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La muerte llama a las 10

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Autres titres: Le calde labbra del carnefice / The killer wore gloves
Real: Juan Bosch
Année: 1974
Origine: Espagne / Italie
Genre: Giallo
Durée: 82mn (version cut)
Acteurs: Gillian Hills, Ángel del Pozo, Silvia Solar, Stelio Candelli, Carlos Otero, Bruno Corazzari, Goyo Lebrero, Manuel Gas, Gabriel Agustí, Irene D'Astrea, Orchidea de Santis, Raf Baldassarre...

Résumé: Alors qu'elle pense que son fiancé Michael est en reportage au Vietnam, Peggy croit l'apercevoir à Londres juste après qu'un homme ait été assassiné à l'aéroport. Le même jour elle fait la connaissance de son nouveau locataire, Lawford, qui occupera l'appartement de Michael durant son absence. C'est alors que Michael donne rendez-vous par téléphone dans un garage isolé. Elle s'y rend et échappe de justesse aux balles d'un mystérieux assassin. A son retour, elle découvre non seulement que Lawford a été défenestré mais qu'il s'agissait d'un usurpateur. Le véritable Lawford vient d'arriver. Peggy se sent de plus en plus menacée alors que son entourage se fait progressivement tuer par un homme ganté de cuir noir...

Avant tout connu pour ses westerns et le très mauvais Exorcismo avec Paul Naschy, l'ibère Juan Bosch s'essaya également au giallo en réalisant entre 1973 et 1974 deux thrillers, Los mil ojos del asesino suivi l'année d'après de La muerte llamas a las 10, littéralement La mort frappe à 10 heures, un curieux petit giallo dont le plus intéressant reste certainement ses différents titres qui laissent présager un film à suspens tendance horrifique. Que nenni! Pas que La muerte llamas a las 10 soit un mauvais film mais tout simplement parce qu'on se demande où Bosch a réellement voulu emmener son spectateur.
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L'intrigue tourne autour du personnage de Peggy Foster, une jeune femme qui, très étonnée, aperçoit Michael, son fiancé photographe, dans les rues de Londres alors qu'elle le croyait en reportage au Vietnam. Plus effrayant un homme portant une mallette a été tué dans les toilettes de l'aéroport. Après avoir tenté de le retrouver pour lui parler, Peggy reçoit l'étrange locataire à qui elle loue dorénavant un appartement dans l'immeuble où elle habite. Le jour même Michael lui donne rendez-vous dans un garage isolé. Une ombre tente de la tuer mais elle parvient à s'enfuir. De retour chez elle la jeune femme découvre que son locataire a été défenestré. La police lui apprend qu'il n'était qu'un imposteur et lui présente le véritable
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Lawford. Ses amis, Jackie et Ronald, réconfortent la jeune femme du mieux qu'ils le peuvent mais Peggy se sent épiée. Alors qu'un des voisins lui affirme que Michael est bel et bien à Londres et court un grave danger une mystérieuse silhouette semble la suivre et vouloir la tuer tandis qu'un assassin ganté de noir commence à massacrer son entourage. Il semblerait qu'il en veuille au contenu d'un sac contenant une énorme somme d'argent que Peggy a trouvé dans l'appartement de Michael.
Coproduction italo-espagnole, La muerte llamas a las 10 a pour seule originalité d'avoir transposé les bases du giallo traditionnel sur le sol londonien, une idée qui n'est pas
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nouvelle puisque plutôt nombreux furent les metteurs en scène qui en usèrent de manière bien plus fructueuse. Voilà qui aurait été propice à créer une certaine ambiance "so british" mais sous la férule de Bosch l'atmosphère est fort malheureusement absente. Quant à Londres, seuls quelques extérieurs y ont été tournés, la majorité du film ayant été mis en boite à Rome et Barcelone. Dénué d'atmosphère, La muerte llamas a las 10 ne se rattrape guère sur une intrigue sans surprise, mille fois vue dont on aura vite fait de deviner les tenants et aboutissants. L'argent est ici le mobile des meurtres mais est ce réellement important? Insipide à l'image de la mise en scène, ce modeste petit thriller se contente
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d'utiliser tous les éléments du giallo, de vouloir les placer coute que coute dans son intrigue sans raison particulière tout en accumulant les rebondissements improbables et les fausses peurs afin de la rendre inutilement plus complexe. En découle un coté souvent comique qui donne au film un ton de comédie plutôt malvenu puisqu'il désamorce le peu de suspens que Bosch tentait avec le plus grand mal du monde à lui insuffler. Les fausses peurs sont plus nombreuses que les crimes perpétrés par un assassin ganté de cuir noir muni d'une sorte de serpette, un clin d'oeil à Argento même si le film n'a rien d'Argentesque. Une des rares versions du film qui aujourd'hui est encore en circulation est une version
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fortement mutilée qui évite toute effusion de sang. Pas une seule goutte d'hémoglobine encore moins de plans horrifiques, Dame censure a rendu cette copie d'une sagesse exemplaire privant ainsi le spectateur d'un plaisir qui sans nul doute lui aurait fait un peu plus apprécier ce thriller bien ennuyeux.
Reste au crédit du film quelques jolis décors pop art et certains de ses personnages dont celui de Mr Lewis, le voisin, interprété par l'inquiétant Carlo Otero, un maniaque excentrique qui aurait très bien pu trouver sa place dans un film d'épouvante gothique, obsédé par son matou nommé Bonzo, un magnifique siamois qui devient presque un protagoniste à part
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entière... et peut être le plus attachant également! Tout deux forment un duo original, mal utilisé certes, mais qui parvient à donner à l'ensemble un soudain regain d'intérêt à chacune de leur apparition. On retiendra également la présence de Bruno Corazzari, tout aussi peu avenant, dissimulé derrière une magnifique paire de ray-ban. L'anglaise Gillian Hills, à jamais associée à son rôle dans Blow up et son passage dans Orange mécanique, est belle, fragile, en ingénue idiote en détresse mais trop fade pour réellement convaincre d'autant plus qu'on se demandera longtemps encore pourquoi elle semble aussi effrayée dés les premières minutes du film. Quant à Silvia Solar, version coupe garçonne, la lèvre
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vulgaire, elle fait illusion le temps des quelques séquences où elle apparait. On notera la furtive apparition de Orchidea De Santis en tenue légère très vite assassinée.
Rythmé par une petite musique électronique signée Marcello Giombini qui par moment laisse place à quelques notes plus psychédéliques La muerte llamas a las 10 n'est qu'un tout petit giallo aussi dispensable qu'oubliable qui vaut essentiellement pour sa distribution, son coquin de matou et une jolie séquence finale de course-poursuite auto-moto dans la campagne espagnole digne d'un honnête polizesco. Un bien maigre intérêt qui ne réussit guère à sauver de l'indifférence un film à la conclusion particulièrement abrupte. Il reste tout
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simplement un produit destiné essentiellement aux collectionneurs assidus et amoureux invétérés du genre.
Il est inutile de préciser que les titres sont pour la plupart tous mensongers. Les 10 heures de la dénomination espagnole n'ont aucune incidence sur le scénario et le meurtrier n'a pas du tout les lèvres chaudes contrairement à ce qu'annonçait le titre italien! Seuls les anglais ont vu juste: il portait des gants en cuir!

  • Par Éric Draven | lundi, 6 juin 2016 | 21h18
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