Carnalita
Autres titres: Obsessions charnelles / Naked and lustful / Carnal revenge
Real: Alfredo Rizzo
Année: 1974
Origine: Italie
Genre: Thriller / Erotique
Durée: 92mn
Acteurs: Femi Benussi, Erna Schürer, Michelina Cavaliere, Consalvo Dell'Arti, Pupo De Luca, Mario De Rosa, Fiorella Galgano, Carlo Micolano, Assunta Oglio, Anna Perego, Lorenzo Piani, Mario Pisu, Ada Pometti, Carlo Rizzo, Alfonso Sarko, Carla Spatafora, Jacques Stany, Sonia Viviani...
Résumé: Un homme d'affaires se faisant appeler Le professeur risque de perdre son château et ses biens suite à de nombreuses dettes. Il y a transporté sa femme mourante. Insatiable, cela ne l'empêche pas de multiplier les aventures notamment avec sa belle secretaire et la nurse vicieuse qui s'occupe de son épouse. C'est alors qu'il rencontre une jeune touriste déshinibée. Diabolique, la jeune femme va tenter de l'épuiser sexuellement afin de le tuer et s'emparer de son château et de sa fortune avant qu'il ne soit trop tard...
Peut être moins connu que son giallo suivant, La sanguisuga conducce la danza, Alfredo Rizzo réalise l'année précédente Carnalità sorti en salles sous le titre prometteur Obsessions charnelles mais qui fort malheureusement n'a d'obsédant que le titre.
Carnalità est en fait un petit giallo érotique qui tente de manière assez maladroite de marier plusieurs genres puisqu'il est à la croisée du thriller traditionnel, de la comédie, du film érotique, le tout teinté d'une touche de gothique. Ce mélange pourrait être agréable si Rizzo ne donnait pas l'impression de s'y perdre lui même, ne pas exactement savoir vers quelle direction s'orienter. Cela donne un film bâtard ni réellement ennuyeux ni vraiment intéressant d'autant plus que l'intrigue qui s'étire interminablement sent le déjà vu. L'héroïne tentant de tuer son amant en l'épuisant sexuellement n'est pas nouveau et fut déjà mis en scène de bien meilleure façon d'autant plus que Rizzo n'utilise pas tout le potentiel d'un scénario parfois audacieux. Autant certaines séquences devraient engendrer un évident malaise, particulièrement malsaines et perverses, autant sous l'égide de Rizzo elles perdent tout leur impact. Ainsi la scène où Femi Benussi demande à son amant de lui faire l'amour face à sa femme mourante est plus drôle qu'efficace, faisant perdre aux personnages bien de leur noirceur.
Débarrassé de son aura un brin sulfureuse, reste de Carnalità qu'un simple petit film érotique qui vaut essentiellement pour la présence de ses deux protagonistes féminines principales, Femi Benussi et Erna Schurer rivalisant de beauté, la palme de machiavélisme revenant à Erna, odieuse et diabolique à la fois.
Le final assez prévisible ne surprendra en prime personne. Hormis donc ce duo de charme on retiendra avant tout de Carnalità les paysages maritimes de Sardaigne et le décor gothique du château où Rizzo tournera également La sanguisuga conducce la danza.
On soulignera la présence d'une toute jeune Sonia Viviani, topless, une des amies de plage d'Erna.
Plus charnel qu'obsédant, Carnalità est un petit sexy giallo dispensable et vite oublié qu'Erna Schürer tourna à des fins alimentaires confesse t'elle aujourd'hui.