Scontri stellari oltre la terza dimensione
Autres titres: Starcrash / Starcrash le choc des étoiles / Ataques estelar del tercer tipo
Real: Luigi Cozzi
Année: 1979
Origine: Italie
Genre: S.F
Durée: 92mn
Acteurs: Marjoe Gortner, Caroline Munro, David Hasselhoff, Joe Spinell, Christopher Plummer, Nadia Cassini, Marina Hedman, Judd Hamilton, Salvatore Baccaro, Dirce Funari, Cindy Leadbetter...
Résumé: Aux confins de l’univers, le terrible Zarth Arn s’oppose au règne bienveillant de l’Empereur des étoiles. Après avoir mis au point une arme capable de contrôler les esprits puis anéanti un vaisseau spatial, deux aventuriers, la belle Stella Star et Akton, sont chargés par l'empereur de découvrir la base secrète de Zarth Arn et de la détruire afin de préserver la paix dans l'univers...
Le succès phénoménal de Star wars, le film de George Lucas, n'allait laisser aucun metteur en scène indifférent et surtout nos amis italiens qui même s'ils ne furent jamais férus de science-fiction s'empressèrent d'en donner leur propre vision pour le meilleur et surtout le pire. Starcrash le choc des étoiles fut un des tout premier ersatz du film de Lucas, le premier et le plus connu des amateurs de cinéma Bis tant et si bien qu'au fil du temps il est devenu assez étrangement une oeuvre culte pour beaucoup. Non pas pour son sérieux mais plus pour sa totale absurdité.
Réalisé par un Luigi Cozzi persuadé qu'il tenait là le meilleur film de S.F jamais tourné en Italie, mis en scène avec un sérieux sidérant, c'est surtout le résultat qui devrait laisser pantois. Il y a de quoi en effet être ébahi devant la médiocrité du film, du scénario et des effets spéciaux et cette fierté démesurée qu'en tire Cozzi. . L'ensemble aurait pu être éminemment sympathique voire ludique à l'instar même de la quintologie de Alfonso Brescia toute fauchée soit elle ou du plus professionnel mais trop mollasson Humanoïde de Aldo Lado. Les deux cinéastes revendiquaient des oeuvres de commande, faites de bric et de broc simplement drôles et divertissantes sans ambition autre que de faire rire. C'est de consternation qu'on rit cette fois avec Starcrash si toutefois on ne rit pas de la haute opinion que Cozzi a de sa personne.
Si on oublie un scénario timbre-poste jamais très précis qui part tout azimut en accumulant rebondissements, mésaventures et autres péripéties collés frénétiquement les unes aux autres durant 90 minutes, il est plus difficile de comprendre où Cozzi veut en venir si toutefois il le sait lui même. Certes il truffe son film de références cinéphiliques puisque outre Star wars Starcrash lorgne férocement vers les serial des années 30 façon Flash Gordon et les oeuvres de Ray Harryhausen pour les animations images par images tout en se voulant une sorte d'hommage raté au bon vieux technicolor d'antan, d'autant plus raté que le résultat final est visuellement laid.
Il y a donc de quoi rire à gorge déployée pour le plus grand bonheur des amoureux de séries Z (in)volontairement hilarantes et pleurer d'ennui pour tous les autres comme on pleurera devant l'interprétation d'une brochette d'acteurs en totale roue libre d'une médiocrité interstellaire. Il faudra beaucoup de courage au spectateur pour supporter les apparitions de David Hasselhoff qui n'aurait jamais du enlever son petit short de bain rouge qu'il arborait sur les plages de Malibu et le visage ingrat du monolithique Marjoe Gortner (repéré par la suite dans Mausoleum) qui devrait concourir pour le titre de la coupe de cheveux la plus hideuse
de l'univers. Joe Spinell tourne en rond dans sa navette spatiale en balayant le sol de sa cape noir, Christopher Plummer semble égaré dans ce vide cosmique tandis que Caroline Munroe se contente d'apparaitre à demi-nue, vêtue d'un mini slip en cuir noir emprunté à toute bonne panoplie du petit sadomasochiste en herbe. De quoi en faire fantasmer certains, c'est d'ailleurs là une des raisons pour lequel Starcrash a gagné en réputation, mais Caroline dont le talent d'actrice est inversement proportionnel à la beauté de son regard et de ses atouts mammaires n'a jamais été aussi ridicule. Perdues au milieu des figurants, l'amateur repérera quelques sexy starlettes telles que Dirce Funari et Cindy Leadbetter ainsi que le simiesque Salvatore Baccaro.
Lorsqu'on sait que Mario Bava tourna quinze ans auparavant l'excellent Terrore nello spazio pour 2 lires, on restera dépité devant ce Legoland imbécile et lassant que Cozzi nous a concocté avec bien plus de moyens. Starcrash a au moins le mérite de facilement faire passer la quintologie de Brescia pour des oeuvrettes d'une telle fraicheur. Si Cozzi a les chevilles qui gonflent lorsqu'il parle de son film, c'est Starcrash qui gonflera très vite le spectateur embarqué dans cette croisière spatiale de la bêtise et du kitsch.