Quell'eta maliziosa
Autres titres: La lycéenne a grandi
Réal: Silvio Amadio
Année: 1975
Origine: Italie
Genre: Comédie / Dramatique
Durée: 87mn
Acteurs: Gloria Guida, Nino Castelnuovo, Anita sanders, Mimmo Palmara, Andrea Aureli, Mario Garriba...
Résumé: Après s'être disputé avec son épouse, Napoleone part de chez lui pour l'île d'Elbe. Il y fait la connaissance de Paula, superbe adolescente dont il tombe vite amoureux. Sa mère l'héberge dans leur immense propriété surplombant l'île. La mère tombe sous le charme de Napoleone qu'elle n'a de cesse de draguer ignorant que sa fille le convoite également. Rivalité, jalousie, secret, leur amour les conduira à leur perte...
Promue alors nouvelle icône de la sexy comédie italienne, découverte par Mario Imperoli qui sut la mettre en valeur lors de quelques épisodes des aventures de notre Lycéenne, c'est cette fois sous la férule de Silvio Amadio que la blonde et encore toute jeune Gloria Guida reprend du service dans la peau de ce personnage.
Malheureusement Amadio n'est pas Imperoli et la lycéenne a peut être grandi mais elle est cette fois plutôt ennuyeuse. Après une ouverture qui pourrait rappeler la scène de ménage de Qui a peur de Virginia Wolf, le film s'enlise dans une sorte de longue et paresseuse visite de l'Ile d'Elbe, splendide au demeurant. Le problème est qu'il ne se passe tellement rien ou si peu que le spectateur s'impatiente et soupire. On suit simplement les aventures mollassonnes d'un jardinier tombé dans les griffes de deux mantes religieuses, une mère protectrice et sa ravissante jeune fille, toutes deux amoureuses de lui.
Si les films de Imperoli débordaient de cet érotisme coquin voire parfois osé, il en va différemment ici. Il se fait en effet fort discret et les rares scènes érotiques sont si pudibondes qu'elles n'effraieraient pas même une pléthore de prêtres. Si on excepte la très belle scène où si innocemment Gloria danse nue dans sa chambre et le final où elle se donne au jardinier, ses admirateurs risquent d'être fort déçus cette fois. Gloria se fait plutôt discrète au profit de sa mère interprétée par Anita Sanders.
Quelle età maliziosa n'est certes jamais vulgaire ou lourd. Le scénario sans être très original tente une sortie des sentiers battus mais l'ensemble est si mou à l'image même de la mise en scène que le film de Amadio perd pas mal de sa force.
A l'instar de son confrère, Amadio nous offre un final cruel, seul véritable moment prenant du film. Le viol de Gloria, la lente agonie du pêcheur et le terrible piège dans lequel est tombé notre malheureux héros sont autant de moments captivants, particulièrement forts qui soudain font regretter que tout le film n'ait pas eu cette dimension.
Gloria même quelque peu sous employée cette fois demeure toujours aussi rayonnante et fraiche, d'un naturel désarmant. Nino Castelnuovo, trop effacé, ne semble guère passionné par son personnage à qui il donne pourtant par moment un coté naïf plutôt sympathique.
Sans être totalement ennuyeux, on aurait aimé un peu plus de piquant et on regrette quelque peu les aventures de Gloria lorsqu'elles étaient signées Imperoli. A voir surtout et avant tout donc pour la présence de la Divine.