Murder rock - uccide a passo di danza
Autres titres: Murderock / Slashdance / The demon is loose / Murderock the dancing death
Real: Lucio Fulci
Année: 1984
Origine: Italie
Genre: Giallo
Durée: 93mn
Acteurs: Olga Karlatos, Ray Lovelock, Cosino Cinieri, Claudio Cassinelli, Christian Borromeo, Robert Gligorov, Giuseppe Mannajuolo, Maria Berna Do Carmo, Belinda Busato, Maria Vittoria Tolazzi, Geretta Geretta, Carlo Caldera, Riccardo Parisio Perrotti...
Résumé: Un mystérieux tueur rôde dans une école de danse. A l'aide d'une aiguille à chapeau il décime les étudiants un à un. Un inspecteur mène l'enquête. Un élève est vite soupçonné mais malgré son arrestation les meurtres continuent...
Réalisé en 1986 alors que le maitre est en plein déclin aprés un pitoyable 2072 mercenaires du futur et un Aenigma de bien mauvais souvenir, Murderock est pour Lucio Fulci un retour au giallo, genre dans lequel il brilla jadis avec Perversion story, Le venin de la peur ou La longue nuit de l'exorcisme. Malheureusement, ce retour tardif à un genre depuis longtemps moribond s'avère assez décevant tant Fulci semble peu inspiré.
Murderock se contente de reprendre tous les éléments du genre sans grande ingénuosité ni originalité aucune même si Fulci tente de tisser tout un imbroglio de fausses pistes souvent mal agencées et absurdes jusqu'à la révélation finale un peu trop tirée par les cheveux. En fait cet amoncellement de fausses pistes semble surtout retarder une intrigue qui s'essouffle trés vite afin d'atteindre les 90 minutes réglementaires. Poussif, on a du mal à reconnaitre ici la griffe dui Maitre si ce n'est que lors de trop rares séquences comme celle, tout en ralenti, où Olga Karlatos, toute drapée de voile blanc rêve qu'elle est poursuivie par le tueur armé d'une énorme épingle à chapeau.
Si on excepte ces rares instants, Murderock est d'un classicisme à toute épreuve et d'une sobriété exemplaire quant à la violence et au gore. On a juste droit à une épingle à chapeau qui perfore l'épiderme. Autre temps, autres moeurs Fulci a donc choisi de suggérer plutôt que de montrer. Il préfère malheureusement s'attarder sur les interminables séquences de danse bien peu imaginatives qui parsèment le film.
Même si banalité et déception sont cette fois au rendez-vous, Murderock n'est pas exempt de certaines qualités. La photographie comme très souvent chez le Maestro est assez soignée et le suspens aussi relatif soit il parvient au détour de quelques séquences à fonctionner masquant ainsi l'indigence du propos.
On regrettera par contre l'utilisation d'une abominable bande son disco qui aura raison de plus d'un spectateur s'il a survécu à la mollesse de l'enquête et le peu d'intérêt que Fulci semble donner à ses personnages, trés peu développés.
On aura tout de même le plaisir de retrouver les yeux de diamant d'Olga Karlatos sur lesquels Fulci accumule les gros plans, le toujours séduisant et séducteur Ray Lovelock, Cosino Cinieri, Claudio Cassinelli, Christian Borromeo et Robert Gligorov.
Si Murderock est un retour raté au genre, le film malgré ses défauts n'est pas cet échec qu'on voit trop souvent en lui. On est très loin des oeuvres passées du Maître le film n'en demeure pas moins... distrayant. C'est peu certes mais c'est mieux que rien.