Ramba sfida la bestia
Autres titres:
Real: Mario Bianchi / Salvatore di Liberto
Année: 1987
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 70mn
Acteurs: Marina Frajese, Giuliano Rosati, Joselita Capponi, Valérie Sidy...
Résumé: Une jeune femme tombe en panne en rase campagne. Elle est invitée à passer la nuit dans la vaste demeure de la Comtesse Roschemann. Elle ignore qu'elle est une femme perverse entourée de domestiques tout aussi pervers qui passent leur temps à infliger les pires sévices sexuels aux invités et à avoir des relations contre nature avec les animaux. Elle va devenir leur prochaine victime...
Morbida... Marina e la sua bestia réalisé en 1984 par Arduino Sacco (et non Renato Polselli comme on l'a souvent prétendu) est à marquer d'une pierre blanche dans les annales du film hardcore italien non seulement car il marque en quelque sorte la transition entre la première ère du porno transalpin et la seconde bien plus extrême avec notamment une vague de X animalier dont le film de Sacco est un des précurseurs avec notamment L'amore e la bestia / La châtelaine perverse de Mario Bianchi. Et c'est de nouveau Mario Bianchi qui l'année suivante réalise Ramba sfida la bestia, un porno animalier d'une incroyable faiblesse scénaristique dont le seul atout, si on peut parler d'atout, est justement ses stupéfiantes
scènes zoophiles non simulées cette fois qui laisseront sans voix.
L'intrigue tient sur un confetti percé. Une femme qu'on surnommera Ramba tombe en panne de voiture en rase campagne. Elle laisse son véhicule sur le sentier en prenant bien soin de prendre sa valise mais, est elle étourdie ou très bête, en laissant les vitres grandes ouvertes! Difficile de ne pas rire devant un tel amateurisme comme on rira en la voyant arriver dans une vaste demeure perdue au milieu de la campagne, prendre une douche au lieu d'appeler un dépanneur et s'exhiber nue à la fenêtre. Un point de départ d'une totale indigence, simple
prétexte à une débauche de scènes porno que Bianchi enchaine vitesse grand V. La demeure est celle de la comtesse Roschemann qui prend bien du plaisir avec ses domestiques (mais sont-ce ses domestiques? On ne le saura jamais. Elle est disons entourée de personnes anonymes dont le seul rôle dans le film est de baiser et faire endurer aux femmes de la maison les pires sévices sexuels pour son propre plaisir. Témoin du supplice d'une jeune femme Ramba, intriguée, s'habille et, au lieu de fuir cet endroit comme toute personne intelligente l'aurait fait depuis longtemps, décide d'aller voir où la malheureuse est amenée. Elle est définitivement très bête. Surprise elle est assommée. Elle
va à son tour être la victime des fantasmes dépravés de la comtesse. Elle parvient à s'échapper très facilement et à se débarrasser tout aussi aisément de ses poursuivants qu'elle assomme et viole avant d'être agressée par un gorille. La bête simiesque la viole puis Ramba suce le singe jusqu'à ce qu'il jouisse dans sa bouche. On la laisse au milieu d'un champ. Un carton apparait à l'écran. Ramba survivra t-elle au milieu de la forêt de Roschemann? Fin!
Pourquoi Ramba? Clin d'oeil aux exploits guerriers de Rambo qui à lui seul décimait une armée dans la forêt vietnamienne. La comparaison est idiote. Point de guerrière ici, ni de super woman ou même de courageuse héroïne, juste une cruche bovine qui agit contre toute
logique, ne semble pas très perturbée par le fait d'être le nouveau jouet sexuel de la comtesse et de ses sbires encore moins effrayée d'être prisonnière de dangereux déviants sexuels à qui elle fausse compagnie en moins de cinq minutes pour s'échapper nue dans les champs et les semer sans mal. C'est certainement le seul exploit de Ramba! Quant à la bestia du titre elle fait référence à La bête de Borowczyk, à la créature simiesque lubrique qui apparait en fin de bande. Après La bestia nello spazio de Alfonso Brescia voici La bestia di campagna scontro Rambo/Ramba!
