Jojami
Autres titres: Jo-Jami / Jojami mal frau mal mann / Jojami nido de amor
Real: Franco Lo Cascio
Année: 1984
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 78mn
Acteurs: Marina Frajese, Giulano Rosati, Ashley Queen, Peter Olson...
Résumé: Jojami, un transsexuel, vient de se faire embaucher comme domestique chez une mère de famille et ses trois grands enfants. Chacun des trois enfants va faire l'amour à Jojami puis ils se feront l'amour entre eux. Finalement la mère se donnera à son tour à Jojami.
Franco Lo Cascio dissimulé sous le pseudonyme de Luca Damiano fait partie des pères fondateurs de la pornographie italienne de la première heure, celle qui sonna l'âge d'or du mouvement entre 1979 et 1984. Parallèlement à Joe D'Amato, autre pilier de base du genre il signa toute une panoplie de films qui à la différence de ceux de D'Amato et plus généralement des grands nom du hardcore transalpin de cette période mêla hétérosexualité, homosexualité, bisexualité et surtout transsexualité. Lo Cascio fut en effet le premier réalisateur à mettre en scène des transsexuels notamment par le biais de son jeune acteur
fétiche, Ashley Queen, un des très rares transsexuels non opérés à avoir joué devant les caméras. Faussement attribué à Lucky Faar Delly (Luciano Fardelli, directeur de la M.A.D créée par D'Amato) Jojami est non seulement le premier film du réalisateur mais aussi le premier d'une série de dix produite par la M.A.D que tourna à la suite Lo Cascio avec Marina Frajese, dans les mêmes décors et avec quasiment les mêmes acteurs en l'espace d'un an.
Avant de parler du film il est important de signaler une erreur souvent commises que n'arrange d'ailleurs pas l'Imdb qui crédite lui aussi Jojami sous le titre Nido d'amore. Il s'agit en fait de deux films différents tournés simultanément. Nido d'amore est le second film de
cette série de dix. Nido d'amore a une distribution légèrement différente puisqu'on y retrouve Sabrina Mastrolorenzi absente des autres bandes. L'erreur provient souvent du fait que Nido d'amore fut présenté à sa sortie sous le double titre Jojami: nido d'amore.
Les choses étant claires que dire de cette polissonnerie dénuée de toute histoire? Le scénario se résume en une ligne. Jojami est le prénom de la nouvelle domestique que Marina Frajese vient d'embaucher chez elle. Marina a une fille, Patsy et deux neveux, Jules et son frère. Les enfants occupés, Marina s'ennuie. Elle vaque à quelques tâches ménagères lorsqu'elle surprend Jules entrain de se masturber. Excitée elle le rejoint et lui fait l'amour. Sa
fille revenue de son shopping découvre que Jojami est un homme ("Mais tu es mi homme mi femme" s'exclame t-elle). Ils font l'amour. Marina va voir son second neveu occupé à se muscler. Ils font l'amour. Son frère les rejoint. Ca se termine à trois. Patsy révèle à un de ses cousins que Jojami est un homme. Ils l'espionnent entrain de baiser avec l'autre frère. Ils les rejoignent et font une partie à quatre. Ils vont manger, repartent. Marina pourra faire à son tour l'amour à Jojami qui repartira ensuite. FIN! Je sais. Le résumé fait six lignes mais il tient aussi en une seule: dans cette famille composée d'une tante, de sa fille et ses deux neveux tout le monde baisent avec tout le monde, à deux ou tous ensemble, excitée par une
domestique transsexuelle vicieuse. Vive l'inceste décomplexé! Vive les trans!
Dénué d'intrigue aussi minime soit elle reste pour apprécier Jojami ses 78 minutes de sexe non stop. Rien d'extraordinaire là non plus. On reste dans un contexte classique. Lo Cascio enchaine fellations, cunnilingus, pénétrations et 69 à deux, à trois ou à quatre sans grand sens esthétique mais plus anatomique d'où par instant une certaine vulgarité tant dans le geste que dans le détail. Marina Frajese aime le sexe et les sexes en général et s'exécute toujours avec autant d'allant et de bonheur. On sent le savoir-faire, on ressent son plaisir. Ses admirateurs ne seront pas déçus. Le séduisant Giuliano Rosati, grand spécialiste des
scènes bisexuelles et homosexuelles (il suce ici son frère et Jojami), celui qui durant son règne ne se donna aucune limite y compris dans la scatophilie, fera lui aussi la joie de ses inconditionnels. On n'en dira pas autant de Marja Armi, jolie mais souvent vulgaire notamment lors des scènes avec Ashley Queen. Quant à l'énigmatique Peter Olson qu'on retrouve avec son sexe long et fin dans une bonne partie des films de Lo Cascio, s'il a du charme il n'égale pas Giuliano avec qui il a cependant une petite ressemblance physique. Reste l'atout curiosité pour lequel beaucoup voudront voir le film, Ashley Queen. Excessivement maquillé, un foulard cachant en quasi permanence sa pomme d'Adam,
Ashley a cette trivialité propre aux transsexuels qui parfois lui donne l'air d'une proto-drag queen malingre. L'élégance et le geste forcé il/elle est particulièrement vulgaire lors de certaines séquences de sexe (la scène du cunni à Marja Armi) mais irrésistible lorsqu'il/elle sort de son soutien gorge ses minuscules seins en pleine formation et surtout de son string ficelle son micro pénis que Giuliano Rosati et Marja Armi tentent en vain de réveiller. Mais aucune érection en vue, il reste désespérément mou malgré leur acharnement, Ashley préférant visiblement la sodomie! A noter un moment inoubliable, celui de la pénétration de Marja par Ashley déchainé(e), son micro pénis en deuil se transformant soudain en phallus
surdynamité! Un faux sexe en latex bien visible appliqué sur les parties de l'intéressé(e). Les plus vicieux retiendront quant à eux avant tout deux scènes. La première est celle de l'oeuf dur (à moins qu'il ne s'agisse d'une prune jaune) que Ashley enfonce dans le vagin de Marina, ravie, un oeuf avec lequel il/elle va longuement jouer, le faisant passer de sa bouche au vagin de la maitresse de maison, prenant un grand plaisir de voir Marina l'éjecter de son intimité pour mieux le rattraper et le lécher. La seconde est celle celle où Ashley urine comme un homme puis fait sa toilette intime dans le bidet, lavant soigneusement fesses et pénis avant de bien s'essuyer l'arrière -train. Ashley sera à l'affiche des cinq premiers films de la
série (Jojami, La chiave del piacere, Wendee, Le due bocche di Marina...) puis disparaitra de la circulation sans laisser de traces. Quel dommage.
Hardcore sans aucune imagination quasiment dénué de tout dialogue mais envahi par une insupportable musique mielleuse Jojami, tourné comme les quatre autres films de la série au palais Artena où Joe D'Amato planta lui aussi ses caméras précédemment, est un X parmi tant d'autres dont l'unique raison d'être est outre la présence de Marina celle d'Ashley. Il/elle fait de cette pellicule plus que fade un objet de voyeurisme pour tout ceux qu'un trans opéré ou pas fascinent, intriguent ou font rire.
Pour rappel les biographies de tous les acteurs et actrices de l'âge d'or de la pornographie italienne sont disponibles ICI.