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Sono stato io

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Autres titres: La grosse tête
Real: Alberto Lattuada
Année: 1973
Origine: Italie
Genre: Comédie
Durée: 90mn
Acteurs: Giancarlo Giannini, Silvia Monti, Hiram Keller, Orazio Orlando, Georges Wilson, Giuseppe Maffioli, Nino Pavese, Valentine, Elio Crovetto, Pippo Starnazza, Carla Mancini, Nico Pepe, Patricia Chiti, Bruno Boschetti, Nico Pepe...

Résumé: Biagio Solise est laveur de carreaux. Chaque jour de sa vie est une morne routine de laquelle il rêverait de sortir. Biagio est également figurant à la Scala et côtoie régulièrement la grande Gloria Strozzi. Un soir la cantatrice est assassinée dans sa loge. Biagio voit là un excellent moyen de sortir de l'anonymat. Sa mythomanie aidant, il va s'accuser du meurtre de la diva pour connaitre enfin son heure de gloire. Au préalable, il se forge un alibi inattaquable afin d'être blanchi le jour du procès. Malheureusement pour lui, un grain de sable va se glisser dans sa stratégie. L'unique personne pouvant le disculper meurt d'un infarctus le jour du procès...

Alberto Lattuada s'est illustré dés les années 60 dans une série de petits films esthétisants avant de s'orienter vers le néo réalisme et devenir un des piliers d'un certain cinéma érotique fort controversé mettant en scène de jeunes nymphettes, ces lolita aux amours interdites qui envahirent les écrans italiens dés le début des années 70, avec entre autres La spaggia / La pensionnaire, Il cappoto / Le manteau, Guendalina, Les adolescentes et l'émouvant et particulièrement audacieuxLa bambina, une des têtes de pont du teensploitation , qui restera son chef d'oeuvre. Avec Sono stato io sorti en France sous le titre La grosse tête, Lattuada abandonne ses chères jeunes filles en fleur pour la comédie noire, la critique sociale.
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Biagio Solise est un petit laveur de carreaux, anonyme, à la vie routinière. Il est de temps à autres figurant à la Scala. Il rêve d'une vie beaucoup moins monotone et de célébrité. Si jusque là, il vivait à travers sa mythomanie, il va un soir avoir l'occasion inopinée de sortir enfin de cette routine et devenir une personnalité. La grande cantatrice Gloria Strozzi qu'il est amené à côtoyer régulièrement est assassinée dans sa loge. Biagio va endosser la responsabilité du meurtre après s'être forgé un alibi en béton. Il devient donc en quelques instants l'ennemi public numéro un et se fait arrêté. On ne parle plus que de lui, Biagio se
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sent enfin existé et vit une aventure trépidante qui ne peut que bien se finir puisque son alibi est inattaquable. Malheureusement pour lui, la seule et unique personne capable de le disculper meurt d'une crise cardiaque le jour même du procès. Le malheureux Biagio finira bel et bien ses jours au bord de la mer mais derrière les barreaux!
Prototype même du anti héros, le pauvre petit laveur de vitres incarne le personnage du mythomane pris à son propre si apprécié de la comédie italienne. Si cela a pu donner bien de sympathiques petits films, c'est cette fois l'ennui qui est au programme. Le film de Lattuada est malheureusement à l'image de la vie de Biagio: insipide. Par la lenteur de sa
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mise en scène et le peu d'intérêt que donne Lattuada à son personnage principal, il gâche non seulement le film qu'on suit d'un oeil distrait mais tue également toute forme de sympathie qu'on aurait pu éprouver pour cet homme trop ordinaire au destin si dérisoire. Certes cette lenteur aurait pu servir le scénario et mieux nous faire comprendre les actes de Biagio mais Il en va tout autrement. Lattuada rate son but et distille un souffle d'ennui qui ne parvient guère à s'effacer tout au long du métrage. Par bonheur surnagent ça et là quelques notes de bonne humeur, quelques pointes de comique, quelques notations qui pourront faire
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sourire ou attrister. Cela n'est pas suffisant pour réellement captiver l'attention au même titre que les grimaces de Giancarlo Giannini ne font pas un film même si le jeu du comédien est fort juste et beaucoup plus contrôlé que d'habitude.
On retiendra surtout de Sono stato Io outre les nombreux plans de la ville Milan, joliment mise en valeur, et les superbes décors notamment de la Scala superbement photographiés, l'adresse du réalisateur à observer ses personnages dans leurs tics et manies les plus io_11.jpgintimes, les étudier, les mettre en scène sur le plan psychologique avec cette sensibilité non dénué de sarcasme qui lui est propre. Lattuada est un cinéaste honnête et consciencieux. Son véritable problème est souvent sa difficulté à retranscrire cela à l'image. Io sono stato en est un bel exemple. Tout était là mais Alberto Lattuada peine à retranscrire cela sur pellicule d'où cet ennui.
La grosse tête est une comédie noire toute juste divertissante à laquelle il manque l'essentiel: une véritable psychologie afin de faire naitre l'émotion, la tendresse, par conséquent le rire et les larmes. On rit, on sourit de temps à autres mais cela n'est pas malheureusement suffisant.
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Aux cotés de Giancarlo Giannini on aura le plaisir de retrouver Silvia Monti, Ely Galeani et le toujours aussi séduisant Hiram Keller dans un rôle beaucoup trop court.
Il est à signaler qu'il existe une copie italienne du film qui circule amputée de quelques vingt bonnes minutes correspondant à la version télévisée. L'amateur privilégiera donc la copie intégrale beaucoup plus explicite quant au déroulement de l'intrigue.

  • Par Éric Draven | mardi, 31 mars 2015 | 17h52
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  • CatégorieLes films

« Acid delirio dei sensi Appassionata »

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