Super hard love
Autres titres: Super hardcore
Real: Joe D'Amato
Année: 1982
Origine: Italie
Genre: X
Durée: 92mn
Acteurs: Laura Levi, Pauline Teutscher, Paolo Gramignano, Luigi Tripodi, Sabrina Mastrolorenzi, Guia Lauri Filzi, Roland Carey, Spartaco Maggetti, Lionello Pettinato, Fernando Arcangeli...
Résumé: Un couple et la nièce de l'épouse ont réservé une chambre dans une petite auberge pour y passer le week-end. Un inspecteur de police paranoïaque et sa femme, un ancien officier nazi et sa nièce y sont hébergés. Ils ignorent que patron de l'auberge et sa domestique sont des insatiables sexuels. Le paisible week-end se transforme en un week-end de débauche...
Positionné à la treizième place sur la liste de la longue série de films pornographiques que tourna Joe D'Amato appelée "Série Alexandre Borsky" du moins si on prend l'ordre chronologique de leur sortie en salles, Super hard love peut rien que par son titre donner envie à l'amateur de le visionner. Malheureusement pour lui il réalisera bien vite que le film n'a de super hard que le titre, cette nouvelle pellicule n'étant qu'un banal X, une comédie façon vaudeville répétitive et très peu imaginative.
Gaston Leroi et sa petite amie Blanche récemment veuve ont décidé de passer le week-end
dans une petite auberge en France. Ils sont accompagnés de Françoise la nièce de Blanche. Arrivés à destination ils font connaissance de Mr Dragot, l'aubergiste veuf, de Thérèse sa domestique nymphomane et des autres occupants de l'auberge: le commissaire Duvivienne, un homme paranoïaque qui passe son temps à traquer de supposés voleurs et autres mécréants susceptibles de se cacher en ces lieux, son épouse Marie, un couple d'homosexuels Bernard et Marcel, et Otto un ancien officier nazi muet ne supportant aucun bruit et sa gretchen de fille, Miss Onassi, passionnée de tricot. Inutile de dire que tout ce beau monde va très vite se mélanger. Toutes les combinaisons seront essayées. Les
hommes coucheront avec toutes les femmes et vice versa, la domestique se fera tous les résidents et le vieil officier se rincera l'oeil à épier tous ces échanges avant de se retrouver entre les mains de la domestique. Entre deux escapades coquines le commissaire qui se promène nu sous son imperméable à la Colombo chasse le brigand persuadé que l'hôtel en est truffé. C'est alors que Otto révèle sa véritable face. Le vieillard nazi n'est pas muet. Sous la menace d'un pistolet il fait descendre tous les clients de l'auberge, les rassemble dans le salon et leur ordonne de s'adonner en l'honneur du troisième Reich à une immense orgie présidée par Thérèse sur fond de musique allemande.
Tourné comme tous les autres hardcore de D'Amato à la villa Sacrofano Super hard love n'est qu'une simple farce pornographique qui tente tant que bien mal de renouer avec la comédie vaudevillesque. Difficile de faire aussi peu original mais le but n'est peut être là, l'important reste les scènes X dont cette pellicule est composée à 90%. Durant 90 minutes D'Amato s'amuse à échanger les couples ni plus ni moins en y ajoutant un zeste d'humour, de comique par le biais essentiellement de ce commissaire à la Clouseau continuellement aux aguets qui voit des voleurs partout. Cette hantise ne l'empêche pas de passer du bon temps entre les mains expertes des clientes de l'auberge au nez et à la barbe de sa femme
qui elle aussi s'amuse. On se cache dans les placards, derrière les rideaux, on épie... le ton comique est donné dans une ambiance très légère. L'hybride fonctionne jusqu'à l'inattendu rebondissement final franchement risible et c'est là tout l'intérêt de ce film qui regroupe les stéréotypes du genre: l'épouse frigide, la jeune veuve frustrée, l'adolescente désirable et peu farouche. la femme de chambre nymphomane, l'époux insatiable qui étourdit toutes ces dames, le couple gay caricatural au possible (travesti, efféminé) et l'officier nazi nostalgique si cher au cinéma d'exploitation transalpin.
D'Amato y ajoute une touche macabre totalement inutile car à aucun moment exploitée. Un
massacre nous apprend l'aubergiste en ouverture de film aurait eu lieu à l'auberge. qu'on dit aujourd'hui hantée. Il n'en sera plus jamais question par la suite.
Les scènes de sexe sont toutes sympathiques et restent pour la plupart très classiques. D'Amato donne simplement au spectateur ce qu'il attend d'un film pornographique. Ni plus ni moins. On remarquera simplement que le couple gay a un tout petit peu plus d'importance cette fois que dans la plupart des autres films de la série. Il apporte un zeste très gentillet de sadomasochisme dans ses rapports (fouet, fessée, tenue en cuir, introduction de nourriture dans l'anus...).
Tous les fidèles acteurs du cinéaste sont ici présents, les plus grands noms de la pornographie italienne de première heure à l'exception de Manlio Cersosimo, absent. Sont donc présents Paolo Gramignano, Pauline Teutscher, Laura Levi, Sabrina Mastrolorenzi, Guia Lauri Filzi la reine du X d'alors, toujours aussi déchainée, l'indispensable septuagénaire Spartaco Maggetti en nazi lubrique toujours aussi actif pour les gérontophiles, Luigi Tripodi, et en guest star Roland Carey dans l'imperméable du commissaire. Ce sont les traditionnels homosexuels du hardcore italien Lionello Pettinato et Fernando Arcangeli qui forment le couple Bernard / Marcel. L'actrice qui interprète la gretchen
demeure quant à elle non identifiée mais n'a de toute façon aucune scène X.
Pour l'anecdote Super hard love est le troisième et ultime film dans lequel Laura Levi est doublée par une française qui essaie de parler italien correctement. Cela donne à ses dialogues un coté irrésistiblement drôle. Tous les protagonistes étant supposés être français son accent n'en est que plus attachant.
La musique enjouée est en partie signée Stelvio Cipriani, non crédité. La chanson du générique de début n'est autre que cette rengaine intitulée Mon impossible amour que tous nos parents et grands-parents ont un jour chanté. Amusant et surprenant!