La malavita attaca la polizia risponde
Autres titres: The criminals attack the police respond
Real: Mario Caiano
Année: 1977
Origine: Italie
Genre: Polizesco
Durée: 95mn
Acteurs: Leonard Mann, John Steiner, Chris avram, Maria Rosaria Omaggio, Ettore manni, Corrado Gaipa, Liana Trouchè, Lorenzo Piani, Giovanni Cianfranglia, Jimmy il Fenomeno, Pino Ferrara, Franco Ressel, Massimo Mirani, Giovanni Elsner, dante Cleri, Pino Leri...
Résumé: Sous airs d'homme tranquille passionné par les chevaux, le professeur Salviati est en fait un redoutable truand à la tête d'un tout aussi redoutable gang. Afin de ne pas éveiller les soupçons sur sa double vie, il délègue la sale besogne à son homme de main, Rudy. Un de ses anciens lieutenants a jadis disparu dans d'étranges circonstances laissant une fille, Laura, clouée dans un fauteuil roulant. Alors qu'une guerre des gangs éclate, le commissaire Baldi aidé d'un ex-policier radié pour avoir eu recours à des méthodes aussi expéditives que personnelles va tenter de mettre fin aux activités de Salviati surnommé Le Boss...
Quatrième et dernier polizesco que réalisa Mario Caiano, La malavita attacca la polizia risponde est certainement le plus faible des quatre. Loin derrière Napoli spara et Milano violenta / Terreur commando, cet ultime opus se contente de reprendre sans aucune originalité les principaux ingrédients du genre. Au centre de l'histoire, le Boss autrement dit le respectable Professeur Salviati, un homme de la haute bourgeoisie italienne passionné d'équitation qui relègue à son homme de main, Rudy, les sales besognes. Le personnage clé du scénario est Laura, une jeune paralytique, fille d'un ex-lieutenant du
Boss qui a disparu dans de mystérieuses circonstances. Tout autour d'eux gravitent un certain nombre de personnages, alliés ou ennemis du Boss, destinés à pimenter l'ensemble mais qu'on pourrait surtout sans mal transposer dans n'importe quel autre polizesco tant ils sont stéréotypés et interchangeables, réduits à de simples noms et à de simples visages. C'est donc sans surprise qu'on se laisse porter par ce scénario bateau, cette chasse aux truands menée par le commissaire Baldi.
La malavita attaca la polizia risponde sombrerait vite dans l'anonymat le plus complet si Caiano n'avait pas été aux commandes. Grâce à son professionnalisme, il parvient à insuffler un tant soit peu de vie à un film particulièrement routinier. Malheureusement cela ne suffit pas à sauver l'ensemble de la plus totale platitude et au final, La malavita attacca la polizia risponde n'arrive pas à émerger du lot des dizaines d'autres polizeschi qui sortaient alors sur les écrans.
Ce n'est pas l'interprétation qui fera oublier ce manque de nerf et d'originalité. L'italo-américain Leonard Mann, lunettes de soleil sur le nez, n'est ni Maurizio Merli, ni Tomas Milian encore moins Franco Nero. Le commissaire qu'il incarne n'a ni la force ni l'envergure de ses maîtres. Certes il use de son charme mais cela ne suffit pas à lui donner une quelconque consistance. A ses cotés, un ex-commissaire radié de la police pour avoir jadis utilisé des moyens peu orthodoxes et surtout très personnelles pour parvenir à ses fins interprété par Ettore Manni. On soulignera tout de même la prestation du toujours très bon John Steiner en homme de main implacable et l'élégance de Chris Avram, parfait dans la peau de ce chef de gang à double visage si élégant .
Certes il y a un peu d'action, quelques fusillades, quelques poursuites, des enlèvements, des vols mais également un joli massacre dans une villa en ouverture de film mais cela ne suffit pas à rendre La malavita attaca la polizia risponde réellement intéressant. S'il est tout au plus divertissant, il n'en demeure pas moins totalement anodin, perdu dans toute une prolifique production qui a vu mieux, beaucoup mieux dans le genre. Reste le talent et le savoir-faire de Mario Caiano, une agréable partition musicale synthétique signée Lallo Gori, un John Steiner convaincant et surtout la jolie performance de Maria Rosaria Omaggio clouée dans son fauteuil roulant.