles, une des actrices les plus actives de la seconde ère du porno italien qui ici en plus du cheval se donne du plaisir avec un caillou (!!), Giuliano Rosati à qui on doit les moments hétéros, bi et homosexuels les plus extrêmes de ce milieu d'années 80, Joselita Capponi, Ciro Masposito sans oublier le rubicond septuagénaire Piero Pieri, le vétéran du porno qui ici n'a aucune scène de sexe, se contentant, l'oeil vicieux, d'incarner l'écrivain. On lui doit la phrase la plus percutante du film: "La perversion est l'ultime stade de la maturité". Voilà de quoi philosopher! Nous savons désormais ce qu'il faut faire pour enfin être mature. Allons Messieurs chausser nos étriers et...