Flavia
Autres titres: Flavia schiave di Roma regine d'amore
Real: Lorenzo Onorati
Année: 1986
Origine: Italie
Genre: peplum érotique
Durée: 72mn
Acteurs: Maria Ann Levine, Aldo Sambrell, Rita Silva, Alicia Mora, Mauro Ferri, Veronica, Roberto Furlanetto, Cristy Brandao, Susanna Bugatti, Emiliano Di Meo...
Résumé: Flavia est une belle esclave fort convoitée par le vice consul Valerio qui vole de maisons de plaisirs en maisons de plaisirs. Flavia est aussi fort convoitée par un proche de l'empereur. Ainsi elle se joue des deux hommes profitant de ses charmes lors de jeux nocturnes provoquant bien des luttes...
Spécialisé dans l'érotisme et le hardcore transalpin bas de gamme, Lorenzo Onorati dissimulé sous son habituel pseudonyme anglo-saxon Lawrence Webber s'est également intéressé au péplum érotique et films en costumes en nous offrant ses versions de Lucrece Borgia, de Caligula avec l'inoubliable Les orgies de Caligula suivi donc de Flavia qui suit les traces de son prédécesseur en repoussant encore plus les limites de l'ennui et du ridicule à une période où le cinéma de genre italien était déjà fort moribond.
Si Les orgies de Caligula ne brillait guère par l'originalité de son scénario c'est par la totale inexistence de celui ci qu'on risque de se souvenir de Flavia si toutefois le malheureux spectateur a réussi à se tenir éveillé, embarqué dans les aventures nocturnes de Flavia, belle esclave aux charmes fort appréciés du consul Valerio. On vole donc de maisons de plaisirs en maisons de plaisirs pour suivre le libidineux consul tout en regardant d'un oeil à demi-clos la relation de Flavia et d'un proche de l'empereur.
Si le scénario n'a strictement aucun intérêt, on aurait peut être pu se rattacher à l'érotisme mais comme d'accoutumée chez Onorati tout est laid et sans imagination. Filmé dans une cave dans des décors au rabais et prés de quelques ruines romaines afin de faire illusion, Flavia se contente durant quasiment 72 minutes d'enchaîner des combats mollassons entre centurions endormis et luttes de mégères ramollies étrangement vêtues de cuir noir.
Noyé dans des dialogues restés au stade de brouillon, accumulant les gags les plus éculés et les jeux de mots vulgaires qui ne font rire que les acteurs eux mêmes, à contre-coeur semble t-il, Flavia risque de bien décevoir ceux qui espéraient encore s'attendre à de croustillantes séquences susceptibles de réveiller leur libido. On se contentera en effet de quelques fessiers flasques et embryons d'orgies vite avortés, quelques coups de fouets donnés sans énergie et une jolie fessée donnée cul nu à une jeune impudente par une Némesis arborant une magnifique coiffure style caniche. Mais notre coté voyeur sera grandement satisfait puisque Onorati a tendance à filmer en gros plan les fesses et l'intimité de ses actrices de manière totalement gratuite et surtout grotesque.
Arrivant comme un cheveu sur la soupe quelques scènes gore hilarantes se sont greffées au milieu d'un semblant de bacchanales qui semblent se dérouler dans une taverne minuscule. C'est ainsi que notre Némesis frisée perpétuellement vêtue de cuir arrache à la tenaille de faux ongles à une malheureuse esclave. L'effet est aussi drôle que les mimiques cruelles qu'elle s'évertue à faire tout au long du film.
Dans cet océan d'ennui et de vide surnagent la présence de deux acteurs professionnels qu'on aura le plaisir de retrouver, Aldo Sambrell d'une part et Rita Silva d'autre part, trop vite éclipsée malheureusement. Un lot de consolation, la beauté mutine de Maria Ann Levine qui incarne Flavia. Pour le reste de la distribution, Onorati s'est contenté de reprendre la quasi totalité de celle des Orgies de Caligula. Ceci donne une idée de la qualité de l'interprétation si le mot est toutefois adapté au film resté inédit sous nos cieux.
Distribué dans une version softcore, il existe une version hardcore intitulée Flavia-Roman luxury. Cette version provoqua la colère de Rita Silva qui demanda expressément que soient retirées du film toutes les scènes où elle apparaissait lorsqu'elle en apprit l'existence.