Le inibizioni del Dottor Gaudenzi vedovo col complesso della buonanima
Autres titres: Les obsessions sexuelles d'un veuf
Real: Gianni Grimaldi
Année: 1971
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 93mn
Acteurs: Carlo Giuffrè, Françoise Prévost, Katia Christine, Saro Urzì, Marisa Bartoli, Francesca Benedetti, Ilaria Guerrini, Renato Malavasi, Carla Mancini, Enrico Marciani, Gilberto Mazzi, Giuseppe Pattavina, Carla Romanelli, Linda Sini, Renata Zamengo, Anna Zinnemann, Barbosa Vanja Solange, Giovanni Cori, Manlio Dalla Pria, Franca Haas, Fulvio Mingozzi, Francesco Sinesi, Paolo Carlini, Carlo Sposito, Marisa Fabbri, Annie Carol Edel, Paola Senatore...
Résumé: Sur son lit de mort une épouse fait jurer à son mari de ne pas courtiser d'autres femmes mais également de ne pas se remarier. Contraint d'accepter ses dernières volontés s'il ne veut pas que s'abatte sur lui une malédiction le pauvre homme se fait injecter des hormones femelles afin d'éviter de succomber aux femmes qui l'entourent. Il s'aperçoit vite que chaque fois qu'il tente de batifoler avec une tentatrice cela se finit par une catastrophe. Difficile dans ces conditions de séduire la jeune Paola dont il est amoureux...
Spécialisé dans la comédie Gianni Grimaldi fait partie des réalisateurs avec lesquels Lando Buzzanca, parfaite incarnation du mâle parfait, idéal, viril, mais dont la sexualité et les ardeurs sont souvent mises à rude épreuve. Ce thème fut au centre de bon nombre de comédies à l'italienne durant toutes les années 70, régulièrement repris avec plus ou moins d'originalité. Le inibizioni del Dottor Gaudenzi vedovo col complesso della buonanima devenu pour l'occasion Les obsessions sexuelles d'un veuf, un titre qui pour une fois définit bien le contenu de la pellicule, appartient à cette longue liste de films, Buzzanca étant cette
fois remplacé par son éternel rival Carlo Giuffré, seconde incarnation du mâle rêvé.
L'éminent médecin Francesco Gaudenzi arrive au chevet de sa femme mourante, la pauvre Louisa. Juste avant de décéder elle lui fait jurer qu'il ne devra en aucun cas trousser jupons ni même se remarier s'il ne veut pas que s'abatte sur lui une malédiction. Francesco se voit contraint d'accepter, l'évêque étant à ses cotés. Très bel homme à la sexualité ardente Francesco se voit désormais contraint à la chasteté. Afin de ne pas succomber au charme des femmes qu'il approche il demande à un ami professeur de lui injecter un traitement à base d'hormones femelles et retourne dans sa Sicile natale après trois longs mois d'abstinence.
Francesco constate très vite que dés qu'il s'apprête à courtiser une femme ou tente de coucher un malheur se produit l'empêchant ainsi de conclure. Il est persuadé que Louisa de là où elle est le surveille et accomplit sa malédiction même si le professeur tente en vain de le convaincre que tout n'est que coïncidence, de l'auto suggestion couplée à un sens de la culpabilité aigu. Lorsqu'il tombe amoureux de la jeune et jolie Paola, la fille d'un couple d'amis, tout se complique pour Francesco qui n'arrive à rien. C'est d'autant plus difficile pour lui que non seulement plusieurs superbes femmes le harcèlent désirant en faire leur amant, mais également son secrétaire homosexuel qu'il fait vite renvoyer. A force de refuser leurs
avances, les apparences jouant contre lui, elles le soupçonnent d'être gay...
Le sujet n'est en rien très orignal. Il se contente de reprendre un thème vu, revu et archi vu, celui des déboires sexuels d'un séducteur qui ne peut plus satisfaire ses désirs, l'impuissance souvent à la base du problème étant simplement remplacée ici par la peur d'une malédiction jetée par une épouse bigote agonisante. Venue de Grimaldi l'intrigue est encore plus banale puisqu'il avait déjà mis en scène l'année précédente La prima notte del Dottor Danieli industriale col complesso del gioccatolo dont l'histoire était quasi identique. Le inibizioni del Dottor Gaudenzi... n'est donc qu'un copier-coller de ce premier film à la seule
différence prés que Lando Buzzanca qui en était le héros se voit éjecté de la distribution au profit de Carlo Giuffré.
Disons le de suite le film est un véritable show, celui de Giuffré qui s'en donne à coeur joie. Tout repose sur un enchainement de gags dont il est le protagoniste, tous prévisibles, jamais très créatifs mais parfaitement fonctionnels. Giuffré comme Buzzanca est un comique né, professionnel. Ses admirateurs seront ainsi aux anges face à ses mésaventures sexuelles, cette série de gags qu'il porte sur ses épaules. Excellent, vivace, pétulant il donne vie à ce film qui tourne vite en rond. Gianni Grimaldi se contente en effet
d'enchainer des situations répétitives qui se terminent toutes par un même échec. Francesco rencontre une femme, la drague et au moment crucial une catastrophe arrive. On sent les limites du sujet mais on rit. C'est le principal.
Hormis la prestation de Giuffré la distribution féminine est également un des atouts de ce film porté par une très pétillante musique signée Nico Fidenco. Tourbillonnent ainsi autour de Francesco mais sans pratiquement jamais se déshabiller Françoise Prevost et la blonde platine Katia Christine, toutes deux déjà à l'affiche de La prima notte del Dottor Danieli..., Marisa Bartoli, Annie Carol Edel, Linda Sini sans oublier Paola Senatore dans une très
brève apparition (la présentatrice TV). On mentionnera également la prestation du toujours très bon Paolo Carlini et Saro Urzi ici dans la peau du secrétaire homosexuel faisant d'indécentes propositions au pauvre Francesco.
Avec son final qui ne surprendra personne, on se doute bien que tout se terminera bien pour le bon médecin qui provoquera un tremblement de terre lors de ses ébats avec Paola, Le inibizioni del Dottor Gaudenzi vedovo col complesso della buonanima est une sympathique et divertissante petite comédie dont le manque d'originalité et la faiblesse de l'intrigue sont aisément palliés par sa vivacité et le jeu sans faille de Carlo Giuffré.