Peu importe l'absurdité lénifiante du scénario, qu'importe de savoir d'où sort la bête, qui sont
les protagonistes. Nous sommes dans un porno, pas de place pour la réflexion seul compte le sexe ce dont le film est composé à 98%, scènes zoophiles comprises, la grande attraction de ce hardcore fait pour les plus déviants d'entre nous. Et il ne faut guère attendre pour voir nos instincts les plus pervers comblés puisque le film s'ouvre sur des ébats canins. Pendant que la comtesse tout en se pénétrant avec une bouteille suce un godelureau dépravé qui prend du plaisir devant un double fist fucking une domestique masturbe puis fait une fellation à un charmant bull dog, une gâterie qui laisse indifférent l'animal avachi sur le sol, indolent, l'oeil à demi clos. Un régal à regarder tant c'est drôle de voir ch'ti pépère aussi mollasson
pendant que l'ardente soubrette s'évertue à lui faire du bien. Le spectacle excite l'homme à tout faire qui se joint aux ébats. Il sodomise la débauchée pendant qu'elle continue à sucer le chien avec vigueur. Résultat: une éjaculation animale mi-faciale mi-buccale et la putasse visiblement heureuse de boire la semence de l'animal. La seconde séquence zoophile se situe au milieu du métrage. C'est avec un âne cette fois que la bestiale insatiable s'amuse au milieu du salon. Car oui on a tous un âne dans son salon! Pendant que la comtesse fait subir à notre Ramba les ultimes outrages sur son divan, la cochonne aidée d'une autre dévergondée sortie de nulle part suce le membre impressionnant de l'âne pendant qu'un
noir les sodomise chacune leur tour. Toutes deux lèchent ce phallus équin monstrueux, l'avalent, tentant de difficiles va-et-vient buccaux jusqu'à ce qu'il éjacule quelques litres de sperme, un jet impressionnant pour ceux qui n'ont jamais vu un âne jouir. Et c'est avec délice que les deux assoiffées boivent son éjaculat. Complètement gratuites et inutiles ces deux scènes resteront dans les annales du porno italien non seulement pour être bien réelles, non simulées, contrairement à Marina e la sua bestia, mais aussi et surtout pour l'effet qu'elles auront sur les spectateurs les plus sensibles. Bon nombre d'entre eux détourneront la tête ou seront au bord de la nausée.
Pour le reste Ramba sfida la bestia se compose de scènes de sexe qui se veulent ultra violentes tournées dans des décors hideux. Les jeunes filles de la demeure sont brutalisées, violées, enchainées, fouettées, analement pénétrées avec un bâton ou un fléau (!), sodomisées sans qu'on sache jamais pourquoi. L'ensemble est si mal filmé que l'effet choc tombe surtout à l'eau. Mal joué, mal mis en scène, avec un coté amateur déplorable par moment, mal monté (les acteurs changent visiblement durant certaines scènes, d'une paire de cuisses et d'un cul poilus on passe soudainement à un corps imberbe) Ramba perd toute sa force scénaristique. La fuite de Ramba dans les champs ne relève pas le niveau général
tant elle est stupide et si vite envoyée comme si les auteurs n'avaient plus d'idée. C'est alors que surgit le singe géant (en pleine foret italienne c'est très courant), en fait un acteur sous un horrible costume de carnaval muni d'un faux sexe. La fin ouverte est idiote comme le carton sur lequel se fige le film. Ramba réussira t-elle à survivre dans la campagne? Vous le saurez dans Ramba 2: Marina la bestia in calore (Grand prix du festival X de Hong-Kong), tourné la même année avec la même équipe et les mêmes acteurs, un cheval blanc en plus.
Marina Frajese alors en plein hardcore animalier est la comtesse. Plus de toute fraicheur, visiblement forcie, Marina a perdu de son éclat ravagée par les affres de l'alcool. Elle n'a
visiblement plus cet éclat qui la rendait autrefois solaire, perdue dans ce type de production. Bianchi pour qui elle tourna bien des X se souvient qu'elle tenait le plus souvent à peine debout et rendait donc les tournages compliqués malgré le professionnalisme qui continuait de l'habiter. A ses cotés Giuliano Rosati, le spécialiste des scènes bisexuelles qui semble avoir touché à toutes les déviances hétéros et gay durant sa carrière, est l'homme à tout faire de Marina (dans tous les sens du terme). Ce film lui propose cette fois une relation à trois avec un chien. Comme quoi si vous cherchez un troisième larron pour une partie triolique pensez à votre animal de compagnie! Une scène somme toute moins forte que celle qu'il
exécutait avec Cecilia Paloma dans Marina e la sua bestia. Alors qu'il est entrain de la sodomiser Cecilia se met à déféquer copieusement, leurs ébats sodomites se poursuivant ensuite le corps couvert de ses excréments. Originaire du Latium, c'est la très vulgaire Joselita Capponi, une des spécialistes des scènes zoophiles, une amie des animaux donc, la fesse boutonneuse, le regard bovin, les dents cariées, qui là encore s'adonne aux plaisirs animaliers avec le bull dog et l'âne. Quant à Ramba c'est la peu classieuse française Valérie Sidy, droite issue de l'écurie de Alain Payet et Michel Ricaud, qui l'interprète.
Affligeant de par son scénario bout de chandelle et l'amateurisme de la mise en scène, le jeu
désastreux des "acteurs" Ramba sfida la bestia (littéralement Ramba défie la bête), tourné fin 1986, coréalisé par Salvo (Salvatore Di Liberto), est loin de tenir les promesses de son titre fort éloquent. Restent à son crédit ses scènes zoophiles pour lesquelles les amateurs de tels ébats se jetteront dessus, la bave aux babines, la goutte au dard, son double fist fucking impressionnant, sa scène de douche dorée entre femmes, et la présence de Marina aussi fanée soit-elle. A voir aussi comme un témoignage d'une époque révolue où rien n'arrêtait les réalisateurs, prêts à tout pour continuer à pouvoir travailler alors que le cinéma de genre et le cinéma italien de manière plus général était moribond. Le grand saut se faisait automatiquement dans ce genre où tout était encore possible.